Le mensonge bientôt inscrit dans la Constitution ?

Communiqué de presse publié le 2/11/09 6:58 dans Politique par Mona Bras pour Mona Bras

Le nouveau ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, a fait savoir qu'il se posait la question de l'opportunité ou pas d'un statut légal pour les langues régionales. Cette déclaration remet en cause les engagements de sa prédécesseure qui traduisait les promesses du candidat Sarkozy. La loi promise devait « accroître la place des langues régionales et garantir à terme leur vitalité ». Mensonges ?

« Je vous confirme que le projet de loi relatif aux langues régionales, annoncé le 7 mai 2008 au nom du gouvernement, concernera l enseignement, les médias, la culture, les services publics, et sera présenté cette année aux Assemblées ». C est ce que Christine Albanel, ministre de la Culture, écrivait dans un courrier du 9 mars 2009. La ministre s'était alors engagée devant l'Assemblée nationale et le Sénat à compléter par une loi, dont le projet devait être débattu cet automne, l'introduction des langues régionales dans la Constitution en 2008. Cette loi attendue devait enfin « normaliser et organiser l'apprentissage et l'emploi des langues régionales ». Mensonges ?

Après l'incapacité de François Mitterrand à traduire dans les faits le discours de campagne qu'il avait prononcé à Lorient le 14 mars 1981 (« C'est blesser un peuple au plus profond de lui-même que de l'atteindre dans sa langue et sa culture ; nous proclamons le droit à la différence »), après le veto que Jacques Chirac avait opposé en 1998 à la ratification par la France de la Charte européenne sur les langues régionales ou minoritaires que le gouvernement Jospin venait de signer, l'UDB constate une fois de plus que les crispations identitaires et passionnelles autour de la langue de la République auront bloqué un processus qui traduisait le passage de la tolérance de la diversité linguistique et culturelle à la reconnaissance de celle-ci.

L'UDB demande que les engagements pris au nom du gouvernement soient tenus, que le changement de ministre, Frédéric Mitterrand succédant à Christine Albanel, ne se traduise pas par un revirement et un désengagement.

L'UDB demande que les principes fondamentaux énoncés dans les diverses Conventions internationales, notamment celles de l'UNESCO que la France a récemment ratifiées, soient enfin reconnus par la loi française, que les dispositifs législatifs appropriés permettent le développement de politiques linguistiques volontaristes et efficaces, que ces dispositifs fixent des objectifs à atteindre et les moyens humains et financiers pour les satisfaire.

L'UDB souhaite que tous les parlementaires et sénateurs devant lesquels la ministre de la culture s était engagée exigent de pouvoir débattre de ce projet de loi.

Une fois de plus le mépris avec lequel le pouvoir parisien traite le dossier des langues régionales prouve la nécessité de transférer à la Région Bretagne un pouvoir législatif et réglementaire dans ce domaine.


Vos commentaires :
Marcel Texier
Jeudi 21 novembre 2024
Qui, connaissant les moeurs politiques françaises, pouvait croire un instant les promesses d'un politique français ? Combien de couleuvres les Bretons devront-ils encore avaler avant de comprendre qu'il n'y a rien à attendre de ce côté-là ?

Yves Dréan
Jeudi 21 novembre 2024
Comment peut-on ajouter foi à des «politiques» qui changent d'opinion comme de chemise? Les promesses électorales ne semblent être faites que pour bercer les électeurs. Quand on voit les discours de celui qu'on est bien obligé d'appeler «président de la République» et l'obéissance dont font preuve les membres de son staff...

Prigent Michel
Jeudi 21 novembre 2024
Au moment où Eric Besson entame sa campagne de l'«identité Nationale», il eût été surprenant que l'«Ami frédo», qui ne passe pas pour un «startijenn», ose proposer un statut pour les langues régionales.

Il est vrai qu'il est sans doute plus payant en vue des régionales de flatter les électeurs du Front National que les régionalistes.


le baler
Jeudi 21 novembre 2024
ah!qu'ils sont forts pour nous prendre pour des c,,,.Toute l'europe reconnait les minorités;sauf bien sur«le pays des droits de l'homme»ou on est fébrile à l'ouverture et au progres.Ils me font pitiés ces pauvres politiques.

iffig cochevelou
Jeudi 21 novembre 2024
Mais, mes chers compatriotes de l'UDB, enfin une découverte, la politique parisienne qu'elle soit de droite ou de gauche c'est bien du pareil au même : j'espère que ce constat permettra de faire avancer les choses car s'il y a deux points sur lesquels on ne peut transiger , c'est bien ceux de la langue et de la réunification ! Combien de temps faudra-t-il attendre pour cesser de se faire mener en bateau , car a la prochaine campagne des régionales , une fois de plus et sans complexe les listes des partis parisiens nous promettront (comme d'habitude) monts et merveilles.

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