100.000 personnes en Navarre marchent pour la langue basque

Rapport publié le 19/10/09 3:22 dans Politique par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Vieilles Charrues ? Tro Menez Are ? C'est un peu des deux, avec du basque partout. Imaginez : uniquement des groupes basques sur six scènes (hormis trois groupes en catalan et occitan) qui ne chantent qu'en langue basque sur les six scènes installées, 10 km de parcours sur la route (accès aux poussettes, aux personnes handicapées, et pas de destruction de sentier avec un tel passage), trois villages traversés.


Hélicoptère qui surveille, parkings fléchés par la police et les bénévoles. Gratuit, chacun met dans une boîte ce qu'il veut (des pièces pour les jeunes, souvent des billets pour les adultes). Musique, gastronomie, stands politiques et culturels, et pour les Basques, c'est cinq fois dans l'année (quatre autres manifestations d'égale ampleur dans chacune des provinces basques) !

Il n'y a qu'un permanent pour cette fête et près de 3.000 bénévoles. Les bénéfices (qui peuvent atteindre un million d'euros) vont à la construction ou à la rénovation des écoles Ikastola de Navarre. Et oui, la langue basque a un statut, mais les locaux restent à la charge des Ikastola (écoles en langue basque).

Une délégation bretonne y était invitée, et les 5 pays (Catalogne, Occitanie, Pays de Galles, Aragon, Bretagne) ont signé une déclaration officielle voulant rassembler les différentes langues minoritaires d'Europe autour de l'idée de «normalisation» des langues minoritaires (égalité des droits culturels et linguistiques) à l'image de la petite luciole, mascotte de la fête, qui même si elle est toute petite, répand beaucoup de lumière autour d'elle...

Convivialité, échanges, politique et culturel mélangés. Le pays basque connaît actuellement une période difficile : crise, manque de formation des jeunes, province de Navarre qui freine l'élan des bascophones, parti basque en minorité dans la province autonome, problèmes de liberté de presse avec un journal qui est suspendu depuis... sept ans, et dont le directeur actuellement à la tête du journal en langue basque, Berria (48 pages d'info en langue basque tous les jours !) a dû subir des interrogatoires musclés.

Pourtant, la langue basque a de beaux jours devant elle : 80 % de transmission familiale, une culture de la solidarité et de la convivialité, des écoles dynamiques qui innovent, des cours de basque pour les adultes florissants (15.000 élèves).

À nous en Bretagne, d'en tirer des leçons pour l'avenir de notre langue. Les Gallois ont demandé aux Bretons : «who are the fighters for the breton language ? ».

- Diwan, Ai'ta ? Diaes eo da respont ... La réponse est difficile.

(voir le site) et (voir le site)


Vos commentaires :
Pierre CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
La derniere phrase de l'expose sur la reflexion de Gallois . Tout est dit ....... et l'exemple de REDON n'est pas a priori ,une bonne reponse .

Visan Ar Floc'h
Vendredi 15 novembre 2024
A côté, les bretons semblent être des incapables !

anna Lemaire
Vendredi 15 novembre 2024
La réponse est: ni l'un ni l'autre car en Bretagne, il n'y a plus de combattants, il n'y a plus que des résistants c'est pourquoi la peuple Breton a le droit à la reconnaissance en fait de résistance; la langue bretonne a le droit à être reconnue comme patrimoine immatériel mondial de l'humanité. La Bretagne a gagné son indépendance et sa représentation directe dans toutes les instances qui oeuvrent pour la paix. Le peuple Breton sera reconnu dans son ensemble parce que c'est bon pour le monde et qu'ils montrent l'exemple du partage, leur engagement pour le respect de son environnement, pour la diversité culturelle et pour la paix. Merci Fanny pour ton engagement et pour ton témoignage.

Pierre CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Helas Chere Anna , vous me mettez devant un choix difficile.Fini l'heure du combattant , on passe tous au maquis ??a la resistance , des affiches , des tracts , des mini manifestations, des petitions .Tres peu pour moi , je serai un mauvais resistant . J'aime me battre en uniforme , donc je suis un combattant . Esperons que pour des gens comme moi ( il y en a quand meme ) nous aurons une place dans vos Musees bretons . Ah ces Regionales, je crois qu'au soir des resultats , il faudra prendre une bonne cuite , pour faire oublier le desespoir. J'ai 80 ans dans 7 mois donc ce n'est pas encore pour moi . Heureusement j'ai une arriere petite fille de 2 ans maintenant, je vais lui demander de suivre la politique bretonne...... quand elle aura mon age , il y aura peut etre une eclaicie, dans leur intellect. . Je vais vous dire ma conclusion d'aujourdhui : les partis bretons , ne veulent aucune responsabilte , ils veulent etre TOUJOURS dans l'opposition , pour avoir le temps de s'occuper de leurs chats .

pierre camaret
Vendredi 15 novembre 2024
Encore moi , chere Anna en fait vous nous donnez deux alternatives : - Etre Etrusque ou Maya ( recente sensibilite pour moi .. fierte d'un Guide lors d'une visite d'une de leur pyramide .. je suis 50 % maya ) - Ou oublier tout et devenir le citoyen OBEISSANT de ce magma francais , ou deux conditions de survie sont necessaires : Rentrer dans le rang .Se faire oublier. : Collaborer Ma reponse , je ne pouvais ni l'un ,ni l'autre alors j'ai emigre .Je comprends les Afgans, mais avec mon passeport Europeen , j'ai peu de chance - au jour d'aujourdhui d'etre mis dans un charter .

Franky Le Perdouillec
Vendredi 15 novembre 2024
Quand des bretons défendent le patois de l'occupant...Comment voulez vous qu'on s'en sorte. Au pays de galles ils ont aussi leur patois. Cardiff a oublié le gallois à peu pres au meme moment que Loudéac et Saint Brieuc mais pourtant personne ne défend le breton la bas. Par contre a Cardiff, tout est bilingue gallois anglais. Pourquoi defendre le breton a saint brieuc ou a loudeac est il un crime? Au pays de galles ils ont aussi des patois anglais. Mais ils ne s'en servent pas pour lutter contre le gallois. Question d'honneur peut etre ?

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