100.000 personnes en Navarre marchent pour la langue basque

Rapport publié le 19/10/09 3:22 dans Politique par Fanny Chauffin pour ABP
t:4
https://abp.bzh/thumbs/16/16401/16401_1.jpg
https://abp.bzh/thumbs/16/16401/16401_2.jpg
https://abp.bzh/thumbs/16/16401/16401_3.jpg
https://abp.bzh/thumbs/16/16401/16401_4.jpg

Vieilles Charrues ? Tro Menez Are ? C'est un peu des deux, avec du basque partout. Imaginez : uniquement des groupes basques sur six scènes (hormis trois groupes en catalan et occitan) qui ne chantent qu'en langue basque sur les six scènes installées, 10 km de parcours sur la route (accès aux poussettes, aux personnes handicapées, et pas de destruction de sentier avec un tel passage), trois villages traversés.


Hélicoptère qui surveille, parkings fléchés par la police et les bénévoles. Gratuit, chacun met dans une boîte ce qu'il veut (des pièces pour les jeunes, souvent des billets pour les adultes). Musique, gastronomie, stands politiques et culturels, et pour les Basques, c'est cinq fois dans l'année (quatre autres manifestations d'égale ampleur dans chacune des provinces basques) !

Il n'y a qu'un permanent pour cette fête et près de 3.000 bénévoles. Les bénéfices (qui peuvent atteindre un million d'euros) vont à la construction ou à la rénovation des écoles Ikastola de Navarre. Et oui, la langue basque a un statut, mais les locaux restent à la charge des Ikastola (écoles en langue basque).

Une délégation bretonne y était invitée, et les 5 pays (Catalogne, Occitanie, Pays de Galles, Aragon, Bretagne) ont signé une déclaration officielle voulant rassembler les différentes langues minoritaires d'Europe autour de l'idée de "normalisation" des langues minoritaires (égalité des droits culturels et linguistiques) à l'image de la petite luciole, mascotte de la fête, qui même si elle est toute petite, répand beaucoup de lumière autour d'elle...

Convivialité, échanges, politique et culturel mélangés. Le pays basque connaît actuellement une période difficile : crise, manque de formation des jeunes, province de Navarre qui freine l'élan des bascophones, parti basque en minorité dans la province autonome, problèmes de liberté de presse avec un journal qui est suspendu depuis... sept ans, et dont le directeur actuellement à la tête du journal en langue basque, Berria (48 pages d'info en langue basque tous les jours !) a dû subir des interrogatoires musclés.

Pourtant, la langue basque a de beaux jours devant elle : 80 % de transmission familiale, une culture de la solidarité et de la convivialité, des écoles dynamiques qui innovent, des cours de basque pour les adultes florissants (15.000 élèves).

À nous en Bretagne, d'en tirer des leçons pour l'avenir de notre langue. Les Gallois ont demandé aux Bretons : "who are the fighters for the breton language ? ".

- Diwan, Ai'ta ? Diaes eo da respont ... La réponse est difficile.

(voir le site) et (voir le site)


Vos commentaires :
Dimanche 28 avril 2024
Quand des bretons défendent le patois de l'occupant...Comment voulez vous qu'on s'en sorte. Au pays de galles ils ont aussi leur patois. Cardiff a oublié le gallois à peu pres au meme moment que Loudéac et Saint Brieuc mais pourtant personne ne défend le breton la bas. Par contre a Cardiff, tout est bilingue gallois anglais. Pourquoi defendre le breton a saint brieuc ou a loudeac est il un crime? Au pays de galles ils ont aussi des patois anglais. Mais ils ne s'en servent pas pour lutter contre le gallois. Question d'honneur peut etre ?
0

Écrire un commentaire :

Cette fonctionnalité est indisponible en ce moment, mais existe sur votre ordinateur.

Combien font 7 multiplié par 7 ?
Note : Ce lieu est un lieu de débat. Les attaques personnelles ne sont pas autorisées. Le trolling est interdit. Les lois contre le racisme, le sexisme, et la diffamation doivent être respectées. LES COMMENTAIRES ÉCRITS DANS UNE LANGUE AUTRE QUE CELLE DE L'ARTICLE NE SERONT PAS MIS EN LIGNE.