Vote à la communauté de communes : PS, Verts et UDB associés contre le breton à Redon

Communiqué de presse publié le 17/10/09 1:28 dans Politique par Gérard Olliéric pour Parti breton
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Le vote à la Communauté de Communes du Pays de Redon, le lundi 12 octobre 2009, devait être un grand jour pour le breton. Le président de la communauté de communes, Jean-Louis Fougères, maire de Saint-Nicolas-de-Redon, commune de Loire-Atlantique, présentait une délibération pour la signalétique bilingue français/breton de tous les bâtiments communautaires à Redon: théâtre, piscine, conservatoire de musique, multi-accueil petite enfance, ainsi que pour le multi-accueil petite enfance de Saint-Nicolas-de-Redon. Cette délibération était la déclinaison de la Charte de la langue bretonne - Ya d'ar brezhoneg ! - appliquée aux bâtiments communautaires, signée par la Ville de Redon le 21 avril 2009. Après la Salle omnisport, la Ville de Redon mettra également en bilingue, la Maison des Associations et la Maison des Fêtes.

Pour le président de la Communauté de communes, cette délibération devait donc être une mise en cohérence de la signalétique sur le territoire de Redon. La délibération donnait aussi la possibilité d'une signalétique bilingue pour les bâtiments communautaires hors de Redon, à partir du moment où les municipalités en feraient la demande. La Communauté de communes regroupe 24 communes autour de Redon: 10 en Morbihan, 6 en Ille-et-Vilaine et 8 en Loire-Atlantique.

Quinze jours auparavant, les associations Div Yezh, Dihun Bro-Redon, Brezhoneg war-raok, et l'Office de la langue bretonne, avaient présenté les filières bilingues et l'intérêt du bilinguisme dans le domaine public à l'assemblée des maires de la Communauté de communes. L'accueil avait été très favorable.

Rappelons que le Pays de Redon compte désormais 250 enfants inscrits en filière bilingue. Avec cette année l'ouverture d'une nouvelle filière bilingue Dihun à Sainte-Marie, en Ille-et-Vilaine. Avec dès le départ 40 enfants inscrits! Cela montre le dynamisme du breton au Pays de Nominoë et de Saint-Conwoïon. Tout semblait donc aller pour le mieux du monde. Il en a été tout autrement le jour du vote.

Le président de la Communauté de Communes et le maire de Redon, Vincent Bourguet, ont présenté avec confiance la délibération pour la signalétique bilingue des bâtiments communautaires de Redon. Parmi les opposants, il y a eu un élu d'Allaire et un élu de Rieux, puis tout particulièrement le maire de Saint-Jacut-les-Pins. Ils ne voyaient pas l'intérêt de la signalétique bilingue en "pays gallo". Pourtant, à titre indicatif, on peut noter pour ces trois communes morbihannaises que, respectivement, 21%, 24% et 31,5% des noms de lieux sont bretons. Ce qui suppose la pratique du breton durant de nombreux siècles et l'influence du breton dans la culture populaire d'aujourd'hui.

Nous pouvions espérer la solidarité redonnaise sur cette délibération. Malheureusement, le groupe PS/Verts/UDB de la minorité redonnaise a préféré torpiller cette avancée de premier plan pour le breton en Bretagne. La représentante de la minorité redonnaise, rappelant que son groupe n'avait pas voté la Charte de la langue bretonne à Redon, s'est opposé à la délibération et a demandé un vote à bulletin secret. Les opposants au breton ont donc pu ainsi voter en toute discrétion... Dommage qu'ils n'aient pas le courage de leur opinion ! Résultat du vote: 24 contre, 21 pour, 4 blancs, un nul. Sur les 54 élus communautaires, il manquait 4 titulaires dont 3 maires. Ce résultat a suscité évidemment une grosse déception du côté des associations bretonnes. Les représentants PS de la minorité redonnaise, eux, se réjouissaient du résultat.

Ce nouvel épisode redonnais suscite quelques réflexions d'ordre politique. Les Verts ont signé la Charte de la langue bretonne et l'équipe de Jean-Yves Le Drian a voté une délibération de politique linguistique en 2004 qui affiche des objectifs de développement pour la langue bretonne. Une fois sur le terrain, les élus du PS, des Verts et de l'UDB peuvent-ils en faire ce qu'ils veulent au gré de leur opinion personnelle ? Pire: utiliser le breton pour jouer à la petite guéguerre opposition/majorité en fonction des situations politiques locales ? Cela pose clairement la crédibilité de ces formations politiques par rapport à leur engagement pour la langue bretonne en Bretagne.

Pour le Parti Breton, Emile Granville porte-parole


Vos commentaires :
Dimanche 5 mai 2024
Attaquer l'avancée de la langue bretonne quelques soient les arguments avancés, c'est vouloir la mort de notre langue. Ces personnes essayent de noyer le poisson de nous faire perdre notre temps et notre énergie. La langue bretonne est la langue de tous les bretons et nous devons pouvoir la vivre sur toute l'étendue de son territoire, la Bretagne à 5 départements.
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