Quêteurs de mémoire : 5e édition en Finistère

Conference de presse publié le 7/10/09 16:25 dans Langues de Bretagne par Fanny Chauffin pour ABP
t:2
https://abp.bzh/thumbs/16/16297/16297_1.jpg
https://abp.bzh/thumbs/16/16297/16297_2.jpg

En cinq ans, 3000 enfants auront eu la chance de participer à l'opération "Quêteurs de mémoire" organisée par le Conseil Général pour encourager les relations intergénérationnelles en breton. L'idée serait d'étendre l'opération à toutes les communes et, dans quelques années, laisser les communes maîtres d'oeuvre. Ce qui compte, pour André le Gac, c'est "le plaisir de la rencontre, de la découverte".

Ce projet est souvent cité en exemple en Europe (l'Irlande et le pays basque veulent s'en inspirer), il en sera question dans les prochains congrès de Tarbes et d'Albi sur la transmission des langues minoritaires, et les 6 et 7 novembre, lors des Rencontres interrégionales des langues de France. Le Conseil Général consacre 50 000 euros à cette opération en finançant chaque projet à hauteur de 500 euros maximum.

Au début destiné aux seuls scolaires, le système est étendu aux stages de breton en formation continue, aux cours du soir, aux centres de loisirs avec ou sans hébergement, aux communes. Il faut prévoir trois rencontres au minimum dans l'année scolaire et retransmettre ce qui aura été fait par un article, une exposition, une vidéo. Les "passeurs" de mémoire ne sont pas forcément des personnes âgées, ils sont bretonnants et transmettent un savoir faire (guitare, théâtre, chant, danse, boules, tricot, agriculture, souvenirs d'enfance...).

Trois enseignants ayant encadré des projets l'an dernier en école maternelle et en collège ont raconté leurs expériences : témoignages des bretonnants de Guisseny sur les crashes d'avions pendant la guerre (ils ont même retrouvé un pilote rescapé ... en Australie !), comptines avec la maison de retraite de Scaer, découverte de l'Amérique latine avec deux bretonnantes qui sont allées l'une à Mexico, l'autre en Bolivie au collège Diwan de Quimper, kan ha diskan avec Louise Ebrel, présente qui a dit qu'elle ne savait pas le français à 7 ans et que dans la cour d'école, tous les enfants parlaient breton pour ne pas avoir à porter la "vache" (le symbole) en fin de journée ! Gwenola Roparz-Sohier, représentant l'Inspection Académique, et Ana-Vari Chapalain,directrice de Diwan, ont souligné l'importance d'une telle opération.

5500 enfants sont scolarisés en breton dans le Finistère. Dans le même département, 70 000 personnes de plus de 60 ans parlent aussi breton. Avec une bonne préparation des rencontres (des médiateurs désignés par le Conseil Général peuvent aussi aider, préparer le projet avec l'organisateur) les maillons de la chaîne peuvent se consolider, et les "native speakers" apprendre autant que les apprenants.

C'est Pauline Kerscaven, nouvelle chargée de mission (notre photo) qui prendra désormais en charge le dossier et conseillera les porteurs de projet.

Pour en savoir plus : (voir le site)


Vos commentaires :
Mardi 7 mai 2024

Écrire un commentaire :

Cette fonctionnalité est indisponible en ce moment, mais existe sur votre ordinateur.

Combien font 7 multiplié par 7 ?
Note : Ce lieu est un lieu de débat. Les attaques personnelles ne sont pas autorisées. Le trolling est interdit. Les lois contre le racisme, le sexisme, et la diffamation doivent être respectées. LES COMMENTAIRES ÉCRITS DANS UNE LANGUE AUTRE QUE CELLE DE L'ARTICLE NE SERONT PAS MIS EN LIGNE.