Réunification de la Bretagne : un geste fort de Nicolas Sarkozy attendu d'ici les régionales de 20

Dépêche publié le 29/09/09 12:13 dans La réunification par Ronan Le Flécher pour Ronan Le Flécher
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Nicolas Sarkozy se met le doigt dans l'oeil s'il pense que les Bretons vont lâcher prise.
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Paul Loret l'un des piliers de l'association Bretagne Réunie à côté du grand chef Jacques Le Divellec.
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D'Alan Stivell à Patrick Mahé de Denis Seznec au père de la Morandais ils ont répondu présent à l'invitation de Bretagne Réunie chez Le Divellec ce 29 septembre.

Bretagne Réunie, épaulée par Alan Stivell, Denis Seznec, Patrick Mahé, le père de la Morandais et Jean-Paul Ollivier, a repris la parole avec force, lors d'une conférence de presse ce matin à Paris. «Le processus de réunification a pris un tour nouveau. La balle est désormais dans le camp de l'Élysée et du gouvernement», ont affirmé des représentants de l'association qui exige «un geste fort de Nicolas Sarkozy d'ici mars 2010». Quelques jours avant le passage de la réforme territoriale au Conseil des ministres, les Bretons montent à nouveau au créneau et font bloc pour restaurer l'unité de leur territoire. Première action sous la forme d'un cortège automobile le 3 octobre entre Rennes et Nantes.

Bretagne Réunie à l'offensive

«Nous demandons que la Loire-Atlantique soit rattachée à la Bretagne à titre expérimental», a plaidé Ronan Le Flécher qui orchestrait la rencontre tenue chez le célèbre cuisinier de la mer Jacques Le Divellec. Devant une quinzaine de journalistes de médias nationaux (AFP, Marianne, Les Échos, La Croix...) ou régionaux (Le Télégramme, ABP, YA!), et sous les caméras de France 3, l'association présidée par Jean-Yves Bourriau a exposé les actions mises en oeuvre par les Bretons lors du débat parlementaire autour de la réforme territoriale et de la campagne des élections régionales de 2010 : rallye automobile entre Rennes et Nantes le samedi 3 octobre, collecte active des délibérations des municipalités en faveur de la réunification, manifestation populaire au premier trimestre 2010 et présence lors des élections régionales de mars 2010.

Recours pour manquement déposé contre la France

Au cours de cette matinée Bretagne Réunie a annoncé avoir été reçue au Conseil de l'Europe à Strasbourg le 25 septembre par Lluis Maria de Puig. Le président de l'Assemblée parlementaire de l'institution européenne a fait part lors de cette entrevue avec Paul Loret (Bretagne Réunie) et Jean-Pierre Lévesque (ICB) de sa décision d'appuyer une plainte pour non respect du droit communautaire déposée contre la France. «La Bretagne est une minorité nationale», a affirmé le Catalan de Puig.

L'union sacrée continue

Plusieurs des 100 signataires de l'Appel à la Bretagne Tout Entière lancé le 10 février ont pris part à ce point presse et manifesté leur soutien au retour rapide de la Loire-Atlantique dans la région Bretagne: l'artiste Alan Stivell, Denis Seznec, les journalistes Patrick Mahé et Jean-Paul Ollivier ainsi que le père de la Morandais, originaire du Croisic. Confortés par les sondages et le mouvement toujours plus fort en faveur de la réunification, ils ont conclus cette matinée sur une note d'espoir :«La Loire-Atlantique en Bretagne n'est plus un rêve. Nous touchons du doigt la Bretagne Réunie.»

Ronan Le Flécher

Lire aussi la dépêche AFP «Loire-Atlantique. Les pro-rattachement à la Bretagne en appellent à Sarkozy»

(voir le site)


Vos commentaires :
Christian PHILIPPE
Vendredi 15 novembre 2024
Autant je doute de la volonté de nos politiques qu'ils soient «paysdeloiriens» ou Bretons pour intervenir effacement pour notre réunification englués qu'ils sont dans leur prébendes. Autant je crois que l'Europe est un atout pour nous Bretons.Je suis persuadé que la réunification se fera via Bruxelles ou tout au moins que les pressions européennes vont déclencher le processus. La réunification se fera car elle est dans le vent de l'histoire...

Prigent Michel
Vendredi 15 novembre 2024
Les élus, virtuoses de l'esquive !

Après toutes les actions menées ces dernières années, notamment en Loire-Atlantique par Bretagne Réunie et d'autres collectifs, tant au niveau local (manifs devant la région PdL, tenues de stands, affichages voire taggages !, distribution de tracts, campagne pour les plaques d'immatriculation «44=BZH» interventions auprès des élus-les mairies en ce moment-...) qu'au niveau national (réception à l'Elysée, conférence de presse chez Le Divellec ...) qu'au niveau international (requètes auprès de l'ONU, l'UNESCO, l'Europe), les postulants aux élections régionales de 2010 ne pourront pas dire qu'«ils ne savaient pas». Et pourtant, il semble bien qu'à l'instar des Européennes, je subodore chez nos élus alignés sur les consignes (ou absence de consignes !) de leur état-major parisien, une forte tentation d'escamoter la question fondamentale de la revision des limites régionales. C'est que pour ces messieurs, la réforme des collectivités territoriales qui prétend s'attaquer à leur financement et surtout à réduire le nombre de leurs membres est bien plus importante que l'intérèt général que constituerait la création de régions puissantes et cohérentes comme la Bretagne et la Normandie réunifiées pesant significativement dans l'Europe. Cette fois encore le débat restera polarisé sur les perspectives présidentielles de 2012, dans une confrontation entre les pro et anti Sarkozy, comme si l'avenir du pays se jouait, quelle que soit l'élection, à la ..Cour de Versailles. En attendant, et quelle que soit l'issue des débats parlementaires sur le financement des collectivités, du sort de la taxe professionnelle...les collectivités ont pris les devants en majorant copieusement les impots locaux: -A Nantes: + 11% -En Loire Atlantique: + 32% -En PdL: + 11% (en incluant l'emprunt de 80M€ -6,5% du budget régional- qui n'est qu'un impot différé). (Chiffres relevés à partir de la moyenne des impots fonciers de 2 apparts différents à Nantes.) Dans ces conditions, il y a fort à parier que l'abstention aux Régionales 2010 atteindra des records historiques !


pierre camaret
Vendredi 15 novembre 2024
Evidemment je suis en phase avec PRINGENT MIchel . Que font la plupart des elus bretons : ils attendent l'heure de la soupe . Ce ne sont pas des representants du peuple breton, mais des assistes alimentaires . Depuis 60 ans , la majorite des bretons demandent la Reunification . Un representant Sincere du peuple breton , se devrait de s'inscrire dans cette perspective , car cela signifirait repondre a la demande et bien non et je viens , par devoir ( et habitude) de repondre a la nieme petition de ma courte vie , pour demander la reunification .

André Corlay
Vendredi 15 novembre 2024
Le problème, Mr Sarkozy ? Vous l'avez fort bien résumé, en novembre dernier devant tous les maires, car vous n'avez pas eu besoin de beaucoup de mots pour remettre le débat sur le tapis. Je me souviens juste d'un bref «Oh, et puis zut... !», ou quelque chose comme ça, savamment placé là parce que vous saviez pertinemment ainsi soulever le débat, pensant justement que cette «anomalie» (67 ans d'euphémisme!) avait assez duré : très réussi, l'effet de manche ! Presque un an après, nous espérons toujours que vous étiez sincère. Au moins, depuis cette allocution, plus aucun politicien ne peut ignorer que continuer à entretenir cette partition scélérate de la Bretagne est une violation flagrante de la Démocratie, et ne peut donc plus se présenter comme «démocrate».

Maintenant, il va donc falloir concrétiser. Pensez qu'en Loire-Atlantique, 28,5 % des habitants de la Bretagne vont devoir choisir aux élections régionales de 2010, pour gérer leur territoire, entre un Vendéen sortant, qui dépense un argent fou en propagande pour nous persuader que sa «région» factice est un paradis, malgré qu'elle ampute encore la Bretagne de sa force industrielle avec son «mur de la honte», 20 après la chute de celui de Berlin, et une Angevine, dont les Bretons l'entendent encore leur conseiller, un jour, de «continuer à jouer de leur biniou et de ne pas s'occuper de politique»...

Vous comprendrez, Monsieur Sarkozy pourquoi nous demandons, au moins, que l'on considère nos bulletins blancs comme des votes exprimés !


P. Argouarch
Vendredi 15 novembre 2024
Vous avez sans doute remarqué que ni Malgorn, ni Le Guen n'ont pris parti pour la réunification. Il y a une raison.

Les deux postulants sont dans une phase dans la quelle il faut courtiser, non pas les électeurs mais le parti. Le but est d'être intronisé. S'ils ne se prononcent pas c'est qu'ils ne veulent pas déplaire au pouvoir, a ceux qui vont décider. Cela veut tout simplement dire que le pouvoir , c.a.d la direction de l'UMP et Sarkozy, sont contre la réunification. (ils seraient en fait pour la fusion Bretagne-PDL)

Une fois intronisé, le ou la canditate UMP se prononcera alors pour la réunification. Ca sera bien sûr juste une promesse électorale de plus du genre de celle faite par Le Drian en 2004. La seule promesse qui permettrait à l'UMP de battre Le Drian . Ca sera facile à faire. Il ou elle la fera, et comme d'habitude l'affaire sera remise dans le sac ou dans ce qu'ils appellent la boîte de Pandore, dés l'élection régionale terminée. Les Bretons pro-réunification (la majorité en fait) qui votent UMP ou PS au second tour seront encore les dindons de la farce.


Jean Yves Cloarec
Vendredi 15 novembre 2024
« S'ils ne se prononcent pas c'est qu'ils ne veulent pas déplaire au pouvoir, a ceux qui vont décider. »

Mais ils se sont prononcés ! Malgorn s'était exprimé à ce sujet à Nantes lors d'une conférence de presse alors qu'elle était toujours en poste à Rennes. Sa position: «La réunification n'est pas un enjeu». Logique, on ne fait pas carrière dans les ministères sans être plus jacobin que les jacobins...

Le Guen a lui aussi donné son opinion lors du débat lancé par N. Sarkozy. Il y était hostile, car il pensait surtout à ce qu'allait devenir «les Pays de la Loire», c'est dire si les bretons sont masochistes...

Donc ces individus ont des positions claires et nettes et s'ils en changeaient, la ficelle serait trop grosse.

A noter que Le Drian avait fait de la réunification un objectif de campagne, et que le lendemain de son élection il annonçait à France 3 «La réunification ne se fera pas avant 40 ans», précision qu'il eut été utile d'adjoindre à sa profession de foi.

Nous sommes menés en bateau. Il faut donc voter breton. Donc Parti Breton, puisque c'est l'unique formation bretonne en lice.


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