La librairie Ar Bed Keltiek est à vendre

Rapport publié le 6/09/09 7:28 dans Patrimoine par Louis Gildas pour Louis Gildas
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Faut-il encore présenter «Ar Bed Keltiek» ? Faut-il encore présenter Gweltaz Ar Fur ? Peut-être non, tant ces deux noms évoquent le combat pour la langue, pour la culture, tant ces deux noms sont depuis presque 30 ans intimement liés l'un à l'autre.

Mais, face aux deux questions posées en exergue, il est bien entendu toujours utile de rappeler que Gweltaz, l'artiste, occupa dans les années 70, les hautes sphères du hit-parade, comme alors on appelait le Top 50. En ces temps pas si reculés, d'aucuns, et non des moindres, affirmaient que l'on avait affaire au Bob Dylan breton. C'était à l'époque de la «protest song» de Neil Young, Crosby et Nash...

Gweltaz fut aussi dans ces années-là le premier président des écoles Diwan naissantes. En 1980, il mis sa carrière de chanteur en veilleuse et créa, à deux pas de la cathédrale Saint Corentin, ce qui allait devenir un haut-lieu de la culture bretonne et celtique, la librairie «Ar Bed Keltiek».

Après bientôt trente ans d'activité, Gweltaz, qui actuellement travaille à l'enregistrement d'un nouveau CD, a mis sa libraire en vente. L'emplacement est commercialement unique et bien entendu banques, boutiques de chiffon ou de téléphones ne cessent de lui faire des propositions. Mais lui Gweltaz, tout comme les habitués de la librairie, - les autres aussi - souhaiterait que «Ar Bed Keltiek» continue de vivre et puisse rester le héraut de la culture bretonne et celtique bien au-delà de la capitale de Cornouaille.

En 2008, Gweltaz Ar Fur a été décoré, par l'Institut Culturel, de l'ordre de l'Hermine. Un film vidéo consacré au libraire-chanteur, réalisé par Corto Fajal, a été projeté au cours de la cérémonie qui s'est déroulée au Parlement de Bretagne. (voir le site)

Pour tout renseignement, Gweltaz Ar Fur, 02 98 95 42 82 et 06 08 68 18 95


Vos commentaires :
Jean Kergrist
Vendredi 27 décembre 2024
«Protest song», oui ! Qui n'a fredonné dans sa jeunesse «Non je ne serai pas CRS ma mère, ils sont payés par l'état pour taper sur nos frères». Lors des manifs de Quimper pour sauver l'Hôpital de Carhaix, Gweltas, peu soucieux de défendre son commerce de librairie, exposé aux premières loges de la manif, levait le poing avec nous devant les forces dites «de l'ordre». Combien de fois j'ai signé mes bouquins chez lui ? Toujours le même accueil chaleureux, la même énergie à défendre la culture bretonne. Sans tape à l'œil, sans récupe politique ni esbroufe médiatique. Un homme sincère et vrai. Difficile d'assurer une telle succession. Je ne comprends pas pourquoi son fils ne prend pas le relais. Sans «Ar bed Keltiek», avec beaucoup d'autres, je perds ma raison principale d'aller faire un tour à Quimper.

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