Christian Troadec à la croisée des chemins

Enquete publié le 5/09/09 12:43 dans Politique par Ronan Le Flécher pour Ronan Le Flécher
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Un peu plus d'un an après la bataille autour de l'hôpital de Carhaix, l'indomptable Christian Troadec ne perd pas de vue ses ambitions, pour le Poher ou pour la Bretagne, en politique ou dans les affaires. D'ailleurs, les élections régionales se feront-elles avec ou sans lui ?

L'élu à l'écharpe gwen ha du continue de tracer son sillon. Largement réélu maire de Carhaix lors des dernières municipales et désormais président de la communauté de communes du Poher, Christian Troadec ne raterait pour rien au monde Les Vieilles Charrues. « Il n'y a rien de plus beau que de voir un bébé grandir », dit-il au sujet de ce festival « bâti avec des amis sans savoir ce qu'il allait devenir » et marqué par la venue de Bruce Springsteen pour sa 18e édition. L'an passé, Christian Troadec a aussi lutté avec la population du Centre-Bretagne pour le droit de naître au pays. À la pointe des actions de protestation qui se sont multipliées pour défendre la maternité et la chirurgie de sa ville, le bouillant l'élu à l'écharpe fait ce cette capacité de mobilisation une arme. « Je mets ma deuxième écharpe (ndlr : gwen ha du). Ce sera celle de la barricade et de la résistance. On va gagner. » Et il a gagné. Le 25 juin 2008, le tribunal administratif exigeait la réouverture de ces services fermés pendant près de trois semaines. La décision de fusionner le CHU de Brest et l'hôpital de Carhaix a depuis conforté l'avenir de l'hôpital. Tout un symbole, l'épouse de Christian Troadec a accouché à la maternité de Carhaix d'un petit Telo, troisième enfant du couple. Le style de Troadec, mélange de fougue et de proximité, et son franc-parler tranche avec le discours de la plupart des hommes politiques.

Un média et les régionales 2010 en ligne de mire

« C'est quand même plus agréable de bâtir et de construire que de se battre », assure le conseiller régional de Bretagne qui se définit comme « un homme de progrès et de gauche ». « Je trouve que Jean-Yves Le Drian est un très bon président. Je m'entends très bien avec lui. » Comment expliquer alors le pas de côté de Christian Troadec qui s'est récemment mis « en congés de la majorité » à l'assemblée bretonne ? « Au nom de certains principes et convictions, affirme-t-il. Je ne suis pas un petit soldat la couture sur le pantalon. » Il est déçu par l'UDB, « un parti qui revendique ces questions de la réunification de la Bretagne et de la langue et qui tergiverse sur ses fondamentaux ». Il se défend de tout calcul ou de stratégie électorale. Qui est prêt à suivre Christian Troadec ? La question se pose aujourd'hui. Dans la perspective des régionales de 2010, il ne reste pas inerte et a entrepris de monter le mouvement « Bretagne, nous te ferons. » Fondateur de l'hebdomadaire Le Poher revendu en 1999 à son ancien employeur Le Télégramme, il se montre discret sur les contours du projet de média qu'il espère lancer sous quelques mois. Très connu dans le Centre Bretagne, il reste beaucoup à faire à cet ancien propriétaire de la célèbre brasserie Coreff pour irriguer l'Armorique tout entière. Ce média serait bien utile à Christian Troadec pour faire prendre une autre dimension à l'intéressé et à ses idées.


Vos commentaires :
Henri ROGER
Jeudi 14 novembre 2024
Quand vous dites il a gagné!! Merci de respecter ceux et celles qui étaient là !! Ceux et celles qui en ont pris plein la g..... ! Ceux et celles a qui nous devons dire merci car lui tout seul n'y serait pas arrivé!! et nous ne sommes pas ses chairs à canon !!

Michael Paul
Jeudi 14 novembre 2024
De bonnes idées, des principes, un franc parler, un vrai entrepreneur c'est malheureusement et pour l'instant la seule tète d'affiche crédible du mouvement breton. Si en plus, il a été déçu par l'UDB, c'est certainement quelqu'un de bien qui n'accepte pas de compromis sur l'essentiel, la Bretagne et le respect de l'identité de son peuple!

Laëtitia GAUDIN LE PUIL
Jeudi 14 novembre 2024
Ah oui, comme le souligne cet article dithyrambique, l'homme est formidable et providentiel ! Toujours prompt à se mettre en avant, à casser les codes de la politique consensuelle, à nourrir la théorie du complot. Le champion de la communication, c'est lui ! Pèle-mêle, tout de même, quelques éclairages : cumul des mandats, décisions arbitraires, licenciements, méthodes d'intimidation d'un autre temps... et un courage à faire pâlir le ramage d'un corbeau ! Nul doute que ce petit commentaire sera publié... Si toutefois, il ne l'était, je m'empresserais de poster un billet sur www.autregauche-carhaix.fr !


Jean Kergrist
Jeudi 14 novembre 2024
Comme tous les populistes, le bonhomme connaît l'art de la poudre au yeux. Généralement ça marche auprès des médias, toujours grands consommateurs d"épopées et friands de portraits triomphalistes. Mais si vous voulez approfondir un peu le personnage et ses méthodes, allez donc faire un tour sur ce site : Voir le site vous aurez un son de cloche un peu différent, et la baudruche se dégonflera vite.

Marie TREANTON
Jeudi 14 novembre 2024
Ah bon ? «Il» a gagné la lutte contre la fermeture de l'hopital ? il n'était pas CONTRE la fusion ? Qu'en est-il du courage de l'équipe du Dr Roudaut et des centaines de manifestants présents au quotidien ? Nous avons du très mal comprendre... Et le bébé «Espace Glenmor», qui aurait du être dédié aux arts et musiques du monde, il grandit comment ?

Prigent Michel
Jeudi 14 novembre 2024
Difficile à un breton lambda de prendre partie, voire de comprendre l'avalanche de commentaires «désagréables» adressés, (même Jean Kergrist s'y met !) au Maire de Carhaix. On se croirait dans l'enceinte du Conseil Municipal, où, comme au congrès du PS à Reims en quelque sorte, les différentes factions du PS s'étripent, plus semble-t'il pour des querelles d'égo que de «politique de la Ville».

On pourrait titrer: «GRAND match de boxe à Carhaix»

-A ma «droite» (ou vice-versa): Mr Troadec, Maire. -A ma «gauche» (ou vice-versa): Mme Laëtitia GAUDIN LE PUIL, manager de l'«Autregauche-carhaix».

Ce déballage augure mal des chances de la «Gauche» aux Régionales 2010.


henri de Lesquen
Jeudi 14 novembre 2024
Après avoir vu le site en question, je ne puis que féliciter Mr Troadec pour ses choix. La culture subventionnée et orientée politiquement est plus que fatigante.

Qu'il continue.


herve leray
Jeudi 14 novembre 2024
Tous ces commentaires respirent la (mauvaise) cuisine interne trés caractéristiques de l'ambiance (détestable) de beaucoup de communes Bretonnes : jalousie, rivalité, affaire de personnes etc... déballage de discussions privées sur un site ...

Les Bretons en général n'en ont rien àfaire, ceci concerne les Carhaisiens : reglez votre linge sale en famille.

Cela sera préférable.


henri de Lesquen
Jeudi 14 novembre 2024
Comment ne pas être d'accord avec monsieur Leray. Les bretons sont les professionnels de la haine de clocher, de la dispute et de l'hypocrisie. Il faut être lucide sur son peuple pour progresser et une cure d'autocritique en Armorique aurait des effets plus que positifs.

Il faut de la hauteur de vue, de l'ambition, de l'audace et de l'humilité. On reconnaît un arbre à ses fruits. Je prendrais l'exemple d'ABP: on trouve là des gens pour sortir leur reproches de vieilles femmes jalouses toujours prompts à médire de ce qu'elles ne font pas. Mr Argouarc'h s'est donné du mal, il a créé. Et seuls les créateurs ont raison.

Cette mentalité là, typiquement bretonne, en tous cas en Bretagne occidentale, est déplorable et à dénoncer sans cesse. De ce point de vue les bretons de l'étranger (hors France) sont infiniment plus constructifs et agréables que ceux restés dans le «marais franco-breton» qui est singulièrement marqué par l'archaïsme des mentalités. Je crois d'ailleurs que c'est la diaspora qui réalisera les avancées les plus marquantes ou qu'elle produira les individus capables de faire avancer pas mal de choses. Car n'oublions pas que 99% des bretons de Bretagne sont des colonisés avec toutes les pathologies que cela induit, comme très bien démontrées par le Pr Carrer.

Le breton à l'étranger quitte le moule jacobin et l'arriération des mentalités coloniales, il s'en trouve d'autant libéré et peut se retrouver à l'aise avec l'histoire de son peuple. Alors que cette réalité nationale était occultée, elle devient au contraire objet de curiosité pour les étrangers qui n'ont pas le logiciel idéologique français dans la tête.

Mr Troadec est une exception en Bretagne, ceux qui viennent le maudire sont ceux là même qui n'ont rien fait de mieux que nous aurions pu retenir à leur avantage. Mr Troadec a démonté la gauche française dans le Kreiz Breizh et il l'a fait avec les méthodes qui marchent dans l'état français: le rapport de force. Ceux qui pleurent seraient les mêmes qui iraient quémander avec obséquiosité des coups de pouces auprès des autorités françaises, y compris politiques. Ceux qui appellent à la vertu sont les mêmes qui n'évoquent pas celle ci envers les barons de la république...

Mr Troadec a froissé des égos en s'imposant ? Tant mieux, il en faudrait 1000 comme lui ! Et encore je trouve qu'il a fait preuve d'une grande retenue au vu des éléments subversifs qu'il a affronté politiquement et qui ne demandent qu'à devenir de pâles hobereaux républicains pour avoir un siège dans le système.

Mr Troadec a de l'ambition et il a raison, c'est comme cela que l'on créé. Les esprits chagrins n'ont qu'à faire mieux, tout simplement. Mais je doute qu'ils osent.

Quoiqu'il en soit l'avenir sera aux aventures privées, de toutes nature, et non au sein de cet état français vermoulu, sectaire, anti-démocratique et chauvin. Mr Troadec a réussi de belles choses, il mérite le soutien des bretons éveillés pour ses efforts.


jan michel
Jeudi 14 novembre 2024
... Ce déballage augure mal des chances de la « Gauche » aux Régionales 2010 .... Mais qui parle de la Gauche aux Régionales de 2010 ? Pour les Régionales de 2010 ( dans 6 mois seulement ) il n'est pas question de droite ou de gauche ou...de centre ou d'écologie. La question est plus simple : comment faire pour que les Bretons qui désirent que la Bretagne devienne autonome administrativement, puisse se présenter unis aux prochaines Régionales ? Comment faire pour que tous ces Bretons se retrouvent, discutent ensemble, construisent un Programme électoral commun, trouvent une tête de liste et une liste commune ? Voilà le véritable enjeux.

Pierre CAMARET
Jeudi 14 novembre 2024
Jan Michel je ne sais pas. Quelle est belle la Bretagne vue du Bresil , d'Australie ..... ou d'ailleurs .

Yann le Dantec
Jeudi 14 novembre 2024
Ah ca c'est sur, un regionaliste qui ne plie pas devant le PS et qui les chasse des responsabilités, ca ne plait pas aux supplétifs locaux de Solférino.

Bien dommage qu'il n'y en aient pas plus des comme ca, ca nous éviterait que la Bretagne soit dirigée par des gens qui défendent les intérets de Paris.


Prigent Michel
Jeudi 14 novembre 2024
Excellente analyse de Henri de Lesquen et conclusion pertinente de Yann Le Dantec à laquelle je me rallie si, me fiant à ma mémoire, je me remémore l'hostilité permanente des «forces de gauche conventionnelles», c'est à dire «aux ordres de Mosc..., pardon de Paris» à Christian Troadec dont le «péché capital» est de défendre les idées de gauche et surtout...les intérèts de la Bretagne.

Des exemples me reviennent en mémoire:

-Concert d'imprécation des «intégristes (de gauche) de la République» pour interdire le nom de Roparz Hamon à un lycée.

-Harcèlement permanent de l'ultra jacobin de gauche Ferrand envers les défenseurs locaux de l'identité bretonne.

Décidemment, malgré sa raclée aux Européennes, le PS se croit toujours en terrain conquis et entend «normaliser» les «dissidents» qui même de gauche, ont l'outrecuidance de défendre les intérèts de la Bretagne, autant, voire plus que ceux de Mosc..., pardon, de Paris.

Les «dissidents de Carhaix», inspirés par la chute du «Mur de Berlin» dont on célèbre (discrètement) cette année le 20è anniversaire, auraient-ils la prétention, entr'autres, d'abattre le «Mur de Pétain » qui amputa la Bretagne en juin 1941.

On se le demandce !


pierre camaret
Jeudi 14 novembre 2024
Je viens d'appeler un de mes amis UDB . Homme d'une gentillesse extreme , breton avant tout ( il m'en a voulu quand j'ai quitte la Bretagne )... mais meme pour lui le combat «politique breton» prime le combat breton «tout court»?????: on ne s'allie pas avec d'autre partie breton -PB- qui n'a pas mesure la dimension politique ?? ( je vous le jure , il n'a pas fait l'ENA , on lui a appris), et puis la politique cela prend du temps .... evidemment , meme mes amis de droite ???- actuellement a la retraite , pensent la meme chose . C'est rafraichissant . On attend , le scotch a la main , face la mer , par un beau soir de fin d'ete en Bretagne . Il manque a la maison Bretagne : un Directeur Commercial dynamique .

Fañch kerrain
Jeudi 14 novembre 2024
Les propos perfides de quelques jacobins pur jus, qui poursuivent Christian Troadec de leur vindicte,ne sauraient me surprendre. Ces braves gens n'imaginent d'autre destin pour la Bretagne qu'un total assujettissement à Paris. Ils jouent donc leur partition. Je suis beaucoup plus choqué par la déclaration tonitruante de Mona Braz, porte-parole de l'UDB tout récemment dans la presse. Cette déclaration ne signifie-t-elle pas que le parti, pour conserver quelques strapontins au sein du Conseil Régional, est disposé à ratifier inconditionnellement/servilement les choix du Parti socialiste, comme il a avalisé les choix culturels de ce dernier, et notamment la subordination du Culturel Breton aux politiques ? Cette déclaration ne signifie-t-elle pas que l'UDB consent à ce que, dans la prochaine assemblée régionale, la très jacobine Sylvie Robert garde la haute main sur la Kultur ? C'est une des raisons pour lesquelles je me réjouis de l'attitude de Christian Troadec que je félicite chaleureusement pour son courage et sa lucidité. Je tiens à remercier également Monsieur de Lesquen dont je partage globalement le point de vue, bien que je ne n'aime pas beaucoup l'expression «esprit colonisé», je préfèrerais parler de domination intellectuelle et affective ou plus précisément d'intériorisation de la domination. En outre l'opposition entre les Bretons de l'extérieur et les Bretons de l'intérieur me laisse rêveur. Leur prétendue émancipation intellectuelle ne se traduit pas concrètement dans les faits. Quelle énergie déploient-ils, ces Bretons désaliénés, pour le développement et l'essor de la culture bretonne ? De quelle créativité font-ils preuve dans le domaine culturel ? Cela dit, sa réflexion nous est précieuse.

Léon-paul Creton
Jeudi 14 novembre 2024
Je crois que nous (vous avez) avons à peu près tout dit sur l'éparpillement politique des Bretons qui veulent à corps et à cris une « réunification territoriale » mais qui trouvent incongrue, sacrilège une « réunification politique et patriotique ». Parlons donc un peu de « nos » émigrés…pour passer le temps.

Le Breton qui émigre, il suffit parfois seulement de s'implanter dans une autre région de l'hexagone, n'est généralement pas différent de la plupart des émigrés de la planète. Il veut améliorer son ordinaire, faire fortune si possible. Mais quelles que soient ses motivations, dans sa phase de départ il ne regrette pas « sa » Bretagne _certains jamais _ il pense, peut-être, comme une majeure partie un jour y revenir...

Ayant plus ou moins réussi, pendant des années plus ou moins longues et participé activement et souvent de façon importante au développement de l'économie des endroits et pays où ils ont posé leur sac ; Il arrive que le regard obligé sur les sociétés et les peuples différents, la comparaison, l'évidente différence, parfois pire, avec la France quant au sort fait à la Bretagne, s'imposent à eux. Pas toujours pour le meilleur !

Au bout de quelques décennies et même plus, la nostalgie, le sentiment d'appartenance à la terre natale qui peut apparaître éventuellement, à la langue tout aussi éventuellement, aux danses et au son du biniou dans les associations bretonnes de militaires, de fonctionnaires divers et variés, de travailleurs du progrès, de coopérants, et tutti quanti, essaimées sous toutes les latitudes et tropiques, font que quelques uns finissent par « rentrer au pays ». définitivement… « vivre auprès de ses parents le reste de son âge».

On y trouve alors les donneurs de leçons, les piliers d'associations, les « ceux qui ont tout vu et tout compris », et tout ceux qui retrouvent des « gestes ancestraux » dans leur jardinet, ceux qui aiment cette vieille Bretagne qu'ils ont quitté si belle, si sauvage et surtout qu'on ne change rien! Et les autres qui se battent contre les algues vertes, le lisier et ses odeurs, le chant du coq au petit matin ou celui des cloches paroissiales quand elles sonnent encore…Ceux qui veulent ouvrir les sentiers côtiers et ceux qui veulent en interdire les accès ou autres randonnées, préserver leur petit domaine chèrement acquis et égoïstement protégé… Toutes ces choses dont la plupart n'avait rien à cirer ou qui les révoltaient dans leurs exils choisis et souvent confortables.

Pour implanter son musée il vaut mieux les palais de Venise que ceux de Vannes.

Avec Internet Webcam et Fils même plus besoin de rentrer au pays pour faire la morale et conseiller les culs terreux immobiles.

Oui ils sont là les expats avec les Bretons restés au pays, les marxistes, les maurassiques, les bakhounistes, les jacobistes, les laxistes et les grandes gueules pour longtemps désunis. Voilà le joyeux tableau des colonies qui nous est donné d'admirer et de supporter !

Yech'ed mat! Paotred


RONAN LE FLÉCHER
Jeudi 14 novembre 2024
Bon, je vois que ce court article (déjà paru en breton dans l'hebdo YA! cet été) suscite le débat. Cela mérite donc de se pencher plus en avant sur la gestion de Christian Troadec en donnant la parole à ses soutiens et à des détracteurs qui donnent ici de la voix. ABP se penchera sur le sujet à l'occasion.

Pierre CAMARET
Jeudi 14 novembre 2024
Tres pertinent le message de Mr Leon Paul CRETON .En ce qui concern les expats .. il a en partie raison , mais l'analyse est plus compliquee. Chaque homme est une guerre civile .Et Chacun a son equation a resoudre . Je suis rentre ,comme dit LP CRETON , a la retraite en Bretagne .. j'avais envisage ce retour de longue date , puisque j'avais achete un Manoir ... apres 30 mois je suis reparti. Pas de commentaires . Difference culturelle trop differente , je venais d'ASIE ou tout bouge . J'avais de tres jeunes enfants 14 et 9 ans . L'Education nationale Francaise ( helas ) a part les contestations dans la rue , blocage d'Univ , .. n'offrent pas grand chose.L'education Anglo Saxonne .. c'est mieux .En Bretagne , si vous voulez travailler apres 55 ans , vous prenez le travail d'un jeune . Dans un pays nouveau , si on vous prend ,vous pouvez travailler jusqu'a 80 ans ..et plus C'est le cas . Dans l'hexagone , on vous impose une formule de «bonheur»(sic) moi j'aime faire mon bonheur , par moimeme, selon mes gouts . Et puis en Bretagne , on n'apprecie pas les revenants , sauf si ils ont des «amis» politiques de la mouvance parisienne .Autrement les places sont deja prises . J'ai bien note . Il faut etre realiste c'est la vie . J'avais fait une erreur de jugement et d'environnement , en ce sens, trompe , par les contes de fees que mes amis bretons de l'epoque , m'abondaient .

Visan Ar Floc'h
Jeudi 14 novembre 2024
Je suis parti de Bretagne méridionale le 15 Novembre 2008... pour l'Anjou. Le voisin, la porte à côté, le monde le plus proche mais au fond ; le pays d'un autre. Je n'ai pas pu m'empêcher, de revenir, de parcourir ma bro dès que l'occasion se présentait. Le soir en Haut-Anjou, le soleil se couche sur ma péninsule, je retiens mes larmes, mon port d'attache était ma terre de résidence, trop, pas assez, là je ne savais plus... Pris à court par mes sentiments, j'ai lu, appris, transmis ce que j'apprenais moi-même sur ma Nation à mon voisinage Tcheque, Polonais ou Russe, venus tout comme moi «passer la frontière en quête de différence, d'aventure et de souvenirs». Je me sentais enfin français, puisque véritablement sur le sol de France, la frontière psychologique franchie, je ne pouvais qu'être français, par raison ou ignorance qu'en sais-je. Un petit travail s'était déjà accompli en moi ; je n'arrivais pas à apprendre qui j'étais, je le savais pourtant, mais quels mots mettre sur cette «chose» ? Nationalisme ? Autonomisme ? Indépendantisme ? Patriote. C'est ainsi, qu'à six killomètres de la frontière bretonne, je me sentais loin de chez moi, loin de moi-même ; sur ce point aura lieu le déclic ! Depuis j'apprends comme je peux le Breton, je m'investi lentement, je découvre ce que j'avais occulté, je me tempère et donc m'assume Breton de plus en plus, je n'ai plus peur de choquer, froisser, enerver ou même encore convaincre. Le mot est laché: convaincre. D'abord se convaincre soi-même, puis convaincre le monde qui nous entoure. Je vis en France, non je vis en Bretagne ; ma famille et mon courrier sont en France. Je ne peux quitter mon pays, pourtant c'est ailleurs que j'ai senti qu'il fallait revenir. Je reviens à Nantes, la semaine ; pour travailler, je m'use à ne pas voir souvent «ma poupig», d'avoir laissé ceux que j'aime bien plus que ma Bretagne, loin de Bretagne. Je repars me reposer le week-end, loin de mon pays, si proche, à dix minutes à peine, à cinq siècles ; et lorsque je reviens à Nantes, je retrouve autant de français que de l'autre côté, autant de colonisés, ces bien-heureux bretons débretonisés, autant d'ignares, et je parle de Bretagne, encore, encore et encore... il faudra avoir du cran, pour affronter un peuple entier d'ignorants ! Partez français hors et loin de Bretagne, revenez-y bretons, je vous y accueillerais ! A gwir galon

Léon-Paul Creton
Jeudi 14 novembre 2024
@ Pierre Camaret Ayant décidé voilà une bonne dizaine d'années, de m'initier à l'internet et d'y « surfer » comme l'on dit, j'ai donc eu l'occasion de vous découvrir sur le blog d'O.F, et ensuite sur ABP.

J'ai toujours lu avec plaisir et amusement vos interventions car vous réactiviez en moi, quasiment à chaque message, une autre forme de voyage, un type d'émigration avec au bout du cycle, l'éternel retour...au pays. Émigration partiellement en vase clos, donc un brin monastique, que la nécessité, la réalité économique bretonne et qui sait les fameux « atavisme et attrait » des Celtes, pour la course du soleil et l'au-delà de ses levants et couchants, m'ont sans doute imposés. À l'insu de mon plein gré ? Non je ne le pense pas !

Embarqué dès mes quinze ans comme mousse à bord de cargos ou autres navires marchands, avec comme prestigieux diplômes de cet état, un Certificat d'Etudes Primaires en poche et un Certificat d'Apprenti Marin après une dure année (1957) de « formation » qui devait rendre conscient le fils de la côte de Cornouaille, que la marine marchande ça n'était pas que « s'engager pour voir du pays ». En ce temps-là, à quatorze ans l'on n'était pas pris pour un « djeun ». Et moins encore, aucun de ceux qui ont partagé ce cheminement ne l'aurait accepté !

Pendant quelques années (fin des années 50 jusqu'au milieu des années 60) enchaînant les « Tour du monde » et rien à voir avec « à la voile », au rythme de deux par embarquement de neuf ou dix mois. Un peu plus tard pour cause de « guerre des six jours » et canal de Suez impraticable un record d'embarquement de onze mois et demi sans revoir ma famille. Ne pas oublier qu'embarqué, vous travailliez dix heures par jour, sept jours sur sept, pendant toute la durée de l'embarquement…quelle que soit son temps. Avec quelques années à la pêche hauturière : Grands chalutiers en mer d'Irlande, d'Écosse, Islande et golfe de Gascogne. Ensuite pêche au thon à la canne ou senneurs sur les côtes d'Afriques (avec les Africains, musulmans et chrétiens, animistes), je mettais fin en 1975 à cette extraordinaire et riche expérience, à cette aventure maritime. Ce que j'ai pu entreprendre par la suite jusqu'à ma retraite en 2003 n'a jamais effacer le marin, le voyageur… Je suis heureux pour vous que vous puissiez jouer les prolongations, mais sans doute nous n'avons pas joué sur les mêmes terrains. Mes 44 années doivent en valoir pas mal d'autres et elles me suffisent, mais ne discute pas votre liberté. Cependant je vote tous les jours, pour que la possibilité de créer en Bretagne ce que vous avez trouvé ailleurs puisse se réaliser. En cela, l'expat qui se dit Breton et qui éventuellement en a développer les possibilités, les opportunités ; Comment peut-il faire un transfert d'innovation, de compétence, de capitaux, de dynamisme, en synergie avec ceux du pays afin de le changer ? Euh ! Bolloré et Pinault sont-ils vraiment des expats ? Ou font-ils partie du «cosmopolitisme anglo-saxon» ? Les Chauffier, Queffelec, Frain, PPDA …je dois bien oublier deux ou trois…ont peut-être quelque chose à nous dire sur le sujet… ;)

Si mon message vous semble pertinent c'est que sans doute, des côtes d'Europe, des Amériques, d'Afrique, d'Extrême et du Moyent Orient, j'ai fréquenté quelques Alliances françaises, des foyers, des associations,et ces bistros espèce de quartiers généraux d'expats ou de vieux coloniaux qui comme à Saïgon (Viet-nam) sont restés après 1954, malgré tout. Dans ces endroits les Bretons (Corses aussi) représentaient souvent un fort contingent. Inutile de vous dire que les confidences et les échanges furent nombreux pendant toutes ces années.

Aux bréviaires politico-dogmatiques, rabâchés, surannés, figés, dangereux et stériles qui ont eu tout le temps de montrer les preuves de leurs propriétés neuroleptiques voire psychédéliques, à l'instar de la religion cet « opium du peuple » cher à l'ami « Max », eh bien je préfère lire vos témoignages vivants, ainsi que celui de Visan ar Floc'h dont je partage dans l'éloignement, en partie, la prise de conscience de ma bretonnité.


Gérard Alle
Jeudi 14 novembre 2024
Malheureusement, le niveau de certains commentaires montre l'état d'arriération mentale du militantisme «breton». Critiquer ce que fait Troadec, si l'on en croit ces gens, c'est être un jacobin, un franchouillard, et même un suppôt du PS. Le fonds ne les intéresse même pas. D'ailleurs, que les critiques soient fondées ne peut que les horripiler. Alors, ils préfèrent ne pas savoir et traiter les contestataires de collabos, voire de «colonisés», de manipulés. Pourtant, ce faisant, ils ne font que copier ce qu'ils tentent bien maladroitement de dénoncer, car c'est bien cette intolérance à l'autre, à la différence, ce refus de voir, de comprendre, qui est insupportable chez les nationalistes français, centralisateurs, unificateurs. On voit poindre ici un «jacobinisme» breton, copie conforme de celui du «maître», avec une pointe de stalinisme, pour la mauvaise foi. Mais l'une des choses les plus inquiétantes, c'est sans doute la survivance de la notion d'Emsav. Comment peut-on encore rêver d'un «mouvement breton» réunissant tous les «non-jacobins», de droite et de gauche, c'est à dire des gens qui ne sont d'accord sur rien, à part peut-être la défense de la langue et la culture bretonnes (et encore, il faudrait voir sur quelles modalités) ? S'ajoutent à cela le culte de la personnalité, l'obéissance aveugle, toutes choses qui font froid dans le dos. Je dis «malheureusement», car je ne suis ni «jacobin», ni PS, et parce que cette dérive droitière me désole. Elle condamne à mon sens toute possibilité d'émancipation de la Bretagne. N'en déplaise aux commentateurs qui rêvent de je ne sais quelle unité perdue (nostalgiques d'un passé n'ayant d'ailleurs jamais existé), c'est le conflit, le frottement des idées qui fait avancer un peuple, une société, une communauté. Le refus d'écouter l'autre, le différent, le contradicteur, l'idée unique à laquelle on se doit d'adhérer, l'homme providentiel derrière lequel il faut se ranger, tout cela porte un nom : totalitarisme. Et ce nom reflète assez leur état d'esprit. Ils ne veulent pas qu'on leur explique la complexité des choses. Ils préfèrent les jolies images et les slogans faciles. La Bretagne qu'ils imaginent n'est pas la mienne et je me risquerais à dire qu'elle n'est pas celle que veulent les Bretons, même dans leur inconscient le plus profond, même lavé de toute colonisation. Leur Bretagne me dégoûte et il est heureux qu'elle ne voit jamais le jour. La désinformation, le mensonge, la menace, toutes choses qui caractérisent le «règne» du sanglier du Poher semblent faire leur bonheur. Je leur souhaite simplement de ne jamais avoir affaire dans leur travail ou dans leur vie quotidienne à ce genre d'individu. Mais sans doute ont-ils déjà choisi d'être du bon côté du manche, un manche de pioche de préférence.

Pierre CAMARET
Jeudi 14 novembre 2024
A LP CRETON , tres bien expose . Chacun a son coin de Bretagne dans son coeur .... et si je parais sur tous ces forums , n'est ce pas , a cause d'un manque ... La page pour moi n'est tournee ( mais si je le dis ) et je me reinvente a chaque fois .Bien sur l'environnement , les habitudes modifient la vision des individus Un Expat a une lunette differente , qui vient de ce qu'il a frequente au cours de son expatriation .Ma vision ideale de la Bretagne ( dans la perspective economique )prennait la forme d'un Dragon Asiatique .J'ai egalement ete marin et pour moi la Bretagne etait le port en eaux calmes , apres une traversee de vie mouvementee. Qui dit calme , ne dit pas inoccupe . J'aurai voulu mettre au Service de la Bretagne tout ce que j'avais accumule , dans ce monde ou la Bretagne n'echappera pas a la Mondialisation et y apporter ma contribution .Je pense que l'on ne m'a pas donne cette chance(ou je n'ai pas su la saisir) et j'ai deja explique pourquoi. Je resume : je derangeais. Je suis consultant pour une Societe Allemande , et je travaille - jusqu'a la vente de mon appartement a Montreal et mon etablissement en Australie , par correspondance donc disons a mi temps . Ce demi-chomage me laisse du temps libre et je relis avec passion les livres sur la Bretagne herites de mon Grand Pere et de mon Pere , et justement hier l'etude du (des)mouvements bretons entre les deux guerres .J'ai ete effraye , nous en sommes toujours la .. c'est la meme chose , rien ne change , les acteurs biensur ,moins d'interference aujourdhui de l'eglise dans ces mouvements ...... mais sur le fond ????? Je ne dis rien , car j'aurai trop de choses a dire . Ces livres ont ete ecrits entre 1924 et 1935????.

pierre CAMARET
Jeudi 14 novembre 2024
En fait , ce que nous dit Mr Gerard ALLE me confirme une fois de plus , ce que je craignais : Il ya des bretons , mais il n'y a pas de Bretagne .On n'est pas sorti de l'Auberge Francaise

Fañch kerrain
Jeudi 14 novembre 2024
Je constate que la race des semeurs de haine est florissante dans le Centre Bretagne. Il est toutefois pénible d'entendre ces débordements d'hystérie verbale. Des incriminations si outrancières qu'elles ridiculisent leur auteur au lieu de déconsidérer leurs cibles. On a droit à un champ lexical lexical très fleuri : «jacobinisme breton», «stalinisme», «mauvaise foi» etc.. tout cela culminant dans un mot particulièrement approprié : «totalitarisme». En un mot une débauche de déraison. Nous sommes dans des concepts fourre-tout, asiles de la non-pensée.

Herve Leray
Jeudi 14 novembre 2024
Non mais attendez M.Gérard Alle ! Je lis un article sur C.Troadec et je lis ensuite 3 à 4 commentaires haineux sur lui. 1) je ne comprends pas 2) je vais donc lire le lien donné par un des commentaires

et qu'est ce que je lis sur ce site ? du déballage de discussions privées entre C.Troadec et ses opposants...

En tant que Bretons non carhaisiens, nous ne pouvons pas objctivement nous baser sur ce genre de sites. Pourquoi?

parceque cette situation de haine à l'encontre d'un maire se rencontre à peu près en Bretagne dans 3 communes sur 4.

Parfois cette haine est on va dire alimentée par un Maire hautain, dispendieux etc...

Mais nous ne pouvons , Bretons non Carhaisiens, juger la politique de Troadec que sur ses actes, ses réalisations, qui sont, sans nulle doute pas à 100% extraordinaires, mais je le répète nous ne pouvons juger Troadec par les yeux de ses opposants, il est difficile d'avoir les tenants et les aboutissants de la politique d'une ville.

Quoiqu'il en soit entre Troadec, instigateur du Lycée Diwan, et Ferrand véritable chevalier blanc (rose?) de la jacobinie, mon choix est vite fait.


Prigent Michel
Jeudi 14 novembre 2024
Oh la la ! Gérard Alle, il ne faut pas s'échauffer comme çà ! Vous risquez l'apoplexie !

Vous attaquez qui avec votre rhétorique inspirée des délires idéologiques mortifères du XXè siécle: Les pro-Troadec, l'ensemble de ceux qui s'étonnent de voir les guerres picrocholines de Carhaix portées sur les commentaires du site ABP, faîtes-y paraître tant qu'a faire les délibérations du Conseil Municipal.

Ils sont où les «staliniens», les «jacobins bretons» (c'est la meilleure !), les «totalitaristes»...Adsav, l'UDB, le Parti Breton...venez à des rendez vous de Bretagne Réunie, vous n'en trouverez pas !

C'est qui le Troadec ? Pépone ? Don Camillo ? Ceaucescu...à vos yeux. A t'il commis des actes répréhensibles par la justice comme Claudy Le Breton et Josselin condamnés à 5 OOO€ d'amende pour abus sociaux au sein du CG du 22. Dans ce cas, attaquez le en justice.

Regardez le Monde au-delà de votre microcosme carhaisien et sans le prisme d'une diaclectique que l'on ne trouve plus que chez les «enragés de la République» (il n'y en a qu'une, la vraie, forcément française) qui s'accrochent à leur cathéchisme de 1789: les Trotskytes de FO («Diwan est une secte»), les militants de la «libre Pensée», du «Réseau Voltaire», les habitués du site «Communautarisme» telle Françoise Morvan et sans doute les loges maçonniques.

Le Monde bouge. l'Europe de demain, c'est l'Europe des Régions respectueuse des identités et des territoires de ses minorités nationales telle qu'on la voit sur le site de l'ALE cautionné par les mentors d'Europe Ecologie.

Reformatez votre cerveau, déintoxiquez-vous des caricatures idéologiques manichéennes si bien entretenues par nos souverain parisiens, chefs d'une des Nations européennes a propos desquelles Noëlle Lenoir, bien connue au parlement européen, disait en janvier 2009 sur BFM : «Les Nations ont tuées l'Europe.»


Gérard Alle
Jeudi 14 novembre 2024
Bon, je vois que mon commentaire ne suscite que des réponses indignées, des slogans vides de sens, ou des comparaisons avec les «autres», c'est à dire les méchants «jacobins» et leurs amis, qui sont forcément pires («à choisir entre Ferrand et Troadec...»). Personne ne songe à nettoyer d'abord devant sa porte. Personne ne veut regarder de près la réalité du processus de désinformation organisé autour de Troadec, ni l'iniquité de la notion d'Emsav. Pour se rassurer, on dit : «C'est un problème local, une histoire de personnes... on n'y comprend rien...» Je crois plutôt qu'on ne veut pas comprendre. La faillite du PS pousse même certains à suggérer que les notions de droite et de gauche sont des notions «françaises», donc importées, et que les Bretons n'en ont pas besoin. Sont-ils donc incapables d'imaginer les choses autrement qu'à l'aune des institutions françaises ? N'ont-ils aucune réflexion politique ou philosophique concernant la domination, l'aliénation, la lutte des classes ? Ou font-ils partie de ce courant qui profère la fin de l'histoire ? Et ils s'enfoncent dans le marais, ils s'engluent. Décidément, certains aiment ça et n'envisagent pas d'en sortir, préfèrent noyer la Bretagne avec eux, plutôt que de regarder la vérité en face, car il est vrai que cela signifierait se débarrasser de quelques illusions et se défier de quelques illusionnistes de leurs amis. Quant à celui qui s'inquiète pour ma santé, je peux le rassurer : je suis serein et mes propos sont calmes, posés, réfléchis, prononcés en fonction d'éléments précis. J'ajouterais que je ne cours pour personne et que je ne suis le jouet d'aucune idéologie. J'aimerais seulement que des gens de bonne foi cessent de se laisser manipuler, simplement parce qu'ils pensent bien faire, parce qu'ils croient aider leur pays à aller dans le bon sens, alors qu'ils ne font que servir des intérêts personnels. Les autres, ceux que la haine gangrène déjà jusqu'à la moëlle, je m'en fous.

Fañch kerrain
Jeudi 14 novembre 2024
Plutôt que de nous infliger toutes sortes de contorsions rhétoriques, et de nous parler notamment de sa détestation de la «notion d'Emsav» («l'iniquité de la notion d'Emsav»), il aurait mieux valu que Monsieur Alle nous dise franchement qu'il a horreur du Mouvement breton, qu'il soit culturel ou politique, de droite ou de gauche. Les choses auraient limpides depuis le début. C'est son droit le plus strict et la discussion aurait été close. Reste à savoir pour quelles raisons Monsieur Allé a en horreur non seulement la notion de Mouvement Breton, mais tout simplement le MB lui-même ; c'est une énigme qu'il m'importe peu de connaître. Dans ce discouors du ressentiment, une idée me paraît toutefois pertinente. Je la ratifie pleinement. Toute démocratie fonctionne avec une droite et une gauche. Quoique, dans certaines circonstances particulières, pour une période limitée, certaines minorités nationales mettent en veilleuse leurs querelles internes et concluent une alliance provisoire. Il arrive même que de grands pays comme l'Allemagne acceptent des compromis de ce genre. Tous les lecteurs de l'ABP savent que cette alliance entre le CDU et le SPD a pu se réaliser depuis les dernières élections, bien qu' elle risque de cesser bientôt. Mais dans le contexte breton, cela est difficilement envisageable. Aux prochaines élections nous aurons un Emsav de gauche et un Emsav centriste. Monsieur Alle parle aussi de la «désinformation autour de Troadec». Expression qui prête à équivoque. Je lui donne un sens tout à fait différent du sien. Il y a des risques qu'une campagne de désinformation se mette en place, visant tout particulièrement le maire de Carhaix. Mais je sais pertinemment que ces campagnes de désinformation peuvent être déjouées.

Pierre CAMARET
Jeudi 14 novembre 2024
Et je suis d'accord avec Franch KERRAIN. Aux Regionales ,Il y aura une Bretagne de Gauche , une Bretagne de Droite . Chacune de ces deux Bretagne fera 2% en moyenne . Et chacune y trouvera une avancee interessante et un avenir serein .. et ensuite chacun retournera ,a ses analyses ,ses attaques , ses critiques et iront donner a manger a leurs chats .. en attendant les prochaines elections . Sympa n'est ce pas . Je suis encore trop jeune pour etre d'accord

Gérard Alle
Jeudi 14 novembre 2024
Ni horreur, ni détestation, M. Kerrain. De la désolation, plutôt. Ou un constat de désolation de l'état de ce que vous appelez «Mouvement breton». Sinon, je n'aurais aucune raison de dialoguer avec vous. Et vous savez très bien qu'il n'y a dans mes propos aucune «contorsion rhétorique». Au sujet des méthodes du sanglier du Poher, soit vous savez et vous faites semblant de ne pas savoir, soit vous ne voulez pas savoir, soit vous savez et vous appréciez. Dans les deux premiers cas, vous êtes dans la désinformation et la mauvaise foi. Dans le troisième cas, vous confessez une tendresse particulière envers ceux qui sont prêts à marcher sur la tête des autres et à toutes les compromissions pour réussir personnellement. A vous de voir. Sans doute est-ce là votre vision de la politique. J'essaie simplement de vous suggérer de vous informer. Mais sans doute n'en avez-vous aucune envie et préférez-vous croire en de vieilles lunes.

burban xavier
Jeudi 14 novembre 2024
Bonjour ,

Je crains que la démarche toute personnel de Mr Troadec conduise à une impasse pour le futur proche aux élections régionales 2010 , l'unité prévaut , la carte solo sera difficile dans le contexte présent .....


lheritier jakez
Jeudi 14 novembre 2024
Ensemble,union,pour la Bretagne,mettons nous autour d'une table avec nos objectifs et une stratégie inépendante des organisations hexagonales.Nous verrons après.Un breton de ST NAZER EN BRETAGNE.Je suis disponible.

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