L'audiovisuel en breton : peut mieux faire !

Rapport publié le 29/08/09 4:06 dans Cultures par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Au festival de Douarnenez, deux tables rondes et une projection étaient consacrées à «la filière audiovisuelle en breton». Premier débat en français sur la présentation des douze organisations aidées par la Région : Pois Chiche Films, France 3, Gwagenn FM, Blaz produktion, Dizale, Daoulaagad Breizh, Kalanna, Lionel Buannic Krouiñ, etc...

Un état des lieux sommaire : l'Internet a augmenté l'audience bretonnante, les équipes peuvent désormais, à Kalanna par exemple, tourner, filmer, et monter tout en breton, ce qui était impensable il y a quelques années. Les documentaires sont nombreux, mais les fictions trop rares. À cause de leur coût ? D'une panne d'idées ? De manque de scénaristes et d'adaptateurs d'oeuvres bretonnantes déjà existantes ?

Bernez Rouz annonce des «dossiers de l'écran» en breton sur l'histoire de la Bretagne, Lionel Buannic une saga Britta sur les Bretons aux Ve et VIe siècle. Yann Ber Thomin, du Conseil régional, propose de revoir le dossier sur la formation professionnelle de scénariste, refusé il y a quelques années.

L'humour de Stefan Moal a permis aux 50 personnes présentes de sourire au «film que tournera Thomin pour les élections régionales l'an prochain», ou encore au nom donné par Lionel à sa société de production ...

Ensuite, ont été présentées trois fictions (FRB 3, 1981, Ken Tuch et Leurenn BZH), une de 1981 et deux de cette année, toutes en breton sans sous-titrage. Les rires ont fusé, et les zygomatiques ont fonctionné à la vue de Bernez Grall en petite tenue qui présente les infos, de Rémi Derrien - hélas disparu - qui promène sa petite pancarte ... Professionnalisme des films plus récents, légèreté, mais peu de nouveauté par rapport à l'an dernier.

Débat en breton, ensuite, sur les films de fiction en breton, la salle s'est vidée, la petite trentaine de spectateurs a eu du mal à dresser des perspectives pour les futures fictions en breton : réunir les générations comme au Pays de Galles avec une série familiale où certains parleraient breton (les grands parents et leurs petits enfants) ? Reprendre des nouvelles en breton, et les adapter ? Créer un réseau de gens intéressés pour travailler à des projets précis ?

Corinne ar Mero, jeune présidente de Daoulagad Breizh a eu bien du mal à faire parler la salle. En espérant que Douarnenez 2010 nous montrera des fictions en breton qui ne relèvent pas forcément du «divertissement» ...


Vos commentaires :
Gwenvael Jéquel
Vendredi 15 novembre 2024
N'eus ket mui eus Gwagenn FM abaoe 1999... Gwagenn FM n'existe plus depuis 1999...

Gireg Konan
Vendredi 15 novembre 2024
Evidemment, l'audiovisuel en breton ne peut que mieux faire puisqu'il n'existe que peu de chose. Pourquoi ? C'est pourtant très simple. S'il y avait une vrai télé en breton en hertzien numérique sur toute la Bretagne, disons émettant 12 heures par jour, il faudrait l'alimenter. Là il y aurait de la création. Mais où voulez-vous obtenir de l'argent et des contrats de production en ce moment ? Où voulez-vous montrer votre production ? Ce n'est pas F3 qui le fera ! On est pas longtemps à faire le tour du problème. Donc pas de télé pas de création ! A-t-on évoqué la télé corse ?

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