La 39e édition du Festival Interceltique de Lorient a commencé hier

Interview publié le 1/08/09 6:14 dans Festivals par Eric An Eost pour Eric An Eost
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Vous le croisez partout en Bretagne toute l'année dans les manifestations culturelles. Curieux, pointu sur beaucoup de sujets, il est le successeur de Jean-Pierre Pichard à la tête de l'un des plus grands festivals européens. Pour l'ABP, Lisardo Lombardia répond à quelques questions à propos de l'édition 2009. Cette année, la Galice est l'invitée.


[ABP] Lisardo Lombardia, en ce samedi 1er août, comment sentez-vous l'édition 2009 du FIL ?
[L. L.] J'ai de très bonnes sensations, l'équipe entière a énormément travaillé et le montage suit les prévisions. J'espère que la météo nous aidera pour amener à bon port notre projet 2009.


[ABP] La parade sur les Champs Élysées a-t-elle eu un impact positif pour vous ?
[L. L.] Oui et malgré certains avis négatifs diffusés par des gens qui continuent à vivre installés dans un passé qui n'a rien à voir avec la Bretagne d'aujourd'hui. La Bretagne et le Festival Interceltique n'ont rien à voir avec une vision ringarde ou passéiste. La Breizh Parade a été saine, ouverte et inscrite dans le partage d'une culture traditionnelle contemporaine. L'immense majorité des sept millions de téléspectateurs et des trois cent mille personnes qui ont suivi en direct le défilé ont parfaitement compris l'esprit de notre démarche culturelle.


[ABP] Quel concert recommandez-vous en particulier ?
[L. L.] Pas évident de faire un choix parmi tous les enfants… en tout cas, pour la qualité, le concert de Paddy Keenan, mais aussi Pennoù Skoulm et Andy Irvin, l'hommage à Kristen Noguès ou le concert de l'Orchestre de Jazz de Bretagne. Pour la nouveauté et le pari culturel démontrant notre vision cosmopolite, le concert d'Al Wassam et de Misia (Portugal), ou encore la rencontre entre Goran Brégovic et le Bagad Saint-Malo. Et évidemment, le Championnat National des Bagadoù, ou encore l'une des Nuits Magiques, raccourcies et dynamisées cette année.


[ABP] Comment vous partagez-vous les tâches avec le nouveau Président Noël Couëdel ?
[L. L.] Très facilement : mon rôle est celui d'un créateur-concepteur, qui porte et exécute le projet culturel. Celui du président est institutionnel et entrepreneurial. Depuis notre récente rencontre en 2007, tout se passe impeccablement. Nous sommes arrivés à nos fonctions en même temps. Nous venons tous les deux du monde de la communication, où création et gestion vont ensemble. Tous les deux, nous partageons l'avenir du projet interceltique lorientais.


[ABP] Craignez-vous des effets économiques de la crise actuelle ?
[L. L.] Le souci a été plus important au début de l'année, mais les indicateurs des réservations nous montrent aujourd'hui que la tendance est positive. Néanmoins rien n'est gagné. La météo a une influence très grande au final. La victoire ne sera fêtée que le 10 août. Venez nombreux sur Lorient pour une édition que nous pensons d'une grande qualité et d'une grande vitalité.


[ABP] Qu'en est-il aujourd'hui de l'idée de recouvrir le Stade du Moustoir ?
[L. L.] Pour l'instant cela me semble un rêve insaisissable. En attendant, posons-nous la question de bien protéger la pelouse pour la soirée anniversaire des 40 ans du FIL l'année prochaine.


[ABP] Que devient Jose Angel Hevia, l'inventeur de la Gaïta MIDI ?
[L. L.] Il continue ses projets et se produit partout dans le monde. Sans doute sera-t-il invité au festival prochainement.


[ABP] Vous êtes passionné d'archéologie et de mégalithisme ?
[L. L.] Oui…, mais vous m'excuserez car aujourd'hui car je prépare un Festival d'une certaine taille auquel je dois tous mes efforts. Tout simplement, je vous dirai qu'à mon avis les pays celtiques de la façade atlantique européenne ont un fonds culturel très ancien. Que le mégalithisme et l'âge du bronze ont contribué à significativement dessiner notre ressemblance. Par là je veux simplement dire que la probable «koiné» culturelle préceltique reste très importante parmi nous et qu'aujourd'hui elle est encore primordiale dans notre conception du monde, par la transmission de nos valeurs et cultures traditionnelles.


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