Lettre ouverte au Président du Festival de Cornouaille : pourquoi le breton est-il oublié ?

Lettre ouverte publié le 26/07/09 13:25 dans Langues de Bretagne par Angèle Jacq pour Angèle Jacq

Lettre ouverte

A Jean-Michel Le Viol, PT du Festival de Cornouaille

Monsieur le président,

Nous avons été atterré en découvrant en milieu de semaine dans les journaux, le nouveau nom du Festival de Cornouaille, en français uniquement: «Quimper Cornouaille». Bien des fêtes en Bretagne, au jour d'aujourd'hui, ont pris l'habitude de se doter d'un nom breton : regardons, ne serait-ce que, « Kann Al Loar » à Landerneau.

Dans le monde entier, les droits de l'Homme, accordent à chaque peuple le droit à son entier territoire, le droit à l'enseignement de son histoire, et de sa langue, base fondatrice de sa culture. Comment dès lors comprendre, une association comme la vôtre, qui affiche sa raison d'être sur la base de toute la culture en Bretagne, et ne lui donne pas un nom en breton, la langue base incontournable de cette culture ?

Cependant nous espérons que dans les premiers jours qui viennent, vous y jetterez un autre regard, plus proche de la vraie culture du Pays, et toujours avec vigueur, de la porter très haut au regard de tous.

Bonne chance à « Kemper e Kerne » puisque la ville a déjà signé : « Ya da Brezhoneg ». De tout cœur avec vous pour mener en-avant notre culture bretonne.

La présidente, Angèle Jacq

PS : Kemper et Quimper ayant la même phonétique, pourquoi compliquer les choses ?


Vos commentaires :
Léon-Paul Creton
Dimanche 22 décembre 2024
Très juste ! Personnellement je n'arrive pas à m'expliquer que des Bretons en charge d'organisations, d'associations, de mouvements divers font prospérer leurs activités sur une «sélection» des fondements anciens de notre culture, utilisant là costumes, danses, chants, contes et musiques, comme bon leur semble, au gré d'intérêts particuliers…et ignorant voire rejetant _oubliant ?_ certains autres… comme ce qu'il y a de plus essentiel, la langue par exemple…

Je suis perplexe sur le sens que peuvent avoir ces hommes et femmes de leur bretonnité, bretonnitude !!! Dubitatif en plus sur la réalité du combat mené… enfin, si « Le Cornouaille » en est un dans la mesure où l'on n'intègre pas davantage la langue bretonne dans une telle manifestation ! Dois-je ?...et pouvons-nous puiser dans ces comportements, les modèles nécessaires et vitaux dont nous avons besoin ? Et avec moi les enfants de toute la Bretagne.

Ne seraient-ils pas au fond ces folkloristes masqués _qui s'ignorent ?_ ceux qui nous enferment dans les images, ré-enluminée bien sûr, mais du passé et «muettes» comme Bécassine?

Yezh ar vezh eo ar vrezhoneg da Gemper ???


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