Kenavo Père Quemener

Disparition publié le 24/07/09 6:52 dans La diaspora par Claude Nadeau pour Claude Nadeau
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Le père Quemener à la Mission Bretonne - Ti ar Vretoned e Paris

Le Père François Le Quemener, figure emblématique des Bretons de Paris, nous a quittés cette nuit à Hennebont.

Aumônier de la Mission Bretonne de 1970 à 2003, décoré du Collier de l'Hermine en 2007, il était depuis vicaire à la Basilique d'Hennebont, où même à 85 ans passés il continuait de célébrer sa messe tous les matins.

Né en 1934 dans une famille bretonnante de 10 enfants à Kerlesen au bas du bourg de Neulliac, il entre à l'âge de 11 ans au séminaire de Sainte Anne d'Auray et est ordonné prêtre en 1947.

Voici ce que dit à son sujet la Revue « LIZHER ' Minig » de l'Institut Culturel de Bretagne dans sa présentation des quatre élus pour le Collier de l'Hermine en 2007 :

« Au sein de la Mission Bretonne, dont il prend la direction en 1970, il a pour fonction d'accueillir les jeunes Bretonnes et Bretons qui arrivent à Paris, de les aider à s'intégrer dans un monde nouveau et à lutter contre l'alcoolisme, la prostitution et le chômage. Il s'occupe avant tout d'aider ces jeunes à garder la foi tout en s'appuyant sur leur besoin de conserver leurs racines. C'est en effet à Paris qu'il prend conscience de ce qu'est une identité, bretonne ou autre, et se donne pour mission de maintenir la richesse culturelle bretonne au sein de la communauté bretonne dans la capitale, mission assurée jusqu'en 2003. Revenu à Hennebont, il n'en est pas moins actif au sein du Groupe d'Animation Paroissial ».

On connaît par ailleurs son engagement pour la langue bretonne et pour les prisonniers bretons, et le rôle qu'il a pu jouer comme «témoin de moralité» cité à la barre des grands procès du FLB des années 70.

Tous ceux qui l'ont connu, croyants ou athées, se souviendront de son franc-parler, de son militantisme, de son énergie et de son regard malicieux, de ses profondes convictions sociales et religieuses, et de sa voix de stentor qui entonnait le «Bro Gozh ma zadoù» à la fin des festoù-deiz à la Mission Bretonne. Avec le Père Quemener, c'est toute une page de l'histoire des Bretons de Paris qui se tourne.


Vos commentaires :
bruno le gras
Mercredi 11 septembre 2024
merci claude pour ce bel et sobre article doue d'e bennigo

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