Succès du deuxième été TIC à Rennes

Dépêche publié le 2/07/09 15:41 dans Media et Internet par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
keltzTIC.mp4, jeanmichelTIC.mp4, cariouTIC.mp4, ledrianTIC.mp4, suire.mp4, muguetTIC.mp4

Plus de 400 personnes s'étaient inscrites pour la seconde édition des étés TIC (technologie de l'internet et des communications) à Rennes. Les premiers avaient eu lieu en 2007 et l'année suivante, une rencontre similaire avait eu lieu à Brest. Le colloque organisé par la ville de Rennes et la région Bretagne finit demain à midi.

Ces journées d'été TIC sont une rare occasion pour les Bretons acteurs de l'internet, de se rencontrer et d'échanger des idées, voire comprendre de nouveaux concepts applicables sur leur site web, sur leur réseau ou dans leur entreprise.

Plusieurs douzaines de rencontres et d'ateliers ont eu lieu souvent simultanément sur des thèmes centrés sur les usages des technologies de l'information et de la communication avec cette année un focus sur les sites de réseaux sociaux et le WEB 2.0. Les médias, PQR et TV et le livre et la bibliothèque numérique, ont été aussi débattus ainsi que les réseaux sociaux et cognitifs transversaux dans l'entreprise et l'université.

Si aucune rencontre n'avait pour thème les droits d'auteurs et la loi ADOPI, le problème a surfacé dans la plus part des ateliers et tout d'abord lors de l'ouverture des journées hier aprés-midi. Francis Muguet (co-cordinnateur du Groupe de la société civile au sommet mondial sur la société de l'information, les brevets et les droits d'auteur) a proposé un mécénat global régional (très mal nommé puisqu'il s'agira d'argent public, pas du tout de l'argent provenant de mécènes), inspiré de la licence globale proposée par le gouvernement. Il s'agirait de financer les créations et les artistes en amont avec des fonds prélevés sur les fournisseurs d'accès à l'internet par exemple. Si cette méthode est retenue, la région Bretagne pourrait être une pionnière dans l'adoption de ce mode de rémunération des contenus numériques.

Si le problème des droits d'auteur et du piratage existe vraiment, beaucoup d'internautes sont opposés a ce plan car sujet à l'arbitraire des collectivités, voire au politiquement correcte du moment ou de l'endroit. Quels créateurs seront rénumèrés? qui décidera et comment.. cela englobera t'il les médias internet ?

A noter que le politiquement correcte existe déjà puisque ABP, basé pourtant à Rennes depuis 2007, le premier média internet sur le créneau régional en France, n'était même pas invité au débat sur les médias intitulé «Quelle presse à l'heure du WEB 2.0 ! » . Nous ne sommes ni encartés presse, ni encartés au parti politique qui dirige la ville de Rennes et la région, ni syndiqués du livre, ni ceci ni cela... pire nous avons une réputation d'être autonomiste, régionaliste, voire nationaliste, alors que nous ne faisons qu'ouvrir la porte à la diversité des opinions --avec une UNE déterminée par les lecteurs -- le seul média en Bretagne à avoir adopté ce mode fonctionnement, typiquement web 2.0 et ceci depuis 2005. Nous avons pourtant une base de 60 000 lecteurs.

On ne pouvait ne pas aussi remarquer la prédominance du concept territorial politiquement correcte de l'OUEST omniprésent dans le titre des rencontres comme celle «Rencontre avec l'association les blogueurs de l'Ouest». Le territoire à l'honneur fut comme la dernière fois le local au dépend du régional -- sauf bien sur pour le mécènnat régional dont on a parlé. Le local plus un vague Ouest à géometrie variable et caractère apolitique bien défini, tels étaient les territoires en questions.

A ce sujet du local, Jean Luc Nelle, Président de l'Union des Télévisions Locales de Service Public, Directeur de TV Rennes, a confirmé l'échec des TV locales hertziennes en France. Pas assez de recettes publicitaires et des évènements sportifs trop chers pour les faibles budgets des télés locales. Le développement des web TVs dont le futur est prometteur fut par contre très peu discuté sauf dans le cadre de la pénétration du multimédia dans les sites de presse qui tôt ou tard finiront, comme ABP avec ABP-TV, par regrouper toutes leur vidéos sur un site particulier : une web-tv, qui à la longue, on le devine, deviendront de véritables chaînes de télévision internet.

Philippe Argouarch


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