Alors que la Martinique pourrait se prononcer par referendum sur son autonomie se pose la question des conséquences éventuelles pour la Bretagne d'un « oui » ou d'un « non » Martiniquais. Il y a quelques mois un mouvement à la fois social et populaire embrasait l'archipel de la Guadeloupe. En comparaison, la Martinique resta plutôt calme. Ceci n'est pas bien surprenant. Des deux territoires, la Martinique est de loin le plus francisé, le moins frondeur, celui où, pour reprendre l'expression d'Aimé Césaire « le génocide par substitution » est le plus avancé. La prospérité de l'économie martiniquaise a toujours été très liée à la « Métropole », qu'il s'agisse des débouchés du Rhum ou de la banane, du tourisme, des emplois publics et des transferts financiers. Dans ces conditions, davantage encore que pour les Guadeloupéens, demander aux Martiniquais de faire le choix entre « plus » et « moins » de France revient à leur demander de choisir entre le cœur et le porte-monnaie. En Bretagne, la situation est inverse : l'Etat français nous ponctionne sans trop nous rendre en échange. Demander aux Bretons de faire le choix entre « plus » ou « moins » de France revient à leur demander de prendre le petit risque nécessaire à la sauvegarde de leur intérêt. Ce risque est grossi du fait de l'indigence du débat sur l'indépendance qui évite ou dénature la discussion, quand on ne cherche pas tout simplement à discréditer, caricaturer et calomnier les porteurs du projet indépendantiste.
L'Etat français, s'il désirait donner davantage de pouvoir aux Martiniquais, aux Bretons, aux Guadeloupéens ou aux Corses pourrait le faire par le même moyen que celui employé pour leur ôter ces libertés: par voie constitutionnelle et législative. Soumettre ce genre de sujet à un référendum d'initiative présidentielle met en balance la légitimité du peuple et celle du chef de l'Etat français. Je ne doute pas qu'en bon président gaulliste Nicolas Sárközy en tire les conséquences. Si les Martiniquais choisissent le cœur plutôt que le porte-monnaie le Président des Français en sortira grandi : il lui appartiendra alors d'en tirer les conséquences pour tous les peuples embastillés. S'il est battu, comme le Général de Gaulle dans le cas du référendum de 1969 sur la décentralisation, le Président de la république française devra logiquement s'en aller.
Il appartiendra dans tous les cas de figure aux Bretons de faire valoir leurs droits car ce sont eux qui doivent d'abord s'affirmer comme maîtres de leur destin. Ni hon unan !
Frederig ar Bouder Pennrener, Adsav Strollad Pobl Vreizh
Président d'Adsav, le Parti du Peuple Breton
■Puisque qui ne dit mot consent, on a compris qu'ADSAV amorce un rapprochement vers l'UMP par l'entremise de BREIZH 2004.
Bevet Breizh, Bevet Europa!
Je sais que la désinformation peut semer le doute. Mais nombreux sont ceux qui savent qu'il ne faut pas se fier à Wikipedia etc. Et c'est vrai dans ce domaine comme dans tant d'autres.
M Hirel n'a jamais eu de fonction importante au sein d'Adsav. Et il y a belle lurette qu'il n'avait plus de fonction du tout. Il avait officiellement démissionné il y a plusieurs années
C'est vrai cette positon est équivoque et demande une clarification pour nos militants. La conclusion est simple: d'un commun accord M. Hirel s'en va. Il n'avait plus aucune fonction et maintenant il reprend son indépendance totale.
Adsav n'est pas une secte et on n'est pas forcé d'y rester pour la vie!
Concernant ce texte nous ne donnons pas de lessons, nous partageons simplement notre analyse.
Sur le sujet des partis français que les choses soient claires une fois pour toutes: il n'y a aura pas de rapprochement entre Adsav et quelque parti français que ce soit, en tout cas pas sous ma présidence.
On apprend suite à cette prise de position que finalement «il n'y est plus depuis des années» mais «qu'il s'en va»...
Quoiqu'il en soit au moins Mr Bouder nous le dit: Gérard Hirel n'a plus rien à voir avec ADSAV et devrait prochainement d'une façon ou d'une autre clarifier la situation.
J'avoue que ce n'est pas du luxe au vue des dernières évolutions et j'attends de le lire sur le site d'ADSAV.
Il suffit simplement de lire ce que je vous ai répondu. N'ai-je pas été assez clair? Je vais préciser: 1- Aucune fonction depuis des années 2- Désormais pas même simple adhérent
Lorsqu'une personne m'interroge sans m'insulter qu'il soit Breton, Français ou autre je réponds toujours, simple courtoisie. Cela n'implique pas de «rendre des comptes» sur nos choix politiques. Ce petit épisode montre clairement que nous sommes droits dans nos bottes sur la question de notre indépendance, pas besoin d'en rajouter une couche superflue en communiqués et autres déclarations intempestives. Que cela déçoive Parisiens et Versaillais je le comprends, ils sont tellement habitués à la politique de caniveau
CQFD: Adsav ne roule que pour la Bretagne et cela exclut de fait tous les ralliements à des personnalités de la politique hexagonale. Quant aux accords de parti à parti ils ne sont pas du tout à l'ordre du jour, Adsav est bien trop petit pour imposer un contrat de gouvernement et compte -tenu du fonctionnement de la politique en hexagone le marché serait un marché de dupes!