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publié le 1/01/70 1:00 dans par pour
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Une avenue Pierre Le Treut inaugurée à Châteaugiron

[ABP] Une foule considérable s'est pressée devant l'église de Châteaugiron le samedi 6 novembre dernier à 11 heures au son d'airs joués par un jazz-band de l'école de musique pour l'inauguration de l'avenue Pierre Le Treut. La plaque portant son nom a été dévoilée par Françoise Gatel, maire de la cité, et par Annick Le Treut, veuve de l'ancien maire de Châteaugiron, disparu le 4 février dernier. Né le 21 avril 1929 à Dol-de-Bretagne, Pierre Le Treut, dont la famille était originaire de Locronan, avait fait ses études secondaires au lycée de Rennes, puis ses études supérieures, de 1951 à 1954, à l'École nationale vétérinaire de Maisons-Alfort, près de Paris, et à la Faculté de médecine de Paris. Muni de son diplôme de vétérinaire et titulaire d'un doctorat, obtenu en 1955, il se sentit une vocation de chercheur et entra à l'Institut Pasteur comme microbiologiste, mais, un an plus tard, il fut rappelé sous les drapeaux et envoyé en Algérie où il resta deux ans. À son retour, il décida de rentrer en Bretagne et s'installa à Châteaugiron, près de Rennes, comme vétérinaire rural. Il allait y exercer ce métier durant trente-trois ans, y rencontrer son épouse et aussi s'engager peu à peu dans l'action publique. En 1964, il entra au conseil municipal de sa commune, en devint maire-adjoint et, la même année, il fut aussi élu conseiller général. Il devint maire de Châteaugiron en 1977. Petit bourg rural un peu endormi, Châteaugiron ne pouvait s'enorgueillir que de son lointain passé glorieux comme citadelle de la deuxième ligne de défense bretonne face à la France au Moyen Âge et comme cité "toilière" exportant ses productions dans toute l'Europe et jusqu'en Amérique Latine. C'était aussi une des plus petites communes du département (50 km2) ce qui empêchait la création de zones d'activités et de nouveaux lotissements et la condamnait à végéter. Grâce à Pierre Le Treut, à son audace et à sa persévérance, la commune allait passer à 800 km2 aujourd'hui, sa population allait plus que doublier, son patrimoine ancien être magnifiquement mis en valeur, ses activités économiques prendre un grand essor et sa vie culturelle devenir une référence pour de nombreuses autres cités de Bretagne. Pierre Le Treut devait jouer également un rôle très important au plan régional. Entré au Conseil régional de Bretagne (4 départements) à sa création en 1974, il en devint vice-président délégué et, en 1986, Yvon Bourges, en fit son vice-président chargé de la culture. Il fut en 1981 un des fondateurs de l'Institut culturel de Bretagne dont il devint trésorier de 19083 à 1986, puis président de 1986 à 1998. Il fut aussi le président du Fonds régional d'art contemporain (FRAC) créé en 1981 et le président de l'Association régionale de coordination et de développement des activités musicales (Arcodam). Il soutint la Conseil culturel de Bretagne, menacé de disparition à l'achèvement de la Charte culturelle de Bretagne en 1983, et fit en sorte qu'il puisse continuer et jouer un rôle fédérateur croissant. Pendant plus de vingt ans, Pierre Le Treut, sans ménager son temps et sa peine, fut un des grands artisans du développement d'une politique culturelle audacieuse et ambitieuse pour la Bretagne. Homme d'écoute et de dialogue, toujours profondément attentif aux personnes et à la qualité des réalisations et des projets, sincèrement attaché à la Bretagne, Pierre Le Treut aura été un grand humaniste. Bernard Le Nail


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Jeudi 2 mai 2024

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