la Cour française de Cassation a rejeté le pourvoi formé par le parquet général contre l'annulation du procès d'appel dans l'Affaire du McDonald's de Quévert (l'explosion avait causé la mort de Laurence Turbec le 19 avril 2000).
En novembre 2008, la Cour d'Assises d'Appel (spécialement composée) de Paris avait rejeté l'appel formé par le parquet contre trois militants indépendantistes bretons, Christian Georgeault, Pascal Laizé et Gaël Roblin, qui avaient été acquittés dans l'Affaire de Quévert le 26 mars 2004.
L'acquittement de ces militants indépendantistes exemplaires est donc définitif.
Alors que l'actualité liée aux exportations d'armes françaises montre que la justice «antiterroriste» est capable de se contenter d'une seule piste et de s'y accrocher bec et ongles durant des années, la Coordination Anti-Répressive de Bretagne tient à rappeler que ces militants, comme d'autres personnes, avaient été présentés comme coupables dès les premiers jours de l'enquête par des magistrats, des enquêteurs et des responsables politiques français du plus haut niveau, en flagrante violation de la présomption d'innocence et de la séparation des pouvoirs chère à Montesquieu. La moindre des choses serait que tous ces braves gens présentent des excuses, tant aux personnes injustement mises en cause qu'aux proches de la victime. Qu'il nous soit permis de douter d'une telle éventualité.
Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne,
Le porte-parole,
Claude Le Duigou
■Les militants indépendantistes bretons sont définitivement mis hors de cause, et ce par un tribunal français, et justement ce tribunal français n'est pas n'importe lequel.
La question reste effectivement posée: qui?
Claude Le Duigou
J'avais parfaitement bien compris que les militants incriminés avaient été définitivement mis hors de cause par une juridiction compétente et c'est un bien. Cela étant, cette bombe a bien été posée par quelqu'un d'autre, un homme seul ou un groupe organisé qui, même s'il ne s'est pas manifesté par la suite, est susceptible de recommencer. Ma remarque avait donc pour but de mettre en garde contre de tels agissements imbéciles toujours possibles dont les conséquences nuisent profondément à la cause bretonne.
Très cordialement.
A l'époque, j'ai eu le même réflexe que lui en dénonçant auprès de Skoazell Vreizh l'absurdité de «ces agissements imbéciles», à la différence que contrairement à tous les grands représentants de l'EMSAV qui 3 jours après l'attentat de Quévert s'«auto-flagellaient» place du Parlement de Bretagne à Rennes, j'y voyais plutôt la signature d'une provocation «anti bretonne».
Car cet attentat stupide, comme on dirait en «réal-politique» est «plus qu'un crime, une erreur».
Ce n'est pas la première fois qu'un réflexe conditionné ou des préjugés désigne de facto un coupable.
Ainsi, je me souviens très bien, lors d'un attentat dans un cinéma à Dublin de la réaction «automatique» en direct de M. Drucker et de son invité H. Macias un dimanche après-midi: «c'était l'IRA, forcément, la coupable». A ma connaissance, les auteurs de cet attentat «contre-productif» (comme si l'IRA se «tirait une balle dans le pied») n'ont jamais été retrouvé.
Et l'attentat ferrovière de Madrid (une centaine de morts), l'«ETA bien sur !» disait le Pt Aznar), non, les islamistes.
Les 11 techniciens français de la DCN à Karachi ? Les islamistes, non, plutôt les «rétro-commissioneurs» pakistanais aux dernières nouvelles.
C'est que les «agissements imbéciles» en matière politique et politico-financières sont rarement gratuits, derrière se cachent «l'intérèt supérieur de l'Etat» et/ou des intérèts financiers.
Petit rappel: les morts des ministres De Broglie, Fontanet, Fortin, les bavures du SAC (tuerie d'Auriol), le rainbow Warrior, URBA (4 morts), les frégates de Taïwan (8 morts), les 27 membres présumés de l'ETA exécutés par le GAL (barbouzes espagnols) en France à l«'insu du plein gré» de la police nationale.... et la paillote Corse du préfet Bonnet pour finir sur une note moins tragique.
Ne nous leurrons pas, même dans notre beau pays des Droits de l'Homme, des officines officielles ou pas, permanentes ou conjoncturelles sont prètent à exécuter de «basses besognes» dans l'«intérèt supérieur» de l'Etat, d'un parti ou du business.
La situation actuelle apaisée, malgré la crise, la sagesse (ou l'habileté) de nos gouvernants et des citoyens rend heureusement plus improbables ces comportements ...mafieux et c'est bien ainsi.
D'ailleurs, on peut à peine imaginer donc supposer, que dans une démocratie bien faite, soucieuse de protéger «ses intérêts» et ceux de ses concitoyens, un site comme celui d'ABP serait sous la surveillance d'un service de police spécifique ou d'une supposée officine et que des intervenants comme Michel Prigent ou moi même ainsi que tous ceux qui ont le bon gout de laisser leurs vraies identités, seraient de fait fichés comme individus potentiellement nuisibles. Mais naturellement, ceci n'est que pure fiction et si quelqu'un pouvait me rendre ma langue de bois ?!
En tous les cas pour l'attentat Karachi au Pakistan , les bons principes républicains n'ont pas à priori vraiment été respectés, ou encore quand le terrorisme sert une certaine raison d'Etat .....
Pour le cas ici, rien ne nous empêche désormais d'imaginer une similitude en «barbouzerie barbare», histoire de semer le trouble entre les mouvances bretonnes radicales et les autres ...