Lait : après la cotisation volontaire obligatoire, le contrat volontaire obligatoire - la CR dit non

La CR 56 et son syndicat spécialisé OPL se sont réunis mardi 2 juin à Moréac. Les responsables agricoles rappellent que la crise est Européenne et que donc ne rechercher qu'une solution franco-française est une erreur.

Noël ROZE, président CR56, prend note de l'active collaboration de MM. Lemétayer et Barnier qui ont déclaré le 28 mai chacun dans un communiqué de presse propre : « la sortie de crise passe nécessairement par la contractualisation ». La Coordination Rurale 56 rappelle que dans le système actuel de quotas, l'éleveur est au cœur du dispositif. Par contre avec la contractualisation, c'est agro-industrie qui deviendra le centre du système. Profiter de la période de crise actuelle pour négocier et entériner la contractualisation est tout simplement scandaleux et s'apparente à un hold-up pour les producteurs, car les agriculteurs ne seront alors plus maîtres de leur production. « Après nous avoir imposé des Cotisations Volontaires Obligatoires, maintenant on veut nous imposer un Contrat Volontaire Obligatoire. »

L'OPL et l'EMB (European Milk Board qui regroupe 100 000 producteurs dans 14 pays) souhaitent une politique laitière forte, suivant l'exemple du Canada, avec une réelle gestion de la production, qui soit souple et efficace afin de garantir du lait pour les consommateurs et un prix juste et équitable pour les producteurs.

L'OPL et l'EMB ont donné un ultimatum à la Commission Européenne. Si d'ici le 30 juin, les propositions de ces organisations ne sont pas appliquées, elles pourraient s'engager une grève du lait européenne. En attendant, la CR56, organisera à Locminé une réunion d'information avec des spécialistes de droits ruraux pour dire :

CONTRACTUALISATION : HALTE A L'INTEGRATION.

Mercredi 3 juin 2009