Alors que Nicolas Sarkozy semble soudainement avoir le souci de réaliser quelques économies en retirant la garde rapprochée de certaines personnalités, le Figaro nous apprend que François Bayrou souhaite conserver ce luxe.
Le président du MoDem et ancien candidat à la présidentielle rappelle qu'il a été, ainsi que sa famille, entre autres menaces, «désigné comme cible de l'ETA militaire» à la fin des années 1990.
C'est sans doute son très grand respect des minorités qui a valu à F. Bayrou cette amitié si particulière de l'ETA.
A la veille de se prononcer pour le destin de l'Europe, les électeurs bretons sauront que le Modem est présidé par un Jacobin qui nous coûte cher.
Le 31 mai 2009
Jean-Yves QUIGUER
Président du Mouvement Fédéraliste de Bretagne
■A la veille de se prononcer pour le destin de l'Europe, les électeurs bretons sauront que le Modem est présidé par un Jacobin qui nous coûte cher.»
Doit-on en conclure que tous les opposants à ETA et au recours de la violence comme arme politique sont jacobins ? Ce raisonnement est celui de l'ignorance, ou plus vraisemblablement celui de l'hypocrisie électorale à la veille des européennes alors que les régionales commencent à se rapprocher... François Bayrou est loin d'être un jacobin, au contraire : pour preuve, je vous invite à lire ce communiqué de Bretagne Réunie où il se positionne en faveur de la réunification de la Bretagne et la fusion des deux parties de la Normandie, volonté reprise par le Mouvement démocrate depuis cette date : Voir le siteIl est donc regrettable de la part de Jean-Yves Quiguer de s'en prendre au moins centralisateur des grands partis avec tant de mauvaise foi.
Pouvez-vous illustrer les positions de François Bayrou hostiles aux minorités ? Il me semble plutôt ouvert qu'au vu de son histoire personnelle et de ses interventions notamment lors du débat de l'an passé sur les langues régionales.
cf. également la visite du candidat Bayrou en Bretagne en janvier ou février 2007 où les associations bretonnes avaient apprécié ses positions.
Merci donc de nous indiquer ce qui vous fait taxer cet élu de jacobin.
Lorsque son parti le Modem s'est structurée, le dit parti a refusé de supprimer le département dans son organisation territoriale au profit de la région.
Voilà, c'est tout simple et c'est au pied du mur qu'on voit le maçon.
Etant un électeur Breton, je constate l'éloignement de plus en plus marqué de Sarkozy des valeurs de la démocratie quand il préfère se débarrasser le son opposition en laissant les tueurs s'en charger; et la discréditation du Mouvement Fédéraliste de Bretagne quand il accepte les valeurs du premier.
Votre argument «le plus simple» ne tient pas non plus. Qu'un parti veuille conserver les départements ou non, il doit nécessairement s'adapter à leur existence s'il veut peser efficacement un jour sur la politique d'un pays. Le Parti breton et l'UDB fonctionnent aussi avec des fédérations départementales, proposent aussi des candidats aux élections cantonales et je ne suis pas sûr que vous considériez ces formations comme anti-régionalistes...
L'argumentaire sur le «pour peser on doit s'adapter» ne tient pas la route. Comme dit le proverbe «dans les petites choses comme dans les grandes».
Le Parti Breton a adopté la charte de la langue bretonne. C'est la suite logique d'un engagement en faveur de celle ci. Le Modem n'a pas adopté cela malgré ce qu'il prétend faire pour la langue bretonne.
Sur ces élections seule le PB se présente uniquement en Bretagne, ce qui en fait un instrument au sertvice des bretons seuls. Le Modem et les autres partis sont dans des logiques électoralistes franco-françaises.
Le Modem est un parti français dont le programme en termes de «régionalisation» est très très timide et même pas comparable à une «régionalisation» assumée et à 1000 lieus de tout fédéralisme.
Je ne prends pas les vessies pour des lanternes.
Qualifier la Bretagne réunifiée de province d'ancien régime, c'est nier les réalités économiques, culturelles, sociologiques, géographiques (etc..) : c'est en fait ne rien avoir compris à la Bretagne. C'est également nier un fondement de l'Europe : le droit des peuples (y compris des bretons) à disposer d'eux-mêmes.
Bref Mme Goulard est bien une énarque comme les autres et le Modem tombe dans les travers qu'il prétend dénoncer.
Le découpage par département à encore un rôle à jouer: la réunification de la Bretagne. En effet si aujourd'hui les départements disparaissaient, la Bretagne du Sud (Loire atlantique) disparaitrait et la réunification en serait encore plus difficile à réaliser. Comme se sont les conservateurs jacobins qui ont empêché la disparition des départements, il ne reste plus qu'à M. De Lesquen de me qualifier de conservateur jacobin tout les Bretons qui envisagent la réunification sous un angle d'objectif à atteindre et non sous une vision purement idéologique.
Quel crédit peut-on accordé à ETA, une force armée nationaliste, illégale et d'inspiration marxiste ? Comment pouvez-vous émettre une telle conclusion (Bayrou méprise les minorités) en vous fiant à une opposition qui existe entre lui et des assassins en cagoule ? Votre argumentaire ne tient pas. Il est même naïf. Regardez concrètement les noms des personnes menacées par ETA : sont-elles toutes jacobines ? Assurément non (juste une : Bixente Lizarazu. Est-ce jacobin, est-ce politique que de jouer dans l'équipe de France de Football ? Doit-on buter ce mec et sa famille parce qu'il a réalisé ses rêves de sportif, en disputant des Championnats internationaux ?) Plus encore, pensez-vous vraiment qu'ETA a le droit de désigner une cible et la menacer de mort ? (vous semblez le cautionner) Et que si elle le fait c'est pour des raisons légitimes, car la politique doit être débarrassée des méchants qui empêchent les gentils de faire ce qu'il souhaitent ?
Il n'y a aucun crédit à accorder à un entreprise de terroristes et d'assassins, et encore moins à ceux qui s'appuient sur leur action ou qui émettent des conclusions en leur donnant de l'intérêt. A la lecture de votre communiqué et de son cynisme, je pense que le Mouvement Fédéraliste de Bretagne doit encore gagner en réflexion pour espérer, un jour, être sur le devant de l'échiquier et obtenir ma voix (et celle de beaucoup d'autres bretons, j'en suis certain)
Les propos de Sylvie Goulard sont très clairs, quand elle dit: «Je pourrais aussi répondre que l'Europe, c'est la mobilité, et qu'il serait absurde de supprimer les frontières à l'échelle du continent pour ériger de nouveau, en France, les barrières et les octrois qui séparaient les Provinces d'Ancien Régime.»
Cela concerne les qualifications de «parachutée» à son encontre et signifie tout simplement qu'il est inconvenant d'être obligatoirement native(f) d'un pays/région/contrée pour pouvoir se présenter à une élection dans ce(tte) pays/région/contrée.
Pour l'avoir entendue lors d'une de ces réunions publiques, toute énarque qu'elle est, elle n'en fustige pas moins le centralisme parisien qui sacrifie l'horizon européen pour les intérêts particuliers des jacobins.
La France est un des plus mauvais élèves de l'Europe et Sylvie Goulard a beaucoup d'exemples qui l'illustre (l'application de la directive sur les déchets de la pêche, exemple typique de l'incompétence du parlement de Paris quand il légifére sur des règles qui ne s'appliquent à des minorités).
Personnellement, en l'écoutant, j'ai vraiment été frappé par sa combativité et je ne doute pas un seul instant qu'elle ne soit Bretonne. La digne héritière de Jeanne La Flamme ou de Jeanne de Clisson.
Alors ne perdons pas notre temps à voter pour un parti parisien quelconque qui a sa propre logique n'ayant pas grand chose à voir avec l'avenir du peuple breton.
Donnons, ensemble, à la Bretagne toute sa place en Europe .
Cependant, est-ce le parlement européen qui va régler le problème de la Bretagne?
- Le gros problème que l'on retrouve dans cette campagne, c'est l'absence de mise en avant des intérêts européens. Tous les partis proposent un argumentaire basé sur des orientations françaises (ou Bretonne), bref interne. D'ailleurs le modem est dans cette position dans se communication. Cependant, Sylvie Goulard a une vision européenne de son action et connaît très bien l'Europe et la Bretagne. Elle n'est pas aux ordres de Paris. C'est un enjeu européen et non local.
- les chartes qui peuvent protéger la Bretagne existent déjà (principe de subsidiarité, charte des langues minoritaires) et c'est au niveau du parlement de Paris ou de la présidence hexagonale que cela se joue (et se bloque).
C'est pourquoi je ne pense pas sacrifier mon bulletin de vote pour la revendication légitime des Bretons au détriment du vote efficace pour une Europe européenne.
Néanmoins je serai très attentif aux résultats du Parti Breton que j'apprécie.
Non, en fait dans le choix entre la liste MoDem et celle du Parti Breton , il y a une différence de définition de ce qu'est la Bretagne , ce que sont les Bretons. Et cette différence de conception induit d'ailleurs une différence de projet politique pour l'Europe , bien que l'un et l'autre soient pro-européens.
Choisir de voter MoDem ou choisir de voter pour «La Voix de la Bretagne en Europe» n'est pas un choix neutre : l'appui à une Europe plus construite n'est pas le choix déterminant en fait , les deux allant en ce sens, mais c'est bien la place que l'on veut pour la Bretagne dans l'Europe à venir qui est le choix déterminant .
En ce sens, pour tous ceux qui croient en l'avenir de la Bretagne en tant que pays et des Bretons en tant que peuple , au même titre que les Gallois, les Catalans, etc... , le choix est simple : voter pour «La Voix de la Bretagne en Europe». Voter MoDem est certes un geste pro-européen mais en rien breton. Là est le choix et en ce qui me concerne , j'ai choisi la liste du PB . Il est temps d'en finir avec notre dépendance aux partis parisiens aussi fréquentables soient-ils.