Depuis de nombreux mois, les fabricants d'aliments bretons contribuent très fortement à l'équilibre financier des filières animales bretonnes dans une période où les trésoreries des éleveurs sont fortement dégradées par les marchés. L'AFAB a rappelé à maintes reprises que le coût financier supporté actuellement par les fabricants industriels d'aliments est de l'ordre de 10 millions d'€uros par jours ouvrés !
La situation se dégrade de jours en jours. Le marché des matières premières reste très instable et les fabricants doivent faire face à une progression importante du prix des protéines. Seule une remontée pérenne du cours du porc permettra aux éleveurs de se désendetter.
L'AFAB a alerté, depuis de nombreux mois maintenant, l'ensemble de ses partenaires mais également les Pouvoirs publics sur le manque d'implication des Banques dans la filière. Il est urgent que les Banques jouent leurs rôles, adaptent leur financement bancaire à la situation des élevages et apportent de la transparence dans leurs modes de financement. Il en va de la pérennité de la filière porcine bretonne et plus globalement des filières agricoles.
Nos propositions ont été portées collectivement par l'AFAB, l'UGPVB et la FRSEA auprès de nos partenaires financiers et des Pouvoirs Publics. Malheureusement, ces derniers semblent se désintéresser de la situation dramatique, tant économique qu'humaine, vécue actuellement par les éleveurs et nos entreprises.
Tous les fabricants d'aliments bretons, fédérés au sein de l'AFAB, en appellent aux Pouvoirs publics et aux Banques pour qu'un dialogue constructif puisse être rapidement établi et que des solutions concrètes, efficaces et rapides soient trouvées.
Un certain nombre de fabricants ont alerté l'AFAB sur l'arrêt imminent de livraisons en aliments d'élevages en difficulté. Si des solutions collectives ne se dégagent pas d'ici une dizaine de jours avec l'appui indispensable des Pouvoirs Publics, ces arrêts de livraison d'aliments seront inéluctables et risquent de se généraliser. L'économie régionale et l'emploi induit seront directement affectés.
Passé ce délai de dix jours, sans l'appui financier important des fabricants d'aliments, c'est toute une filière régionale agricole qui pourrait s'effondrer.
Contact : L. MORIN, 06.31.52.87.44
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