L'Institut Culturel de Bretagne célèbre la Saint Yves

Communiqué de presse publié le 11/05/09 9:29 dans Cultures par Mikaël Le Bihannic pour Mikaël Le Bihannic

L' Institut célèbre la Fest'Yves ! Deux événements, deux dates : 16 et 28 mai

L'Institut Culturel de Bretagne / Skol-Uhel Ar Vro participe à la Fest'Yves, grande fête des Bretons de tous horizons, en organisant deux événements en partenariat avec la mairie de Vannes, autour de la thématique «La Bretagne au monde».

Deux événements, deux dates : 16 et 28 mai

Le 16 mai 2009 au Palais des Arts de Vannes, l'Institut réunit cinq personnalités sur le thème «Bretagne terre d'accueil : trois époques, trois regards».

- Cette thémathique sera abordée dès 16h00 par Laurence MOAL dans sa conférence sur «L'étranger au Moyen-Age en Bretagne. Présence, attitudes, perceptions».

Au cœur des problématiques de l'histoire médiévale, le thème de l'étranger ne pouvait que s'enrichir en portant un regard sur une principauté, la Bretagne, à la fin du Moyen-âge. La période choisie coïncide avec l'apogée de «l'Etat breton». Poser le problème de l'autre, c'est aussi s'interroger sur la question de l'identité nationale : en quoi l'étranger participe-t-il au développement de l'Etat princier aux XIVe et XVe siècles ? En quoi contribue t-il à la définition d'une identité bretonne ? Laurence MOAL est enseignante. Sa thèse, sur ce même sujet, a été publiée aux PUR en juin 2008.

- L'après-midi se poursuivra par une conférence d'Alain LE NOAC'H et Éamon Ó'CIOSÀIN sur «Les Immigrés irlandais en Bretagne au XVIIe siècle» à 17h30.

Fuyant la colonisation anglaise impitoyable et les guerres, ce sont environ 35 000 Irlandais qui se sont installés sur le continent au long du XVIIe siècle. Les persécutions et confiscations de terres durèrent plus d'une centaine d'années, époque pendant laquelle les Anglais accaparèrent progressivement les meilleures terres, réduisant la population irlandaise à la misère. Et malgré l'importance de ces événements, il est étonnant de constater que la population française et en particulier bretonne n'en a gardé aucun souvenir. Alain LE NOAC'H et Éamon Ó'CIOSÀIN, professeur d'université, nous font découvrir l'ampleur de cette migration en terre bretonne dans une région allant du Centre-Bretagne à Lannion.

Alain Le NOAC'H et Éamon Ó'CIOSÀIN ont publié le fruit de leurs recherches dans un premier volume consacré au Morbihan. Le second volume sera quant à lui consacré aux Côtes d'Armor. Sa sortie en librairie est prévue pour mai.

- Enfin, à partir de 20 h, Pierre Joubin et Noa Castro termineront cette journée en abordant le «70e anniversaire de la »Retirada«, arrivée des Républicains espagnols en Bretagne», avec le soutien de Jean-Pierre Sanchez, Consul honoraire d'Espagne.

Pierre Joubin parlera des Espagnols dans le Morbihan en 1939 et Noa Castro des Espagnols en Finistère en 1939.

Juillet 1936 .... Janvier, Avril 1939 .... Septembre 1939 ...

Du coup d'état franquiste à la chute de Barcelone et la Retirada à peine plus de deux ans et demi. Puis cinq mois après : la Seconde Guerre mondiale ...

La guerre d'Espagne a profondément marqué la vie politique et sociale en France et en Bretagne. L'accueil des réfugiés -des premiers «boat people» galiciens et asturiens qui se sont échoués sur nos côtes en octobre 1937, à l'organisation des camps de regroupements qui ont succédé aux bagnes des sables tels Argeles ou Saint Cyprien-, a suscité un vaste mouvement de solidarité pour venir en aide aux républicains, à leurs familles et aux gens qui tout simplement fuyaient la guerre. 17 centres ont été ouverts dans le Morbihan : celui de Vannes a compté jusqu'à 300 personnes, surtout des femmes et des enfants ; mais aussi Le Palais, Lomener, Pontivy... Des médecins, des organisations syndicales, des étudiants, des citoyens collectent des fonds, des vêtements, du matériel. Des familles proposent d'adopter des orphelins ; le maire, Maurice Marchais, appelle à la solidarité et agit en ce sens. Mais d'autres personnes voyaient d'un mauvais œil l'arrivée des «rouges»...

Rappelons également la venue de Bernard LE NAIL le jeudi 28 mai à 18h00 au château de l'Hermine (dans le cadre des Jeudis de l'Hermine) pour une conférence sur le thème «Des Outchiteli bretons dans l'Empire de Russie»

Sous le règne d'Élizabeth Petrovna (1741-1762), sous celui de Catherine II «la Grande» (1762-1796) et jusqu'à la Révolution russe de 1917, la langue et la culture françaises connurent une vogue extraordinaire en Russie. Les élites russes furent profondément pétries de cette culture. La maîtrise de la langue française devint dans tout l'Empire un discriminant social très fort. Dans l'armée impériale, les officiers supérieurs parlaient français. Dans les belles demeures de la capitale et dans les immenses domaines de la noblesse, les maîtres parlaient français entre eux pendant que les domestiques et les paysans parlaient russe. Pour favoriser une bonne maîtrise du français, les familles nobles firent appel de bonne heure à des gouvernantes, précepteurs et préceptrices de langue française pour l'éducation de leurs enfants. Connus sous le nom d'«outchiteli» (enseigneurs), des centaines de jeunes Bretons et surtout de jeunes Bretonnes partirent ainsi se mettre au service des familles aisées russes dont la plus connue est Henriette Renan qui fut pendant 9 ans au service d'une famille noble en Pologne (dans l'empire russe). F.-M. L'Haridon de Penguilly de Quimper fut le précepteur des enfants du futur tsar Paul Ier et Joseph Hovasse celui des enfants du comte Tolstoï. Une émigration bretonne méconnue que le conférencier dévoilera.

Tous ces événements sont gratuits.

Pour des raisons de places, nous vous demandons de bien vouloir réserver pour la journée du 16 mai en appelant à l'Institut Culturel de Bretagne au 02 97 68 31 10 ou en adressant un courriel à : icb.suav@wanadoo.fr.

Et aussi, du 11 au 20 mai à la médiathèque de l'Hermine (de 9 h à 17 h), Exposition «L'exil des Républicains espagnols en Bretagne entre 1937 et 1945»< /b>.


Vos commentaires :
Le Béhérec thierry
Vendredi 27 décembre 2024
«l'étranger au moyen-age en Bretagne» : en espérant qu'il ne s'agisse pas encore une fois de faire de la propagande pour «toujours plus d'immigration en Bretagne» ; je suis évidemment contre ces fanatiques de l'immigration en Bretagne ; un moment donné il faut savoir dire : Ya basta (j'assume la référence) ; Préservons notre IDENTITE bretonne ; les immigrés votant ensuite clairement à gauche, on peut comprendre les pro-sans papiers etc...... mais la propagande ne va t-elle pas trop loin ????? sommes-nous libres d'expression ? frankiz Breizh

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