Manifestation européenne : pour une nouvelle politique agricole laitière. Communiqué de presse suite à l'action européenne. En Bretagne, diverses actions ont été menées par les producteurs de lait pour faire part de la situation catastrophique dans laquelle la politique agricole les a menés. Aujourd'hui, ils réclament une régulation du marché et 40cts par litre de lait pour continuer leur profession.
Rennes, le mercredi 29 avril 2009 à 16 heures 20
Des producteurs de lait de l'Organisation des Producteurs de Lait (OPL) ont mené mercredi des actions en Bretagne comme c'était le cas dans toute la France et dans d'autres pays européens pour réclamer une hausse des prix et le maintien des quotas européens. Ces actions s'inscrivent dans l'action européenne initiée par l'EMB (fédération européenne d'éleveurs laitiers – 100.000 éleveurs – 35 % de la production) et relayée en France par l'Organisation des Producteurs de Lait et la Coordination Rurale.
A Saint Brieuc, une vente de lait s'est effectuée auprès des consommateurs. Un échange qui a permis aux producteurs d'expliquer leur démarche et de faire comprendre aux consommateurs les difficultés qu'ils rencontrent sur leurs exploitations.
A Rennes, un rendez vous à la préfecture de région, où pendant près de 2 heures, les producteurs ont fait état de la situation agricole : en 4 ans, leurs charges ont augmenté de 25 %, le prix du lait a baissé de 7 %, alors que pour le consommateur, le prix a augmenté de 12 %.
Ils ont insisté sur la nécessité de dépasser les contextes nationaux pour se rassembler au niveau européen à travers l'EMB (European Milk Bard), organisation à laquelle adhère l'OPL.
La délégation a remis des pétitions réclamant un prix du lait payé au producteur à 40 centimes le litre pour un prix rémunérateur qui tient compte des coûts de production, prix qui leur permettrait de vivre dignement de leur travail, alors «qu'on s'achemine vers 25 à 26 centimes» dans les mois à venir. Ils demandent également la mise en place de quotas souples, adaptés à la demande.
La délégation a indiqué qu'ils attendaient un changement radical de la politique agricole et ont demandé au Préfet d'être le porte-parole de cet appel vital auprès des plus hauts représentants de l'État.
Sans quoi, de nombreux laitiers arrêteront de produire par obligation. Des abandons qui entraîneront systématiquement la menace d'emplois sur toute la filière agricole.
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