Réunification de la Bretagne : L'UMP joue la comédie

Lors de la session du Conseil régional qui se tenait hier, le président du groupe UMP, Dominique de Legge, nous a une fois de plus fait profiter de ses talents de comédien, donnant des effets de manches ou des suspensions de séance. Il nous a encore servi l'un de ces petits coups politiciens dont son groupe est maintenant coutumier en proposant deux voeux inutiles. L'UMP ne sait-elle donc pas que la majorité du Conseil régional est favorable à la réunification de la Bretagne ? Notre voeu à nous : que l'UMP comprenne que l'avant-garde sur le sujet n'est pas à droite. Il suffit d'entendre les réserves apportées sur le sujet par les « chefs de file » UMP pour les élections régionales de 2010, Jacques Le Guen en Bretagne et Roselyne Bachelot en Pays-de-la-Loire.

Les Verts ne tergiversent pas sur la question de la réunification. Et ils n'instrumentalisent pas l'institution régionale pour clarifier la position de leur formation. Pour eux, la Bretagne s'étend de Brest à Clisson et l'évolution des structures administratives doit permettre le retour à cette unité. La commission mixte entre Bretagne administrative et Loire-Atlantique a déjà renforcé les coopérations entre les deux institutions. Cette collaboration prépare la réunion de la Bretagne pour laquelle le Département de Loire-Atlantique et la Région Bretagne se sont prononcés. L'étape suivante vers la réunification est connue depuis longtemps : le Président (UMP) de la République doit engager la procédure permettant la tenue d'un référendum auprès des Bretons des cinq départements afin qu'ils puissent exprimer leur choix.

Marie-Pierre Rouger, présidente du groupe Les Verts au Conseil régional de Bretagne