Pour réussir la réunification de la Bretagne il faut être deux et donc il faut que le Conseil régional de Bretagne poursuive un dialogue constructif et permanent avec les élus de Loire-Atlantique, en particulier avec le Conseil général.
En voulant édicter unilatéralement et publiquement la méthode d'action à venir, les élus UMP du Conseil régional par un projet de résolution voulaient rompre le consensus offensif qui existe entre les deux collectivités et entre le Président Patrick Mareschal et moi-même.
Ainsi Monsieur de Legge, en poussant des cris d'orfraie parce que j'ai refusé de rompre cette unité, s'est comporté comme un procédurier sans élégance. Peut être faut-il mettre ces écarts sur le compte de la fébrilité d'un nouveau converti à une cause qu'il a longuement ignorée. Ce serait un moindre mal. Je crains malheureusement qu'il ne s'agisse d'une opération purement politicienne qui n'a qu'un objectif : rompre la dynamique engagée entre les deux collectivités en évitant que l'UMP assume ses responsabilités face à la crise.
Dans ce cas, ce serait plus qu'une faute, en français cela s'appelle du sabotage.
Cette perturbation regrettable n'entame en rien la volonté du Conseil régional de Bretagne d'avancer vers la réunification dans le respect de nos partenariats et des processus démocratiques.
Jean Yves Le Drian
■Rappelons les faits tels que relatés par ABP le 27-3-09:
«Les voeux de la discorde
Le courroux de l'UMP s'explique par le rejet par la majorité du Conseil régional de deux résolutions présentées en commission. Dans la première, était émis le souhait que « l'exécutif régional organise dans les plus brefs délais un groupe de travail entre les conseillers régionaux de Bretagne et des conseillers généraux de Loire-Atlantique aux fins de rédiger une délibération concordante demandant au gouvernement le rattachement de nos deux collectivités dans une seule et même région ». Dominique de Legge s'est dit « profondément choqué et scandalisé par le refus de débat sur cette question ». La seconde résolution reposait sur « une iniative pour organiser un débat entre élus bretons et ligériens sur l'avenir de nos deux régions ».
Instrumentalisation de la réunification
« On ne peut dire : on fera tout pour la réunification et refuser le débat au moment où la porte s'ouvre », a lancé Dominique de Legge. « Nous ne comprenons pas ce double langage de l'exécutif régional. Ce n'est ni courageux, ni démocratique », a-t-il conclu.
Le sénateur Dominique de Legge est encore revenu à la charge en début de soirée au cours de l'entretien qu'il a accordé à ABP TV ( [Voir le site]). « Hypocrite » est le terme qu'il n'hésite pas à employer pour parler de Jean-Yves Le Drian.
Jean-Yves Le Drian gagne du temps
Lors d'une pause quelques minutes plus tôt dans l'après-midi, le président Le Drian, interviewé par ABP sur la proposition de Patrick Mareschal de mettre sur pied une réunion commune entre la Région Bretagne et le Conseil régional de Loire-Atlantique, s'interrogeait sur la faisabilité juridique d'une telle rencontre et déclarait vouloir attendre confirmation qu'une telle réunion soit légale. regarder la fin de la vidéo [Voir le site]
Des atermoiements que l'opposition n'a pas manquer d'utiliser pour clouer au pilori un PS breton qui semble aujourd'hui gêné aux entournures par le sujet du retour de la Loire-Atlantique dans le giron breton. Voilà une polémique dont se serait sûrement passé Jean-Yves Le Drian qui n'a pas souhaité réagir à chaud. Du côté de l'UMP, la campagne des élections régionales de 2010 est bel et bien lancée.»
Certes, on dira, à juste raison que cet engouement soudain de la droite pour la réunification relève de la «révélation divine» et n'est pas dénuée d'arrières pensées électoralistes, mais il n'empêche que:
-Depuis 3 mois, JY Le Drian a sans doute eu le temps de vérifier la «faisabilité juridique» d'une «réunion commune» entre B4 et Loire Atlantique...Qu'en est-il ?
-De surcroit, la maladroite réaction de JY Le Drian au transfert des Affaires Maritimes de Rennes «hors de Bretagne»,(sic JY Le Drian), à Nantes, incline à penser que D De Legge n'avait pas tout à fait tort de le traiter d'«hypocrite».
En conclusion, le consternant communiqué de presse daté du 30-6-09, du Pt de la région B4 tend à conforter de plus en plus de bretons que le PS, et en particulier JY Le Drian qui vient d'acceuillir son ex-patron, F Hollande (alias «culbuto»), n'ont que faire de la réunification, d'ailleurs ses opposants les plus farouches, Ayrault et Hamon viennent d'être reconduits dans leurs fonctions malgré la «raclée» des Européennes: on ne change pas une équipe qui....perd ! S'opposer au parti jacobin qu'est le PS (parmi d'autres) suppose une conviction et une force de caractère que manifestement JY Le Drian n'a pas.