Kofi Yamgnane candidat à la présidence du Togo

Dépêche publié le 29/03/09 9:05 dans People par Bernard Le Nail pour ABP
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(Photo de son site).
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Un Breton d'origine africaine candidat à la présidence de son pays d'origine.

[[Kofi Yamgnane]], qui n'était pas retourné au Togo depuis 1999, vient de s'y rendre le 15 mars dernier et, en qualité de président d'un mouvement baptisé "Sursaut Togo", il s'est officiellement déclaré candidat à la prochaine élection présidentielle qui aura lieu en 2010 au Togo.

Il est utile de rappeler que le Togo a des dimensions assez comparables à celles de la Bretagne : une superficie de 56 000 km2 (Bretagne : 34 000 km2) et une population de 3 900 000 habitants (Bretagne : 4 25 000 hab.). La capitale Lomé compte 700 000 habitants (agglomération nantaise : 570 000 et agglomération rennaise : 350 000 hab.). Colonie allemande de 1884 à 1919, puis française jusqu'en 1958, le Togo est devenu totalement indépendant en 1960. Après une longue période d'instabilité, le pays a retrouvé une certaine stabilité sous la présidence de Gnassingbé Ayadéma et, à la mort soudaine de celui-ci, en avril 2005, c'est Faure Gnassingbé (aujourd'hui 42 ans) qui a été élu président. Son mandat arrivera à son terme l'an prochain.

La candidature de Kofi Yamgname n'est pas tout à fait une surprise car, déjà, en avril 2005, il avait déjà envisagé très sérieusement de se présenter, avant d'y renoncer finalement, mais, depuis, de mai 2005 à février 2008, il a tenu un blog consacré entièrement à la vie politique togolaise.

Né le 11 octobre 1945 à Bassar au Togo, Kofi Yamgnane a fait ses études secondaires au lycée de Lomé, puis il est venu en Bretagne faire des études mathématiques à l'Université de Bretagne Occidentale, à Brest, où il a obtenu une licence en 1969. En 1973, il est entré à la direction départementale de l'Équipement du Finistère à Quimper et, en 1975, il a obtenu la nationalité française. En 1979, il est entré à l'École des Mines de Nancy et il est sorti en 1981 avec le diplôme d'ingénieur. Entre temps, il avait épousé une Bretonne, Anne-Marie Baccon, dont il a eu deux enfants : Amina et Kwame.

En 1983, il a adhéré au Parti socialiste et a débuté dans la politique locale en se faisant élire conseiller municipal d'opposition dans sa commune de résidence, Saint-Coulitz (aujourd'hui 424 habitants), tout à côté de Châteaulin et à 30 km au nord de Quimper. Élu maire de la commune six ans plus tard, en 1989, le premier maire noir de Bretagne et de l'l'hexagone, Kofi Yamgnane s'y ait notamment distingué en créant un "conseil des sages", composé de personnes âgées, ce qui devait lui valoir le prix national du civisme et le titre de "Breton de l'année" décerné par Armor Magazine en 1990, puis une Marianne d'or en 1991.

En mai 1991, il fut appelé au gouvernement comme secrétaire d'État à l'intégration auprès d'Édith Cresson, puis de Pierre Bérégovoy, jusqu'en 1993. Cette année-là, il est entré au conseil national du Parti socialiste. Conseiller régional de 1992 à 1997, conseiller général du Finistère à partir de 1994 et jusqu'en 2007, il a été élu député de la 6e circonscription du Finistère en 1997, mais n'a pas retrouvé ce mandat en 2002.

En 1991, Hervé Quéméner, journaliste au Télégramme, lui a consacré un livre : "Kofi, histoire d'une intégration" (Payot) et, en 1993, Kofi Yamgnane a lui-même publié un livre : "Droits, devoirs et crocodile" (Laffont).

(voir le site)


Vos commentaires :
Samedi 4 mai 2024
«Breton de l'année» On peut se demander si Armor magazine à l'époque ne succombait pas à une espece de mode :«faire ouvert». «Breton de coeur» etc...

Apres le cursus de Kofi Yamgnane , on peut légitimement se demander si il n'a pas une soif de pouvoir (comme la plupart des hommes politiques), on peut aussi comprendre son envie d'aider son pays (le Togo), mais on a du mal à comprendre la logique et surtout les dégats que peuvent provoquer des propos comme «je suis pret a abandonner la nationalité française». (dégats dans le sens où ça compromet l'intégration des étrangers aux yeux des Français)

Ces propos de «renier la nationalité française» remettent completement en question la notion même de citoyenneté basé sur le sol : si l'attachement à son pays d'adoption est aussi faible , qu'est ce que cela signifie il ?

On peut légitimement se questionner sur une nationalité bretonne du futur, personnellement je suis partisan d'une nationalité «filiale». Ce qui n'exclue pas les naturalisations quand la Bretagne aura un Etat , ou tout du moins une personnalité juridique consequente.

Mais declarer par esprit d'ouverture, toute personne résidant en Bretagne comme Bretonne est irréaliste et même contre-productive, souvent les «naturalisés» d'office (et par l'Emsav souvent !) n'ont jamais pensé qu'ils étaient Bretons !

C'est mon avis et je comprends que nombre d'entre nous ne seront pas d'accord !

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