La Région avait invité lundi 9 mars à Rennes, les présidents des Départements, des principales agglomérations et des 21 pays de Bretagne à participer à une conférence numérique afin d'échanger sur la politique d'aménagement du territoire en la matière. Si le développement des TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) n'est pas une compétence attribuée par l'État aux Régions, le Conseil régional de Bretagne a décidé de s'y investir au vu de la situation particulière et péninsulaire de la Bretagne. Les buts étant : ne laisser aucun Breton à l'écart de la société numérique et doter la région des technologies et des services de pointe afin de favoriser la compétitivité et l'attractivité du territoire.
Cette politique, baptisée « Bretagne 2.0 », ferait de la Bretagne une région pilote dans l'ère du numérique.
Jean-Yves Le Drian a proposé d'établir un schéma directeur pour planifier les rôles entre privé et public d'une part, et entre régions, pays et départements d'autre part. La ARF (association des régions de France) a présenté son rapport sur le très haut débit et l'urgence pour la Bretagne, la France et l'Europe de combler le fossé qui se creuse avec le Japon, la Corée et les USA.
Le très haut débit pour les connexions internet sera obtenu par la généralisation d'un réseau de câblage par fibre optique. Il ne s'agit pas pour la région de s'insérer dans le champ d'action des opérateurs privés mais de s'assurer que les zones non rentables en pleine campagne, dites «zones blanches» soient aussi câblées. Couvrir ces zones blanches en Bretagne représenterait un coût pour les collectivités de 1,5 milliards d'euros, soit la moitié du coût total.
Philippe Argouarch
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