Sondage Ouest France, les partisans des PdL® contre-attaquent

Communiqué de presse publié le 9/03/09 13:35 dans La réunification par Jonathan Guillaume pour Jonathan Guillaume

Partisans ou non de la Réunification, le sondage publié ce week-end par Ouest France a étonné tout le monde. D'un seul coup on passait de 70 % à 30 % de Bretons favorables à la Réunification (67 % du 44 favorables au dernier sondage 2006 IFOP) !

Cette « enquête » de l'IFOP interroge plus sur l'utilité et l'utilisation des sondages, en tout cas sur le problème de la Réunification, qu'il ne donne à voir une réalité. En aucun cas un sondage ne saurait répondre au débat démocratique posé par la Réunification, et c'est plus les réactions de certaines personnes qui nous forcent à réagir.

Premièrement, nous dénonçons l'attitude de plusieurs élus socialistes, notamment Jacques Auxiette et l'ARF, qui, dans le problème de la réorganisation territoriale et de l'unité de la Bretagne, ont distillé des peurs irrationnelles au sein de la population. Nous rappelons l'usage scandaleux du terme de « colonialisme » utilisé par J. Auxiette pour qualifier la volonté populaire de Réunification. Quel rapport avec le colonialisme – avec lequel d'ailleurs la famille politique de M. Auxiette s'est largement compromise – dans le débat sur la Réunification ? M. Auxiette a repris ce terme à la manière dont le ferait l'extrême droite sur l'immigration et montre à quel point il méprise les milliers de citoyens du pays nantais qui se prononcent pour l'unité territoriale.

Nous dénonçons aussi les prises de position de certains élus UMP qui ne voient dans la Réunification qu'un gadget pour « semer le bordel » au sein des collectivités PS.

Nous demandons à certains élus, qui s'empressent de stigmatiser nos arguments : «le sentiment d'appartenance se construit plus sur un avenir à partager qu'en référence à une histoire » (J. Auxiette), et même de nous insulter « un résultat salubre qui révèle le refus de réflexes identitaires dangereux » (Jean-Claude Boulard), à lire les différents argumentaires et ouvrages qui leurs sont régulièrement adressés et qui montrent l'intérêt du projet politique, économique, social et démocratique que représente la Réunification.

Nous nous étonnons d'ailleurs des réflexions du maire du Mans, qui quelques jours auparavant se disait intéressé par le redécoupage de la région PdL (Ouest France, 18 février). Quant à M. Auxiette, nous souhaitons rappeler que le « sentiment d'appartenance » et le désir d'avenir et de projets communs entre les habitants de la Bretagne sont justement régulièrement entravés par la partition de la Bretagne et la région Pays de la Loire®.

Pour Christophe Clergeau (président de l'U.R. PS) : « Il est désormais temps de mettre un terme à ce débat sur la réunification de la Bretagne », il désire même « tourner la page sur la page du rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne ». C'est pour nous le plus grave : certains élus voudraient faire penser qu'un unique sondage sur quelques centaines de personnes pourrait répondre à la demande de démocratie de centaines de milliers ! Quand les différents sondages donnaient une large majorité à la Réunification, personne n'a jamais osé affirmer « le débat est clos, réunifions la Bretagne ». Ces prises de position n'auront dénoté que le peu de soucis de la démocratie par les partisans de la partition de la Bretagne.

Ce sondage tombe comme un bon coup de buzz pour les Pays de la Loire® et les réfractaires à l'unité de la Bretagne. D'ici quelque temps on n'en reparlera plus, mais le problème jamais résolu de la partition de la Bretagne sera toujours présent.


Vos commentaires :
Yves-Alain LE GOFF
Vendredi 15 novembre 2024
Les paroles de Jean-Claude Boulard le maire socialiste du Mans sont scandaleuses. Mais si on suit son raisonnement, puisqu'il serait dangereux que tous les départements bretons soient dans la région Bretagne, il est donc dangereux que tous les départements français soient en France. Le maire du Mans va donc tout faire maintenant pour que l'Europe oblige la France à mettre certains de ses départements en Allemagne d'autres en Italie, etc...

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