Réforme territoriale : D'après Balladur, il n'y aurait pas d'évolution quant à la partition de l

Communiqué de presse publié le 26/02/09 11:49 dans La réunification par Jonathan Guillaume pour Jonathan Guillaume
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Depuis des semaines ici on ne parle que de la Réunification de la Bretagne, beaucoup nous promettaient une réponse fin février du comité Balladur. Alors que 6 jeunes militants de l'unité territoriale passaient en procès à Nantes, des élus, des patrons, des notables, portaient la volonté de Réunification dans le grand restaurant d'un Breton de Paris. La sphère médiatique bretonne était en ébullition on nous promettait une prise de position sur la Réunification, Le Divellec jugeait bon de se montrer en confident de l'ancien ministre et dévoilait à des journalistes qu'il lui avait confié être pour la Réunification, certains médias annonçaient même la Réunification « écrite noir sur blanc », une effervescence maintenue à un tel point que nombre de Bretons pensaient la Réunification effective.

Selon nous, cette effervescence dans laquelle nous avons tâché de garder la tête froide, traduisait avant tout un sentiment d'attente et d'espoir exacerbé par 37 ans de déception et de promesses non tenues. Voilà ce que disait hier Balladur, reçu par Laurence Ferrari : « On voudrait ramener la France de 22 à 15 régions, c'est faux, ça n'est pas dans le rapport (...) il est dit que l'objectif est qu'il y est des régions plus fortes, plus peuplées, mais ça se fera de façon volontaire et ce sont les collectivités locales intéressées qui décideront, et on n'en cite aucune dans le rapport ».

Donc en fait rien de neuf. Le 16 février nous précisions ici que, du fait de la revendication et de son actualité, le comité Balladur devait trancher sur la question : (voir notre article). Ils nous laissent sur le statu quo. Il y aurait dans le rapport final une nouvelle possibilité de changement des limites territoriales des régions laissée aux collectivités, mais concrètement nous sommes dans la même situation qu'avant. Nous ne pouvons accepter que l'avenir de la Bretagne réunifiée soit encore placé dans les mains de J. Auxiette et de la région Pays de la Loire, qui se comportent en véritable gouvernement colonial en Pays Nantais en refusant d'écouter la volonté populaire d'unité du territoire breton.

Le comité Balladur et le gouvernement étaient au courant des attentes placées dans ce comité par le peuple breton. Le peuple breton sait aussi que depuis près de trente ans les promesses d'unité du territoire breton, de la droite comme du PS, ne sont pas tenues. Reporter une nouvelle fois la possibilité de répondre à la question de la partition, c'est montrer que « les pouvoirs publics restent indéfiniment sourds, indifférents ou en décalage avec les aspirations des citoyens », ce dont le Conseil général de Loire-Atlantique mettait en garde dans son voeu de 2001 pour l'unité territoriale. Ne pas statuer clairement sur la question le 5 mars, jour de la remise au gouvernement du rapport et de la délibération du jugement des 6 barbouilleurs volontaires à Nantes, amènerait les militants de la Réunification à tirer les conclusions qui s'imposent des méthodes parlementaires, institutionnelles et diplomatiques privilégiées jusqu'à présent.


Vos commentaires :
PY Pétillon
Vendredi 15 novembre 2024
«Ne pas statuer clairement sur la question le 5 mars, jour de la remise au gouvernement du rapport et de la délibération du jugement des 6 barbouilleurs volontaires à Nantes, amènerait les militants de la Réunification à tirer les conclusions qui s'imposent des méthodes parlementaires, institutionnelles et diplomatiques privilégiées jusqu'à présent.» Et oui, peut-être est-ce le but recherché par les opposants à la cause bretonne, nous envoyer au clash au plus vite. Remarquez que dans ce cas l'on sera rapidement qui est avec ou contre nous !

Jean-Loup LE CUFF
Vendredi 15 novembre 2024
Effectivement, la France politicienne est toujours bien jacobine, droite dans ses bottes et ses errements et contradictions, tellement aveuglée par son nombrilisme et éloignée de «la cause des peuples». Que ceux qui ont cru que le pays de Louis XI et de Napoléon, de Robespierre et de Pétain, de Guichard et d'Auxiette, de Chevénement et d'Ayrault, de Pasqua et de Fillon (j'en passe, la liste est trop longue...), allait nous offrir sur un plateau la reconnaissance de nos droits bafoués depuis cinq cent ans, en commençant par la réunification de la Bretagne en paquet cadeau, arrêtent de croire au Père-Noël et se réveillent... Chaque milligramme de nos droits obtenus dans les dernières décennies l'a été par une mobilisation constante, dans l'abnégation et la volonté indéfectible. Il en sera de même demain: la réunification, il va falloir aller la chercher avec les dents, et le combat ne fait que commencer... Mais que nos adversaires qui pratiquent la mauvaise foi éhontée prennent garde: le droit des peuples a disposer d'eux même légitime notre cause bretonne dans toutes ses revendications, et notre détermination reste entière et nous mènera à la victoire finale, celle de la démocratie et de l'Histoire face à la corruption et au mensonge. Nous ne lâcherons jamais, messieurs les Jacobins, et quel qu'en soit le prix, nous allons gagner... Gentiment, avec le sourire et la patience des gens qui ont raison de se battre et qui se contentent de la légitime défense, victimes séculaires de l'infamie des colons sur ceux du pays de leurs pères... Un deiz vo sklaer an amzer!

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