Suite aux déclarations d'un responsable de la Poste, qui n'aurait apparemment que ce genre de problème à traiter, l'Union Démocratique Bretonne rappelle qu'il y a en Bretagne des SSII, des ingénieurs et des équipes de recherche qui seraient sans doute prêts à travailler sur un «projet de génie logiciel autour de la reconnaissance optique, dans un contexte de problématiques relatives à la toponymie bretonne et à ses variants graphiques en français et en breton» [le titre est sans doute pompeux, mais c'est ainsi que sont généralement rédigés les appels à projets].
Le projet serait d'autant plus réalisable que beaucoup de ceux qui travaillent dans la filière ont suivi une scolarité bilingue ou immersive et souhaitent, comme tous les Bretons, continuer à recevoir leur courrier.
La Région serait sans doute prête à aider de tels projets de recherche et développement et il serait même envisageable de mutualiser les approches et de partager les coûts - probablement dérisoires au regard des populations concernées - avec les autres régions concernées par des langues régionales par le biais de l'Association des Régions de France.
Cette sordide affaire, digne des siècles où le breton était la langue des chiens et des vaches, est l'occasion pour l'UDB de demander à nouveau l'expérimentation du transfert aux Conseils régionaux de la compétence pour la politique linguistique relative aux langues régionales.
Depuis 2003, ce transfert est rendu possible par la Constitution mais a toujours été refusé par l'État.
Pierrick Brihaye, responsable fédéral d'Ille-et-Vilaine
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