L'Alliance Fédéraliste Bretonne - Emglev Kevredel Breizh estime que l'argumentation développée par «La Poste», en la personne de son directeur de la zone Ouest Bretagne - M. Yves Amiard - pour inciter les communes bretonnes à donner des noms de lieux français plutôt que bretons, relève de la mauvaise foi. Pourquoi, en effet, une apostrophe poserait-elle un problème en breton et pas en français ? Ceci n' a aucune justification. On pourrait d'ailleurs se demander comment font les autres postes européennes pour résoudre des questions graphiques, quelquefois autrement ardues ! En vérité la Poste, si elle persistait à agir ainsi, sortirait de son champ de compétence, contredirait la législation européenne sur la protection des langues minoritaires et bafouerait sa mission de service public. C'est donc aux services publics et aux machines de s'adapter à la réalité culturelle et humaine des populations qu'ils sont sensés servir.
La Bretagne regorge de techniciens et d'ingénieurs talentueux et il n'est pas à douter qu'ils se feraient un plaisir de résoudre élégamment ce faux problème qui n'existe pas chez nos voisins européens.
L'Alliance Fédéraliste Bretonne - Emglev Kevredel Breizh demande aux communes de ne pas céder à ce genre d'incitation qui porte atteinte à la singularité bretonne et contribue à la déplorable banalisation de notre environnement.
Le secrétaire, Gwenael Kaodan.
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