Pourquoi je ne signerai pas la pétition de l'UDB…
Oui, je sais, avec un titre comme ça je vais encore passer pour un jamais content et un emmerdeur. C'est pas grave j'ai l'habitude. Avant d'aller plus loin je tiens à préciser que je considère que tous les signataires de la pétition dont je vais parler et tous les militants de l'UDB œuvrent de façon désintéressée et sincère pour l'unité de la Bretagne.
Depuis quelques jours circule sur le net une pétition initiée par l'Union Démocratique Bretonne, elle est ainsi rédigée :
« Nous voulons une Bretagne réunifiée dans son intégrité
Signez l'appel de l'Union démocratique bretonne (UDB)
Les propos du président de la République sur l'identité bretonne de Nantes ne sont sûrement pas dénués d'arrière-pensées politiciennes et mettent manifestement dans l'embarras des responsables socialistes de premier rang, à commencer par le maire de Nantes.
Pour autant, ces propos dans la bouche même du chef de l'État donnent un écho considérable à la question de l'unité de la Bretagne, justifiant le long combat des militants de la réunification.
Mais dans le même temps, la Commission Balladur travaille à une refonte des collectivités locales et un redécoupage des Régions dont il est à craindre qu'elle ne réponde pas à notre exigence d'une Bretagne à 5 départements.
Nous voulons une Bretagne réunifiée dans son intégrité et dotée de pouvoirs semblables à ceux des euro régions, telles la Catalogne, le Pays Basque ou l'Écosse. »
Et certains de bien nous faire comprendre que signer un tel texte c'est beaucoup plus responsable, efficace et pédagogique que les peinturlurages nocturnes sur les bâtiments ou symboles de la région Pays de la Loire.
Une première remarque s'impose, on ne sait pas trop à qui cette supplique s'adresse… Elle réaffirme l'intégrité du territoire breton sur une surface correspondant à 5 départements. Bon ça, ça va…
Elle souligne que les propos du président français ne sont pas dénués de toute arrière-pensée pour mettre le Parti Socialiste dans l'embarras. Et l'UDB de taire que le Parti Socialiste est son principal allié dans les institutions, et qu'il est traversé de contradictions entre partisans d'une Bretagne unie et défenseurs du statu quo (souvent pro départementalistes). Contradictions soulignées avec brio par Romain Pasquier (chercheur à Rennes 2) dans Ouest-France ( (voir le site) ) et dénoncées par Jan Mai Salomon dans une prose nettement moins politiquement correcte ( (voir le site) au nom de la gauche indépendantiste.
Il y exprimait nos craintes quant à l'éventualité d'une refonte territoriale qui noierait la Bretagne dans un grand ouest fumeux ou dans tout autre découpage non respectueux de notre territorialité historique.
Notons que Patrick Mareschal (le champion de la Bretagne unie au PS de Loire-Atlantique où il doit cohabiter avec le très tricolore Joël Batteux) avait d'ailleurs reconnu dans le numéro du magazine « Bretons » sorti fin novembre qu'il ne voyait pas d'inconvénient à ce qu'une future Bretagne réunifiée intègre la Mayenne…No comment… C'est sûr au PS, eux ils n'ont pas d'arrière-pensée… Bon on a des craintes en commun donc… Pas sur que cette pétition éclaircisse le débat avec le PS. Et quitte à radoter, rappelons que les Verts et le PCF (partenaires de l'UDB) votent le budget de la région Pays de la Loire, celui qui sert entre autres à des opérations de propagande afin de débretoniser le pays Nantais.
Le texte précise que les signataires désirent « …une Bretagne à 5 départements…»… Euh bah là… Pas d'accord ! Et je ne dois pas être le seul… Des conseils généraux on en a déjà quatre… Pas besoin d'un cinquième ! Ce dont on a besoin c'est d'une collectivité territoriale Bretonne unique correspondant à notre territoire historique qui est cohérent socialement, culturellement et économiquement ! Une collectivité avec des compétences larges pour construire des nouvelles solidarités, faire face aux défis environnementaux, lutter contre la spéculation immobilière, imaginer un aménagement de l'espace Breton le rendant plus accessible à tous, être représenté en tant que peuple dans les instances internationales pour y défendre nos intérêts et choix économiques…
Yann Rivalain, rédacteur en chef de la très chic et décidément très décomplexée revue « Ar Men » ne dit pas autre chose dans son édito de janvier/février 2009 : « Ne pas saisir l'opportunité de la réunification pour demander l'expérimentation d'un statut spécial pour la Bretagne serait laisser passer une chance historique »…Voilà qui est bien dit.
Cette revendication d'une collectivité territoriale unique dotée de larges compétences (un Parlement quoi !) ferait voler en éclats les contradictions à gauche comme à droite. Si mes souvenirs sont bons les initiateurs de cette pétition oeuvrent en faveur d'une Bretagne autonome…Il serait tant de le réaffirmer !
De plus soyons francs, beaucoup de Bretons (même si ils ne contestent pas les arguments historiques) ne comprennent pas en quoi le retour du pays nantais dans un espace breton changerait leur quotidien. En cas de référendum, le fait de couper la question de l'unité territoriale d'une revendication plus large en faveur d'une collectivité territoriale bretonne unique (qui pourrait rapprocher la démocratie du peuple) laisserait beaucoup de sceptiques dans le camp de l'abstention ou du non.
C'est surtout la fin de la pétition qui m'a laissé pensif : « Nous voulons une Bretagne réunifiée dans son intégrité et dotée de pouvoirs semblables à ceux des euro régions, telles la Catalogne, le Pays Basque ou l'Écosse. »
Prendre le Pays Basque et la Catalogne comme exemple pour parler d'unité territoriale c'est simplement hors propos.
Le Pays basque se divise en 3 entités administratives : la communauté autonome basque (également dénotée « País Vasco » en Espagne), est une communauté autonome espagnole composée des trois seuls territoires historiques d'Alava, Guipuzcoa et Biscaye et qui constituent 72% de la population totale. La Navarre qui représente plus de 50% du territoire, et le Pays basque français inclus dans les Pyrénées-Atlantiques sont les deux autres entités administratives. C'est trouvable sur Wikipedia par n'importe qui et de plus on sait quel conflit interminable est suscité par cette situation. Bref c'est pas un exemple, et le Pays Basque incluant les 7 territoires historiques est celui qui sert de référence à Eusko Alkartasuna (ce parti se veut présent dans tout «euskal herria», le Pays Basque , c'est-à-dire tant les trois provinces basques espagnoles du Guipuzcoa, de Biscaye et d'Alava, la communauté forale de Navarre que l'Iparralde, pays basque français, indique Wikipedia) qui est le partenaire politique de l'UDB au sein de Régions et Peuples Solidaires ! Dommage…
Pour les pays Catalans, c'est encore pire, ils sont divisés en cinq ! - l'actuelle Communauté autonome espagnole de la Catalogne (catalan : Catalunya) ; - la Catalogne Nord (ou Pays catalan), dans le département français des Pyrénées-Orientales ; - la Frange d'Aragon en Aragon ; - l'ancien royaume de Majorque : les îles Baléares (catalan : Illes Balears) ; - l'ancien royaume de Valence : Valence (catalan/valencien : País Valencià ou València).
Et là encore c'est ces Pays Catalans là qui servent de cadre de référence à Esquerra Republicana de Catalunya qui est partenaire de l'Union Démocratique Bretonne au sein de Régions et Peuples Solidaires.
Euro régions ?
J'avoue que je n'étais pas très sûr (comme pas mal de monde sans doute) de savoir ce qu'était une Euro région…Voilà la définition qu'en donne le Conseil de l'Europe :
« L'association des Régions Frontalières Européennes (ARFE) donne les critères suivants pour l'identification des euro régions:
Une association d'autorités locales et régionales d'un côté ou de l'autre d'une frontière nationale, parfois avec une assemblée parlementaire;
Une association transfrontalière avec un secrétariat permanent et une équipe technique et administrative avec ses propres ressources;
De nature de droit privé, basée sur des associations à but non-lucratif ou de fondations d'un côté ou de l'autre de la frontière en accord avec les juridictions nationales en vigueur.
De nature de droit public, basée sur des accords interétatiques, qui s'occupent, parmi d'autres, de la participation des collectivités territoriales. »
Je ne vois pas trop le rapport avec le retour du pays nantais dans un espace institutionnel Breton. Même si bien sûr on peut imaginer ce genre de coopération entre la Bretagne et d'autres autorités ».
Dans la liste des Euro régions disponibles sur le même site : (voir le site) on ne trouve pas trace d'une euro région Basque ou Catalane, encore moins d'une Écossaise.
Je ne suis peut-être pas tombé sur la bonne définition d'une euro région. Peut être l'auteur des lignes de la pétition voulait-il simplement évoquer la nécessité d'une Bretagne réunifiée dotée de compétences larges, d'une taille comparable avec d'autres pays européens parfois moins peuplés que la Bretagne ayant accès à un degré de souveraineté et de démocratie locale plus ou moins aboutit ?
Et bien dans ce cas il fallait le dire tel quel ! Beaucoup de Bretons sont capables de s'entendre dire cela ! Il faut arrêter de tergiverser dans notre façon de communiquer, s'assumer et appeler un chat un chat… Le débat sur le déficit démocratique en Bretagne ne s'en trouvera qu'enrichit, il progressera, ce que, je pense, souhaitent bien des signataires de cette pétition.
« Bretagne = colonie », écrivaient les militants de l'UDB sur les murs (hou la la c'est pas bien et ça fait pas progresser le débat nous diraient certains maintenant) dans les années 60… Désolé d'être un peu brutal dans mes propos mais il est temps de décoloniser certains cerveaux. Il faut cesser les circonvolutions sémantiques, la Bretagne a changée, les Bretons aussi, ils savent comment s'appelle leur pays.
Il y a quelque temps j'écrivais avec un camarade Basque (Xabi larralde de Batasuna) : «46 % des citoyens de l'Union Européenne vivent dans des espaces locaux disposant de fort pouvoirs législatifs... Ce n'est bien sur le cas d'aucun des peuples sous domination française. Ajoutons à cela que le Danemark, L'Irlande, les trois pays Baltes, la Slovénie (et ce ne sont que quelques exemples) eux sont des états indépendants (par ailleurs membres de l'UE et donc susceptibles de la présider) ayant une population et des territoires souvent comparables (ou inférieur en nombre ou en surface) à celle de ... la Bretagne par exemple, ou encore à la Corse si l'on fait la comparaison avec Malte ou Chypre.... Le débat qui risque fort de traverser de façon centrale les élections de mai 2007 en Ecosse sur l'accession à l'indépendance, le récent accès du Montenegro à cette forme de souveraineté renforcent notre volonté de débattre et affirmer notre droit à décider chez nous de ce qui nous semble bon. Ces quelques faits incontestables viennent éclairer le formidable et sidérant déficit démocratique que nous dénonçons. »
Nous parlions déjà de l'Ecosse, un pays où jamais les partisans d'un Parlement autonome et maintenant les partisans de l'indépendance ne se sont adressé au peuple écossais avec un verbiage régionaliste complexé d'un autre âge. Un pays ou chaque organisation et individu avaient sa place dans une convention en faveur du Parlement hier et aujourd'hui dans la convention pour l'indépendance.
Il n'existe aucun modèle pour trouver notre chemin vers la démocratie bretonne, sans doute toutefois y –t-il dans l'évocation de l'histoire récente de l'Ecosse de quoi alimenter notre réflexion. Le temps est venu de construire une convention pour un Parlement Breton. La forme, le rythme, restent à discuter.
En attendant, je présente mes vœux complices, conspiratifs, rebelles et insoumis aux barbouilleurs qui commencent à avoir des cheveux poivres et sels pour avoir blacké victorieusement des panneaux routiers pour Stourm Ar Brezhoneg ou des TGV pour le DEUG de Breton…Qui osera prétendre que cela n'a pas fait avancer le débat ! ? Je n'oublie pas les plus jeunes dont l'initiative graphique récente provoquera plus de débats publics au sujet de l'unité territoriale de la Bretagne, j'en suis sûr, que la pétition qui m'a fait noircir tant de papier.
Gael Roblin , militant de la gauche indépendantiste.le 09 janvier 2009.
■Oublie mon étiquette UDB et oublie le fait que je suis permanent. Tu me prendras pour un gros naïf sans doute, mais je te trouve injuste et parfois sur une autre planète toi aussi!
Je me suis présenté aux cantonales en 2008 en proclamant haut et fort que j'étais anti-département. Comme j'ai rédigé les pages communes des candidats de la fédé UDB du Morbihan, je peux dire aussi que cette volonté de supprimer les conseils généraux était aussi inscrite sur les professions de foi envoyées dans toutes les boîtes aux lettres des cantons où nous étions représentés.
Mais les jeunes militants que tu bichonnes à la fin de ton coup de gueule sont-ils anti-département? «44», n'est-ce pas un numéro de département? Ne se battent-ils pas pour que leurs futures plaques d'immatriculation associent BZH et 44? Personnellement, j'aurais préféré un BZH tout court.
Car, comme toi, je crois que le département (le conseil général) est le principal frein à l'idée de région. Ou de nation si tu préfères! Mais la vraie question est de savoir si les gens sont pour cette disparition. Je n'en suis pas sûr... ce qui ne change rien à mes convictions.
Lors de mon intervention aujourd'hui même sur RBG, j'ai bien dit que la réunification devait se gagner auprès de ceux qui ne sont pas convaincus. Or, je crois que le barbouillage, c'est comme la festimanif, ça nous rassure! Mais est-ce productif auprès de ceux qui ne sont pas pro-réunification? Je n'en suis pas sûr du tout.
Je crois que notre campagne d'affichage sur les panneaux publics en 2007 a participé au débat de façon crédible. Et les 15000€ que cette campagne a coûté n'ont pas été financés par le PS...
Je ne nie pas moi non plus, ni personne je crois à l'UDB, ton engagement pour la Bretagne, mais tu te trompes d'ennemi. Lis donc le texte de notre congrès et tu verras que pour un parti que tu crois «inféodé», notre fond idéologique est plutôt fourni!
Lis donc aussi les cahiers du peuple breton, en particulier «un statut particulier pour la Bretagne» si tu doutes que l'UDB est autonomiste!
Je te donne raison sur un point: le barbouillage fait plus parler les journaux qui cherchent le scandale que cette pétition qui restera discrète. Cela dit, je ne crois pas que la logique «action-repression» soit la meilleure pour convaincre ceux qui se foutent de la réunification!
Lutter, c'est bien joli! Proposer, c'est encore mieux...
Gael Briand, militant de la gauche autonomiste (UDB).
44=Breizh n'est pas un parti politique. Notre collectif s'engage uniquement pour une unité territoriale et administrative de la Bretagne, revendication qui va vers plus de démocratie pour la Bretagne. Nous ne nous prononçons pas sur le département car nous n'avons pas à la faire, que le département existe aujourd'hui est un état de fait et pour nous le fait de s'appeler 44=Breizh n'est en rien ou de demander qu'en 44 on puisse avoir le GhD, n'est en rien une prise de position en faveur ou défaveur du département.
Demander une mention BZH sur les plaques plutôt qu'une mention départemental ce n'était pas à nous de le faire en tant que collectif militant pour l'unité territoriale. Dans ce cas là pourquoi l'UDB n'a pas lancé une campagne pro BZH pour les plaques ?
Ensuite quand tu dis que la Réunification se gagne auprès de ceux qui ne sont pas convaincus... Je ne comprends pas très bien. Nous (BR, UDB, 44=Breizh, ....) ne défendons pas constamment que la réunification est une revendication populaire (sondages, manif, etc,...). La Réunification ne se ferait donc pas à cause d'un manque d'adhésion . Ne se fait elle pas plutôt à cause d'un manque démocratique et d'un blocage des institutions ? Je crois que nous répondons communément oui à cette question.
Peut être le mouvement breton a passé beaucoup de temps à se convaincre qu'il fallait convaincre. Sans doute le fallait il et l'évolution des sondages entre la fin des années soixante dix et maintenant montre que cette bataille a été gagné. Désormais le combat se situe essentiellement dans le déblocage de la situation, mais donc aussi dans une prise de conscience populaire que les institutions francaises et pdl bloquent la situation. Avec les moyens qui sont les leurs 44=Breizh et les barbouilleurs répondent à cet objectif.
Le condamnation des barbouillages est avant tout selon moi un positionnement social et une peur. La question n'est jamais ou rarement abordée par les détracteurs en terme d'efficacité ou de morale, on se contente de dire que la Réunification pourrait avoir une mauvaise image à cause des Barbouilleurs...(et ce en contradiction avec l'analyse politique de la situation : blocage démocratique, négation de l'identité, etc,...). Dans son étude dans place publique, Alain Croix (peu favorable à 44=Breizh à mon avis) condamne les propos démesurés de Bretagne réunie lorsqu'elle compare «le droit à l'unité territoriale à un droit de l'Homme», mais salue l'unité et la solidarité, dans le soutien des barbouilleurs de la plaque dédié à Olivier Guichard, du mouvement pro Réunif comme une force. Et à aucun moment il ne juge innacceptable les actes de barbouillages qu'il évoque. On ne peut donc que se demander de l'utilité et du réel intérét de la condamnation des barbouillages fait notamment sur le blog de l'udb44 . Voir le site
Enfin les condamnations de barbouillages des 6 me semblent virulentes de la part de l'UDB, que par le passé. Notamment depuis que Mareschal a condamné ces barbouillages (alors qu'il semblait s'en gausser dans le magasine Bretons) à mon avis. Ces réactions me semblent donc vraiment conditionnées par la peur de déplaire à ses pairs ou à ses dominants, politiques, sociaux, etc... Plutôt que par une analyse objective de leur efficacité. Le fait que l'UDB soutiennent sans réserve, du type « ce ne sont pas les bonnes méthodes, cela nuit au combat» comme elle le fait avec les barbouilleurs, les faucheurs d'OGM, selon moi confirme l'approche non idéologique des barbouillages, et d'une manière générale des actes de désobéissance civile par l'UDB.
Nous espèrons vivement que l'UDB soutiendra pleinement les barbouilleurs et laissera à l'autre camp le soin de criminaliser les actes non violents et ultra symboliques que sont le barbouillage.
Cordialement Jonathan GUILLAUME pour 44=Breizh
C'est une excellente analyse historico-politique bien documentée et bien étayée. Ce qu'elle montre, une fois encore ce sont les contradictons au sein de l'Emsav politique, alors que nos adversaire jacobins, s'agissant de la défense du dogme de l'une et indivible sont unis de l'extrême-gauche à l'extrême droite. Tant que l'Emsav politique ne sera pas uni sur un projet minimal commun, il n'y a pas grand chose à espérer sauf pour ceux qui croient aux miracles.
Amitiés bretonnes.
lisez... morvan lebesque, le canard de nantes a brest, ronan le coadic
avec 1 dessin de Nono ou Tangi Louarn .....
Mais qu'a fait l'udb a l'epoque et incessament depuis ? pour ce qui est de cette petition c'est noyer le poisson. Il est bien minable le fonctionnaire permanent avec ses allez nous lire entre les lignes. C'est deja assez(volontairement) confus comme ca leur langage technocratique. Otonomist? petra zo? entre esclave et libre? c'est une version du purgatoire ? pour moi c'est ce que propose en dernier espoir un seigneur deja vaincu.
j'ecris depuis l'Ecosse ( d'ou le clavier sans accent ni cedille, sorry) l'udb insinue que son travail en Bzh est en phase avec les strategies en cours en Catalogne,Pays Basque et Ecosse. a l'inverse , ici , les points ont toujours ete mis sur les i et les Pays appeles Pays, pas euro region les Droits d'une Nation ,idem biensur l'Etat Londonien essaya la politique de distribution de miettes dont raffole tant certains opportunistes
Aujourd'hui l'Ecosse est a la veille de l'Independance pure et simple. le travail d'une generation , en gros 40 ans. (pas seulement l'Ecosse.. 1 liste longue a completee mais qui serait tres utile, preneur?) Le S N P , scottish national party,est + ancien (1994 = 70eme A.G. annuelle) Mais l'equipe et l'esprit actuel viennent de la meme epoque et mouvence des 70s la difference est dans l'unite du mouvement nat sous 1 seule banniere ;SNP garantissant un seul indeflectible objectif: l'Independance et rien de moins.
petite chronologie et citations;
le SNP emergea electoralement en 1970. 1 depute aux elections generales parrallement, depuis 59 deja, le Labour en Ecosse battait les tories en 1970 l'Ecosse elit 44 Labour, 23 Tories, 3 Lib et 1 Nat. mais grace au vote anglais, les conservateurs gagnent Westminster.. a Sterling en 72 , les etudiants protestent contre la visite de la Reine 1973; Rapport Kilbrandon (dans la rubrique miettes, recommendations pour quelque forme d'Assemblee) 1974; 11 deputes SNP a Westminster
faisons le point; il est evident que l'Ecosse entre alors de plein pied ds 1 situation politique originale majoritairement a gauche et de plus en plus separatiste l'imcompatibilite d'humeur avec l'ideologie Torie au Pouvoir est garantie »
Home Rule« fait partie des propositions du Scottish Labour Party depuis 1888. Et jusqu'en 1945, la plupart des deputes Ecossais entretinrent l'idee( 2 »bills« en 1920) Apres 45 et jusqu'a 1974, le Labour ecossais ne mentionnait jamais plus »Home Rule« dans ces programmes. desormais, en heritiers legitimes des »Vieux Principes de nos Peres Fondateurs« Home Rule, Devolution c'est plus moderne , ok...ils en sont de nouveau ( lisez nos archives, vous verrez qu'on a toujours ete avec vous, eh eh) ceci dit il est vrai que les syndicalistes et la nouvelle generation Labour est fortement influencee par le vent nationaliste et s'investit sincerement . Le SNP de son cote , a sa conference de 75, se dit pret a »participer a toute assemblee directement elue,jusqu'a ce qu'elle devienne un reel Parlement Ecossais.« un jeu dangeureux pour l'unite et la confiance dans le Parti. Ils se reprendront a la conference suivante, mai 1976: »Nothing short of Independance will meet the needs of the Scottish People in whom alone the Soveriegn Power of Scotland resides.« »Rien de moins que l'Independance ne peut satisfaire les besoins du Peuple Ecossais en qui seul repose le Pouvoir Souverein en Ecosse.«en 79 , un referendum echoue de peu pour la devolution.bien sur il etait truque. en 87 , les Tories ne gagnent que 10 sieges sur 72 en Ecosse, mais restent au pouvoir. en 97, pas un seul conservateur elu en Ecosse. cette fois le gouvernement est Labour. ayant promis la Devolution , une formule de Parlement aux pouvoirs tres limites, l'Assemblee est elue en mai 99. les premiers Membres du Scottish Parliament (MSP)sont: 62 Labour, 38 SNP, 22 Conservateurs, 18 Lib-dem, 1 vert, 1 trost, 1 ind
Pour l'Union, les meubles semblaient sauves. le Labour avait bien joue son role de plan B pour sauver l'Ecosse de la seccession. Thacher vocifera suffisament contre la Devolution, pour leur fournir l'habit de heros du peuple dans leur combat pour cette forme d'autonomie en Ecosse. le tour de passe passe etait que cela etait parti de la montee inexorable du SNP exigeant la fin de l'Union et le retour a l'Independance de l'Ecosse. Une autonomie sous controle du Labour , n'est pas un gros risque pour l'Union. L'ambiance est a croire que le SNP ne progressera plus vraiment, l'incertitude d'une aventure secessioniste sera trop difficile a vendre, rabache la presse
biensur le Labour s'applique a ternir l'image du Parlement; un melange de volonte a n'en pas faire un succes trop reluisant, mais plutot une lourdeur intermediaire supplementaire avec l'Etat, un gachis architectural et scandale financier, l'habituelle flagornerie des elus et vous avez l'ambiance que la presse se plaisait a propager sur le Nouveau Parlement.
Le SNP vivra dignement toutes ces annees de privation de tout levier de pouvoir ou propagande mediatique. son integrite lui a garanti sa cohesion. depuis les »
grass-roots" (les vieux de la vieille) jusqu'au jeune col blanc d'Edinburgh, la cause commune a fermement cimente la marche grossissante.Ils savent ce qu'ils veulent, un pays libre. A la tete, des personnalites a la credibilite de gestion indeniable par leur profil professionnel. et quelques vraie carures, Alex Salmon fut l'honorable voix du peuple Ecossais dans sa digne et forte exortation a empecher tony Blair de faire la guerre de l'Irac .Et aujourd'hui, ils recoltent... elue en mai 2007, une majorite de SNP dirige le Parlement Ecossais. et le referendum sur l'independance ,proprement organise,est pour bientot.
ludebe ne joue tout simplement pas dans la meme cour. mais pourquoi croyez vous qu'ils ont les meilleures faveurs des media pour distiller leur poison? reveillez vous les jeunes,les tri-liou et les badges udb, memez toul, laka tan. Jakez Kadiou.
c'est à dire un positionnement régionaliste. croire que les bretons sont mûrs pour un discours autonomiste est archi faux.
Ce jusqu'au boutisme dessert la cause de la réunification de la bretage en faisant passer les pro«bretons» du 44 pour des extremistes.
Salutations bretonnes du 44.
Il faut éviter de prêter à tous les habitants du Pays Nantais vos propres idées politiques. Vous ne pouvez pas prétendre connaître les motivations de chacun d'entre eux. Certains sont favorables à la réunification en tant que premier pas vers l'indépendance, d'autres peuvent l'être simplement par respect pour une histoire millénaire, voire peut-être même pour l'avantage qu'ils retireraient de vivre dans une région forte, cohérente et dont l'identité est riche et valorisante. Ou pour toutes ces considérations à la fois...
Il n'en reste pas moins que la lutte pour la réunification est une lutte visant l'intégrité territoriale de la Bretagne comme condition nécessaire et légitime du respect des libertés fondamentales du peuple breton.
Quand le peuple breton sera-t-il prêt à entendre les discours autonomiste ou indépendantiste, quand sera-t-il «mûr» comme vous dites? Quand le fruit de sa culture sera tombé de son arbre? Quand la propagande insidieuse des PdL aura créé une génération de jeunes ligériens acculturés et attachés à «l'histoire» et à «l'identité» de leur région fantoche. 30 ans d'imposture et de déni démocratique ne font pas une histoire ni ne forment une identité.
Qui sont les extrémistes? Les militants qui dénoncent la partition par des actions revendicatives symboliques ou bien les technocrates jacobins qui gouvernent contre le peuple en niant de l'identité de leurs administrés ?
Saludoù breizhek
Mon commentaire visait justement à préciser ce que vous me répondez «Il faut éviter de prêter à tous les habitants du Pays Nantais vos propres idées politiques.» Donc je vous retourne votre propre remarque. Jusqu'à preuve du contraire les idées autonomistes ou indépendantistes ne se retrouvent pas dans les urnes bretonnes .
Comme les commentaires suite à l'article de Gael Roblin allait tous dans le sens «toujours plus»
J'essayais de rappeler que la revendication de la réunification de la Bretagne n'est en aucune façon une revendication d'autonomie ou d'indépendance. (sauf pour les mouvements autonomistes bretons)
Si tel était le cas, je ne pense pas qu'il y aurait 70% de partisans de cette réunification.
Je ne suis pas dans la tête des gens mais je les cotoie quand meme mes voisins, mes collegues etc...
Il y a une sympathie pour la réunification et ça serait dommage de tomber dans la confusion des genres (independantisme)
J'ajouterai qu'en demandant PLUS et TROP (vis à vis des idées des bretons ) que la réunification administrative stricto sensu, vous éloignerez des gens qui etaient pour cette réunification.
Je ne pense pas que le but soit de repousser ad vitam eternam la réunification avec comme préalable une autonomie ou une indépendance.
Salutations bretonnes