Le Dictionnaire d'Histoire de Bretagne, une vision orientée de notre histoire

Communiqué de presse publié le 8/01/09 4:31 dans Histoire de Bretagne par Arnaud Lescop pour Arnaud Lescop
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L'association Bemdez de Vannes vient de faire paraître une critique du Dictionnaire d'Histoire de Bretagne aux Éditions Skol Vreizh. Il nous a paru intéressant de diffuser ce texte dans la mesure où nous pensons qu'il est grand temps que la connaissance et la vulgarisation de notre histoire re-deviennent un débat d'actualité.

Communiqué de Bemdez :

Les éditions Skol Vreizh viennent de faire paraître un ouvrage intitulé : « Dictionnaire d'Histoire de Bretagne » qui veut faire le point sur la recherche historique concernant la Bretagne en cette fin d'année 2008. Un ouvrage d'une telle nature ne peut à priori que réjouir ceux qui s'intéressent à l'histoire de la Bretagne. La déception est d'autant plus grande devant le parti-pris d'une part importante des articles, au point de créer un grand malaise chez le lecteur. L'ouvrage est dirigé par des universitaires brestois dont la vision de la Bretagne se coule dans celle de l'historiographie française traditionnelle. Cette vision hexagonale de la Bretagne, liée aussi aux contraintes de l'appartenance à l'université française, tout comme le choix de favoriser les rédacteurs à l'orientation idéologique affirmée, conduit trop souvent à un travail partisan et sans nuances avec même certains dérapages inacceptables. La ligne politique choisie par l'équipe directoriale ne doit pas pour autant empêcher de noter la qualité des articles de nombre de collaborateurs de talent qui ont participé à l'ouvrage en toute bonne foi.

Dans les domaines essentiels concernant l'histoire de la Bretagne : l'indépendance de la Bretagne avant les invasions françaises de 1487-1491 ; les conditions du rattachement de la Bretagne à la France ; l'existence d'une nation bretonne et l'identité bretonne ; la Bretagne et la Révolution française ; le mouvement breton contemporain –Emsav – ; la langue bretonne ; les articles reprennent les thèses françaises les moins ouvertes. L'indépendance de la Bretagne est niée, alors même que du Ve siècle au XVe siècle elle ne subit jamais aucune administration franque ou française, sauf de manière très ponctuelle, sous le prétexte que les souverains francs et français revendiquent sa domination. L'existence de l'identité, et donc de la nation bretonne, est ramenée à une invention des folkloristes du XIXe siècle alors que l'apparition des nations est très antérieure et que la Bretagne en remplit les critères avant même la France, ce que reconnaît la communauté historique européenne. L'invasion de la Bretagne par la France de 1488 à 1491 est présentée comme un non événement, tout comme le Traité de rattachement de 1532, et donnés comme acceptés par les Bretons alors que des milliers d'entre eux sont morts pour leur liberté et que le Traité a été imposé.

Les événements les plus récents reprennent aussi cette vision franco-française. La Révolution est montrée comme refusée par une population conservatrice face à une minorité éclairée de « Bleus » et l'action des terroristes jacobins excusée. Ses conséquences sont minorées et la Bretagne est même montrée comme marchant vers la modernité alors qu'après trois cents ans de présence française elle est passée de la situation d'un État prospère à la population respectée dans toute l'Europe à celle d'une région misérable à la population méprisée. Pour le 20è siècle, si les dérives de certains nationalistes bretons sont systématiquement mises en avant, rien, ou si peu, sur la politique de débretonnisation des autorités françaises et la volonté de destruction de l'identité bretonne ; rien sur la participation de l'administration française (gendarmerie, police, juges) à la lutte contre la Résistance et à l'arrestation des Juifs ; rien, ou si peu, sur la brutalité de la répression contre le mouvement breton après la Libération. Pour la langue bretonne, rien sur l'œuvre immense de Roparz Hemon mais des allusions grossières sur son action pendant la guerre. Par ailleurs la liste des partis pris est longue, de la volonté de minorer l'importance de certains souverains bretons aux tentatives de présenter les Bretons comme antisémites et cela de façon totalement antihistorique.

Par sa façon unilatérale de présenter l'histoire de la Bretagne, quasi-systématiquement d'un point de vue français, mis à part de rares exceptions ; par son refus de la simple présentation des idées bretonnes sur celle-ci, l'ouvrage pose de graves problèmes tant il apparaît idéologiquement marqué. Une telle présentation de leur Histoire dans d'autres nations sans État en Europe (Catalogne, Pays Basque, Écosse, Pays de Galles…) aurait été impossible. Au-delà d'une histoire falsifiée, se pose le problème du respect du Peuple breton, le problème d'une véritable démocratie où l'histoire ne serait plus un instrument idéologique visant d'abord à conditionner la population. Nous appelons de nos vœux à la rédaction d'une Histoire impartiale de la Bretagne. Nous souhaitons aussi la mise en place d'un enseignement de leur Histoire qui rende aux Bretons toute leur identité dans le cadre d'un système éducatif rénové et ouvert sur le monde.

Pour Bemdez, Gérard Guillemot.

Kevredigezh / Association Bemdez
Ti ar c'hevredigezhioù / Maison des associations
6 straed ar Govuerezh / 6 rue de la Tannerie
56 000 Gwened / Vannes – Breizh / Bretagne
– Tél : 06 11 51 43 15


Vos commentaires :
Dan Ar Wern
Jeudi 14 novembre 2024
Ce qui est scandaleux , c'est que ce sont les éditions Skol Vreizh qui font paraître ce torchon / Pezh 'zo mantrus eo embann ar skridach-se gant Skol Vreizh !

PRIGENT Michel
Jeudi 14 novembre 2024
J'espère bien que de brillants et ...honnètes historiens bretons tels Tréguer, Mélennec, Monnier...ne se priveront pas, à défaut de refaire un «Dictionnaire de la Bretagne», de dire ce qu'ils pensent de cette version Française et «officielle» de l'«Histoire de la Bretagne». En tout cas, c'est un ouvrage que je me garderai bien d'acheter tant il fait penser aux «aspects positifs de la colonisation» vantés imprudemment par la France il n'y a pas si longtemps et qui rappelle l'époque coloniale de la IIIè République qui prétendait apporter «La Civilisation» au Monde, y compris dans nos «provinces», par les moyens du «sabre et du goupillon» unis en la circonstance aux «hussards noirs de la République». Ce «dictionnaire», écrit dans l'esprit de l'an 1900 semble totalement en décalage avec notre époque qui entend promouvoir et défendre la diversité et le respect des «peuples premiers».

Yannig CORAUD
Jeudi 14 novembre 2024
Je recommande à chacun de lire l'excellent «Roman de la Bretagne» de Gilles Martin Chauffier . L'Histoire de la nation bretonne est décrite en filigramme avec celle de la nation portugaise. L'Espagne comme la France ont toujours tenté de détruire nos pays, les portugais ont su reléguer leurs collaborateurs dans les oubliettes, les notres ont gagné et sévissent toujours... Mais l'Europe, tant honnie par par ceux là mêmes qui nous refusent le droit d'exister, fera recouvrir notre indépendance dans 5, 10 ans ...

Rénée Mazé
Jeudi 14 novembre 2024
Ce qu'on peut noter en plus, c'est que Alain Croix est un des quatre directeurs de publication de cet ouvrage collectif, et qu'il en est le coordinateur général. Ceci expliquerait-il cela ?

Je note aussi que l'article «Réunification» n'existe pas. Le combat pour la réunification de la Bretagne ne serait-il pas de l'histoire ?

Le mot n'est pas non plus dans l'index. Donc il n'y aurait pas, dans ce monumental ouvrage, même un paragraphe qui en traiterait...

Si. Page 638, dans «Région», dernier paragraphe – après une rédaction plus haut qui laisserait croire que le Célib a entériné sans sourciller le découpage de Vichy (à vérifier) – : L'originalité bretonne tient dans la persistance de la contestation du découpage territorial, menée par l'association B5 à partir de 1973, puis par le Cuab (Comité pour l'unité administrative de la Bretagne), créé en 1980 et devenu aujourd'hui Bretagne réunie après avoir connu dans les années 1990 une «traversée du désert» selon les termes d'un de ses présidents, Pierre-Yves Le Rhun. Point question, comme on le voit, du mot qui doit faire peur : Réunification. On regrette aussi la mention du livre de Françoise Morvan «Le monde comme si» dans la bibliographie, réf. 2930.

On s'étonne aussi de la mention de Jean Markale , dont chacun sait qu'il a été parfois un plagiaire, (p. 709 dans «Surréalisme»).

Toutefois, ne serait-ce que par ses 3.800 références bien classées par thèmes, en 90 pages de bibliographie, ce livre est remarquable.


Fañch kerrain
Jeudi 14 novembre 2024
Mes félicitations. Vous avez raison de dénoncer ces négationnistes. Ils s'abritent sous le manteau de la science et de l'objectivité scientifique pour nous réchauffer leur bouillie idéologique

David Autret
Jeudi 14 novembre 2024
Un article interressant qui m´a donné envie d´acheter cet ouvrage pour pouvoir voir avec mes propres yeux ce qui révolte Bemdez. L´Histoire de la Bretagne est une matière fascinante mais il est clair que cette matière est une des sciences les moins exactes qu´il y ait, à partir du moment où seulement une partie des évênements sont exposés, et dans le contexte France versus Bretagne, il y a aucun doute, l´histoire est trop souvent interprétée de façon douteuse. Je ne connais pas les auteurs. Pour moi, la Bretagne d´avant les deux guerres du XVe siècle est un pays à part entière (multi-éthnique). C´est trés grave que les Bretons aient encore des doutes à ce sujet. Si ce dictionnaire perpétue ce doute, et si malgré ça un éditeur comme Skol Vreizh le publie, alors là c´est la fin des haricots. À partir du Traité d´Union (online by the way) et ce jusqu´à la Révolution, la Bretagne fait partie d´un «Common Wealth» à la française, mais elle reste autonome malgré la pénétration continuelle du pouvoir central au sein de ses institutions. Et n´oublions pas la collaboration de beaucoup de Bretons, car là est toute la question, Mr Melennec le dit haut et fort et il a raison. Est-ce que ce dictionnaire explique bien l´histoire des Amirautés Bretonnes? On en parle si peu alors que c´est le pays de la mer par excellence. Qu´est-ce qu´il y avait avant la jeune Royale? Pratiquement rien. Mais qu´est-ce qu´on en mange des tableaux de combats navals entre la France et les autres. Et le Droit, on en parle un peu? La base d´un pays. Le droit en Bretagne, c´êtait du droit romain, du common law, ou quelque chose penchant un peu plus vers l´un des deux? Et la Révolution? Celle la, c´est la cerise sur le gateau. Que ce soit en Bretagne, dans d´autres PROVINCES de la COURONNE, ou en France, si il y a un évênement qui a été maquillé et récupéré, c´est bien celui là. La guerre civile c´êtait les bleus contres les blancs, les villes contres les campagnes, le pouvoir contre la foi? J´ai aimé lire Roger Dupuy car il soulève des questions interressantes. Cette guerre civile est bien plus complexe que ce qu´on nous présente. Cette Révolution Bourgoise est d´une complexité extraordinaire, spécialement en Bretagne. Et le Taliban Parisien? Êtait il pire que celui d´Afghanistan? Il semblerait que oui. Bref, l´Histoire est un sujet tellement délicat. Mais si les Bretons (ce que je suis) acceptent que leurs enfants aillent écouter les bobards qu´on leurs raconte à l´école, qui a tord? En ce qui me concerne, je viens d´apprendre qu´il y a un excellent ouvrage de Breton par Mona Bouzec, il parait que les locuteurs parlent du Breton pur-jus. C´est ce livre là que je vais acheter, c´est là que se trouve la vraie histoire des peuples de Basse-Bretagne, dans cette langue extraordinaire (Brezhoneg ar pobl). Et pour ceux qui apprennent le Breton, quelque soit la méthode et l´ortographe que vous ayez choisi, quelque soit vos motivations; JETEZ UN COUP D´OEIL SUR LA MÉTHODE DE fAÑCH MORVANNOU CHEZ ASSIMIL. Ça date un peu mais le breton qui y ait presenté est tellement savoureux, les notes de Morvannou sont incontournables.

Alan Stivell
Jeudi 14 novembre 2024
Sur l'Histoire ancienne, on peut polémiquer, les témoins ne peuvent plus parler. Il semble que le coeur de la plupart des auteurs penche d'un côté, pas du mien.
Pour les sujets contemporains, je peux démontrer la légereté (au moins) des auteurs parlant d'un sujet que je connais on ne peut mieux: la musique bretonne contemporaine et son influence. A part le bon article sur les festoù-noz, ils mélangent le vrai et le faux.
Aucune raison de croire qu'il n'en n'est pas de même pour des temps moins récents. Pour l'un d'eux que j'ai étudié spécialement, la harpe, l'auteur en reste à des positions éculées, sans avoir suivi les recherches plus récentes, et, même, il se contredit.
J'en parle précisément sur mon blog dans Voir le site
La question qui restera ouverte: la part d'inconscient ou de conscient dans ces approximations tendancieuses et clairement incohérentes.

Marc Patay
Jeudi 14 novembre 2024
Il faut saluer quand même la venue de cet ouvrage, même s'il adopte un ton de neutralité parfois ennuyeux. Il ne s'adresse pas à des spécialistes mais au grand public. On y note l'absence des biographies de Glenmor, Grall, de yann Foueré, controversé peut être, mais grand intellectuel breton quand même, par contre y figure une notice honnête sur R Hamon qui ne viendrait certainement pas d'un historien de point de vue «français». Quand à Alain Croix, il est un peu comme Hélias, un pas en avant, un pas en arrière, un peu gnan-gnan; il a manifestement un problème avec l'identité bretonne, incontestable pourtant; dans son ouvrage sur l'âge d'or breton, très intéressant par ailleurs, il abuse du mot «médiocre» pour parler des entreprises économiques bretonne. Sur les causes du déclin (Colbert, le gros cochon ... Louis XIV) il y fait (dans l'âge d'or) un peu moins l'impasse que Cornette qui évacue la question eu deux lignes ou trois ... trouille ou incompétence ?. mais c'est un fana du grand siècle, complexe de «plouc» sans doute ?. Les articles sur la collaboration sont tous cosignés, un contrôleur ?, l'action «stupide» de Colbert y est évoqué, c'est positif. Ce n'est qu'un ouvrage de vulgarisation, qui évite religieusement toutes polémiques, il faut le prendre comme tel. marc patay lejean

Fañch kerrain
Jeudi 14 novembre 2024
Quelques remarques rapides sur la dernière partie du message de David Autret. Il y est question de la langue bretonne. Il recommande un livre où on trouve un breton «pur jus» ainsi que l'Assimil de F Morvannou à la langue «savoureuse» etc.. Bref la ritournelle bien connue sur le «brezhoneg ar bobl» que d'autres qualifient de «brezhoneg bev», les autres bretons n'étant sans doute que des momies. A mes yeux, ce «brezhoneg ar bobl», il faudrait soit lui tordre le coup soit le conceptualiser. La question que je soulève est donc celle-ci : qu'entend-on par ce mot ? Es-ce le breton truffé de mots français, un véritable sabir que parlent actuellement les bretons d'un certain âge, l'infâme baragouin qu'idolâtrent pathologiquement certains universitaires brestois ? En ce cas, je préconise de passer directement au français. Au moins la communication sera aisée. S'agit-il de s'en tenir à une certaine tradition bretonne, celle que l'on retrouve dans les oeuvres et publications bretonnes du XIXs et XXs je pense notamment à la revue Breiz de Dir Na Dor, Feiz ha Breiz de JM Perrot, Dihunamb de Herrieu etc ? Je ne peux que préconiser de telles lectures. L'Assimil de Morvannou s'inscrit dans cette tradition. Mais il y a un hic, il y a un implicite : c'est le rejet de la nouvelle tradition instaurée par la revue Gwalarn. L'apologie du brezhoneg ar bobl s'accompagne généralement de la condamnation de la nouvelle tradition amorcée par R Hemon. Et j'ai bien peur que David Autret ne souscrive à ce point de vue. C'est pourquoi je tiens à préciser ma vision des choses. Gwalarn ne peut se concevoir qu'en termes de création. C'est l'avènement d'un nouveau courant, d'un groupe d'hommes conscients de leur talent, réunis autour d'un leader exceptionnellement doué, un groupe d'hommes qui visent à créer une véritable littérature bretonne moderne. Bien entendu, qui dit création dit rupture. Je comparerai cette ambition -même s'il ne s'agit que d'une analogie- avec le projet des écrivains de la Pléiade autour de Ronsard et du Bellay. Eux-aussi rompaient avec une tradition, bien que celle-là fût remarquable, celle des Rabelais et des Montaigne. Projet analogue donc : il s'agit de jeunes gens animés d'une volonté créatrice. Tout cela pour arriver à la conclusion suivante : n'utilisons pas ces termes équivoques qui sont utilisés par certains individus mal intentionnés pour disqualifier une tradition littéraire absolument remarquable et qui a permis à la langue bretonne d'ébranler les citadelles du conformisme. L'heure est actuellement à la synthèse : retrouver certes le contact avec cette langue pré-Gwalarn, ne pas faire fi des trésors linguistiques que cette tradition recèle, mais gardons-nous d'utiliser cette langue «pur-jus» comme projectile pour abattre la tradition issue de Gwalarn. En musique il n'y a pas de grande ou de petite musique : il y a la musique ou la cacophonie. De même dans les langues, il ne saurait y avoir que du bon ou du mauvais breton. Tout le reste n'est que verbiage, en un mot une mauvaise conceptualisation.

Jean Cévaër
Jeudi 14 novembre 2024
Keneiled,

Félicitations pour une analyse lucide d'un ouvrage qui n'est pas sans mérites mais pêche par tous les points que vous soulignez. Mais que fallait-il attendre d'un dictionnaire dont le maître d'oeuvre est un jaciobino-collectiviste bien connu. Il est regrettable que Skol Vreizh, qui nous a donné tant d'ouvrages remarquables dont je possède un grand nombre se soit égarée dans une aventure qui ne grandit ni l'éditeur ni certains des auteurs.

A wir galon ganeoc'h evit hor Bro.


Dan ar Gov
Jeudi 14 novembre 2024
En réponse à Marc Patay qui a écrit : «Quand à Alain Croix, il est un peu comme Hélias, un pas en avant, un pas en arrière, un peu gnan-gnan; (...) trouille ou incompétence ?. (...) mais c'est un fana du grand siècle, complexe de « plouc » sans doute ?»

PJ Hélias avait effectivement le complexe du plouc mais avec Alain Croix c'est impossible car il n'est pas breton. Originaire d'Amiens il a fait sa thèse d'Histoire sur le 17è siècle et connait très mal le Moyen-Age par exemple. Pour lui la France a apporté la civilisation aux Bretons et c'est tout, il est complètement dans la vision de l'école française de l'Histoire de Bretagne. Tout ce qu'il dit sur celle-ci sert à rentrer dans les clous de l'Histoire de France, qui est un tissu d'inexactitudes pour reprendre l'expression récente du romancier Gilles Martin-Chauffier, qui vient d'écrire un ouvrage intéressant : «Le Roman de la Bretagne» où il compare la Bretagne au Portugal.

Alors Alain Croix, «trouille ou incompétence ?», je répond : idéologie, jacobinisme.

Le problème c'est qu'il n'y a actuellement aucun historien digne de ce nom en Bretagne, prêt à rétablir certaines choses avec intelligence, compétence et modération...


LE BALER
Jeudi 14 novembre 2024
La derniere parution de l'histoire de bretagne;je ne l'ai pas lue.Tronquée cette histoire?on s'étonne?Elle vient de france;ceci explique celà.Nos ancetres le savaient eux.La france est mon ennemi;et je mets toute mon ardeur à la combattre.Visiblement il y a encore beaucoup de naif en bretagne.Louis melennec est un des seuls historiens à nous dire la vérité.Richard

Ghildas Durand Touz, Dr
Jeudi 14 novembre 2024
Je me garderai bien de mettre quelque sou que ce soit dans une nouvelle acquisition produite par la même coterie, du même clivage, que les auteurs, directeurs et éditeurs du pseudo & ci-devant «Dictionnaire du Patrimoine de Bretagne», qui, d'ailleurs, a bénéficié d'une gigantesque publicité de Ouest-Torche, ce qui veut tout dire, sans parler des subventions. Je comptais faire une critique de ce j'ai qualifié comme étant « la pire des salopperies écrite sur la Bretagne depuis l'invention de l'écriture !». Mais il y a trop à dire, et c'est insupportable. En ce qui concerne le patrimoine, cette opération est de la manipulation à grande échelle, avec des moyens qui auraient fait pâlir d'envie mêmes les plus grands négationnistes totalitaires du XXème siècle et leurs «Chefs de la Propagande»). L'université continue à ne recruter dans le domaine de l'Archéologie, de l'Histoire de l'Art et du Patrimoine, et bien sûr en Histoire, que des soumis à Paris et aux coteries jacobino-fascistes, les exceptions (très rares) confirmant la règle. Et malheureusement, ils assurent leur pérennité par cooptation : on les verra encore se congratuler et se recruter pendant longtemps jusqu'à ce que, comme tout totalitarisme, leur système s'effondre pour cause de médiocrité. Quand on voit ce qu'est devenu l'Université de Rennes 2, rassurons-nous, il se pourrait qu'il n'y ait plus beaucoup à attendre. D'ici là, dalc'homp atav ! Gh.D.T.

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