La journée de Lorient, le 9 décembre 2008, clôturait une série de rencontres-débats organisées depuis quelques semaines par le Conseil régional de la Bretagne administrative sur le thème de la politique culturelle. Une sorte de bilan, avec pour perspectives dans les 2 ans à venir, les prochaines élections régionales. Que ressort-il de ces réunions ?
La politique culturelle de la «Région Bretagne» a été marquée par Mme Sylvie Robert, Vice-présidente au Conseil régional chargée de la culture, et désormais chargée de la culture au Parti Socialiste. Malheureusement, le Parti Breton ne peut que constater l'ignorance de Sylvie Robert en matière de culture bretonne et sa vision très franco-parisienne de la culture en Bretagne. Elle a défendu des choix culturels très en décalage avec les attentes des forces culturelles qui ont portées Jean-Yves Le Drian à la tête de la Région en 2004. Le bilan est donc bien attristant ...
Concernant le soutien aux projets artistiques. Il s'agit surtout d'un soutien financier souvent symbolique. Le soutien technique et l'activité conseil sont actuellement inexistants. Il existe bien une volonté d'accompagner les projets, mais sans moyens en personnel pour remplir cet objectif.
Il n'existe aucun critère d'évaluation des projets, avec pour conséquences, une opacité dans le choix de répartition des subventions. De même, il n'existe aucun moyen clair de distinguer les projets artistiques particulièrement innovants ou qui prennent des risques et qui mériteraient un soutien fort. Aucune ligne directrice dans la politique artistique de la Région et aucun moyen de fédérer les acteurs culturels autour d'un projet de développement.
Côté médias, il n'y a eu aucune avancée ! Aucun audiovisuel public propre et aucune action en ce sens du Conseil régional alors que la télévision est un support majeur de la création et de la vie culturelle. En Corse, France 3 Via Stella émet 15 heures par jour (budget total : 3 millions €), et toutes les régions européennes équivalentes disposent de leur(s) propre(s) chaîne(s) de télévision.
Pour la langue bretonne, le sujet a été évacué des débats des rencontres culturelles et le bilan est maigre.
Au final, la Région, au travers de la politique initiée par Sylvie Robert, et soutenue par la majorité régionale, a mené une politique culturelle bien conservatrice, sans changement fondamental par rapport à la pratique des décennies passées et qui laisse la Bretagne dans un état provincialiste incapable de faire face aux enjeux culturels internationaux, et ceci avec un budget dérisoire de 27 millions d'euros en 2008.
À l'opposé, de cette politique culturelle peu ambitieuse et peu novatrice, le Parti Breton exprime la volonté d'une autonomie culturelle forte en termes de compétences et de moyens financiers.
La culture dans toute sa diversité, comme champ d'expression de liberté individuelle et comme volonté sociale collective, doit être soutenue en Bretagne. Avec un soutien particulier pour la culture spécifiquement bretonne toujours malmenée par l'impact massif de la culture franco-parisienne largement subventionnées et diffusée par l'école, les grands médias quotidiens et les Maisons officielles de la Culture.
Pour le Parti Breton, la culture de l'ensemble des habitants de la Bretagne, dans toute sa diversité, doit être considérée comme la Culture vivante de la Bretagne, revivifiée aussi bien de nos spécificités que de nos échanges et notre participation aux courants culturels européens et mondiaux.
Pour le Parti Breton, le président, Gérard Olliéric
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