La venue du Président basque M. Ibarretxe a permis de mettre en lumière, s'il en était encore besoin, les différences de stratégie, de potentiel, de développement et de comportement politique entre le Pays Basque et la Bretagne.
Rompre avec le provincialisme actuel
Ceci n'est pas le fruit du hasard, mais bien la résultante d'une gouvernance nationaliste au Pays Basque (1) face à une gouvernance provincialiste en Bretagne.
Récemment, lors du débat sur l'audiovisuel public français, les élus bretons se sont contentés - pour la plupart- de dénoncer sans discernement (pour la gauche française) ou de suivre aveuglement (pour la droite française). Ces positions partisanes ne demandent pas trop d'effort....mais sont stériles à moyen terme.
Si le Parti Breton avait été aux responsabilités, il n'aurait pas manqué l'occasion de proposer, de négocier et d'obtenir -au minimum- pour les 4,4 millions de Bretons ce que les 280 000 Corses ont obtenu il y a déjà quelques années du même Nicolas Sarkozy : une télévision publique corse.
Vers une autonomie fiscale
Cependant l'ambition du Parti Breton n'est pas simplement de mieux défendre les intérêts bretons face à l'Etat français (ce qui constituerait néanmoins un réel progrès par rapport à la situation actuelle), mais bien d'offrir aux Bretons un nouveau souffle démocratique et les moyens de leur développement
Or en la matière, l'autonomie fiscale est un levier primordial. Le Pays Basque perçoit la totalité des impôts basques et en reverse 8% au gouvernement central espagnol, en plein accord avec ce dernier. Le budget géré par les Basques s'en trouve décuplé et n'est pas soumis aux incertitudes des négociations État-Région, ce qui permet d'allouer des moyens conséquents dans une perspective de long terme.
Des conséquences immédiates et durables pour le pouvoir d'achat
Un des effets incidents de la mise en place de cette autonomie fiscale est la réalisation d'économies sur le coût de gestion de l'impôt. Le mise en place d'une administration fiscale bretonne, tout en créant des emplois en Bretagne, permettra de telles économies sans qu'il soit ici question du niveau de prélèvement. En adoptant le modèle espagnol ou irlandais (2 fois moins cher) -sans même parler du modèle suédois qui est 3 fois moins coûteux que le modèle français- c'est plus de 200 millions d'euros par an que nous pouvons réinjecter dans l'économie bretonne. Et en ces temps de crise, le Parti Breton propose d'affecter prioritairement cette somme à la solidarité et au pouvoir d'achat des Bretons.
Pour le Parti Breton, le président, Gérard Olliéric
(1) Rappelons que le Pays Basque est dirigé depuis 30 ans par le PNV (Parti Nationaliste Basque) avec lequel le Parti Breton entretient des relations privilégiées.
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