Le départ de Didier Pillet de Ouest France est un peu comme le départ de Patrick Poivre d'Arvor de TF1. Un recul, voire un échec grave. Les chiffres mirobolants prennent aussi la poudre d'escampette comme l'audimat ou le nombre de visites du site. Une des erreurs classiques des grands groupes est de croire que personne n'est irremplaçable et que ce ne sont pas les hommes qui font et défont des entreprises mais les placements en bourse, les opérations financières et l'acquisition des concurrents ou d'amis biens placés dans les cercles du pouvoir.
Didier Pillet avait su attirer sur le blog de la rédaction du journal toutes les opinions, y compris celles des autonomistes ou les défenseurs des droits des pères ou des enfants. Il ne censurait pas. Il passait tout ce qui était écrit en français correct et dans le respect de l'opinion d'autrui.
Depuis son départ, le blog est au point mort. Le dernier fil lancé par Jean Lallouet, son pâle successeur, (voir le site) remonte au 21 septembre avec un sujet aussi désuet et usé que le bac et l'Éducation nationale alors que le monde et la France sont aux prises avec des crises environnementales, économiques et politiques en bordure de la masse critique. Des révolutions technologiques sont aussi en train de bouleverser la donne de tous les pouvoirs. Finalement, l'intelligence collective est partie autre part. Sous d'autres blogs. Le grand journal ne méritait sans doute pas d'être une des branches qui donnent de tels fruits.
■En tant qu'invité de la semaine, j'avais pu rédiger une critique radicalement républicaine contre les abus du lobby judiciaire en matière de capture parentale, et sous prétexte de difficultés conjugales. Cette analyse avait reçu un écho très favorable chez de nombreuses victimes des violences institutionnelles à la française, et avait suscité des réponses pertinentes et humaines d'internautes lecteurs du blog.
L'ensemble de ce sujet fut arraché du blog. Il s'est agi d'un véritable autodafé, d'un acte que tout journaliste doit ou devrait refuser.
Constatant cette forfaiture, j'ai demandé à Ouest-France de bien vouloir replacer ce sujet, le seul qui ait été victime de cette purge rétrospective. Il me fut répondu que le responsable du blog me tenait pour un homme insultant, dans la mesure où j'avais comparé Sarkozy à un coucou (celui qui fait ses œufs dans les nids des autres) et Royal à une buse variable, tant il est difficile de comparer ses discours et ses actes.
Ce prétexte ridicule ne m'ayant pas séduit, et devant le refus de Ouest-France de replacer cette chronique, j'ai alors demandé que toutes mes autres interventions soient brûlées au même feu de la censure et de la complaisance devant le lobby le plus irresponsable de France. I n'y avait aucune raison que mes écrits restent ou ne restent pas, selon la volonté de l'Inquisiteur.
Là encore, j'ai essuyé un refus par abence totale de retour e mon courrier recommandé : la volonté d'étouffement de la forfaiture journalistique pour complaire à quelques uns était évidente.
Je termine cette réponse par un détail qui a pour moi une haute importance politique et morale : l'auteur de ces lignes n'a jamais milité pour le « droit des pères ». La discrimination judiciaire des membres des familles en difficulté est un véritable fléau, dont les morts Sans Domicile Familial ne sont qu'un tout petit résultat. Loin de me battre pour des droits discriminant les parents selon le sexe et la fortune, je milite pour une socialisation républicaine, neutre et bienveillante, des familles en désarroi, soigneusement épargnées de conseils procéduriers (la nouvelle forme de guerre civile à l'occidentale) afin de leur éviter de tomber dans les cabinets des professionnels du conflit payant, toujours payant, mais jamais pour les parents ni les enfants, n'en déplaise aux conseillers juridiques de la presse.
Pascal Dazin, président de l'Alphabet du Respect des Enfants
Personnellement j'intervenais plus sur les sujets touchant la Bretagne, la famille, la justice…
J'ai écrit en français, en breton, jamais je n'ai été censuré. Après le changement d'animateur de ce Blog j'ai continué un moment puis, comme bien d'autres, je m'en suis éloigné tant les thèmes évoqués manquaient de richesse, d'intérêt.
La censure a même éliminé une bonne partie de mes meilleures interventions lorsque l'article de M.DAZIN « Famille je vous ai » a été supprimé du Blog, avec la cohorte de textes qui lui était attachée. Un événement jamais vu encore dans la vie journalistique !
Bien sûr personne n'est irremplaçable, ni M.Pillet ni M.Lallouet, alors gardons espoir, peut-être sera-t-il remplacé lui aussi ..!