La LGV Connerré - Rennes sans financement européen

Communiqué de presse publié le 24/11/08 7:06 dans Politique par Lionel Penaud pour Lionel Penaud

Communiqué de presse

La Fédération ALTO et les usagers reçus à Bruxelles

La LGV Connerré-Rennes : sans financement européen

La fédération Alto et les usagers du chemin de fer, après avoir rencontré la commission européenne des transports, ont reçu la confirmation qu'il n'y aura pas de financement européen pour ce projet, non éligible aux 30 projets prioritaires définis par l'Union.

Ce projet LGV Ouest ne peut non plus être retenu dans les futures années ; les budgets européens transports étant déjà alloués pour les réalisations instruites à horizon 2020. À nouveau, cette confirmation montre la nécessité de prendre en compte l'alternative de la régénération de la ligne actuelle (alternative absente dans la Déclaration d'Utilité Publique) et de la modernisation de l'ensemble du réseau Grand Ouest afin de tendre, dans l'intérêt général, vers l'objectif d'une desserte Paris/Brest proche de 3 heures.

Lors de cette rencontre, nous avons insisté sur l'indispensable consolidation du maillage ferroviaire irriguant tous les territoires. Cela passe nécessairement par un réseau performant et donc rénové, avec un relevé de vitesse homogène tant en Pays de la Loire qu'en [ABP : région] Bretagne.

La commission européenne a rappelé ses priorités telles les liaisons transfrontalières et la suppression des goulets d'étranglement ferroviaire. Ces priorités ne peuvent que satisfaire ALTO et AVUC qui ont à maintes reprises mis en avant la résorption des points difficiles, comme pour notre région : La Possonnière proche d'Angers, le tronc commun Montparnasse/Courtalain, et celui de Massy/Valenton, la saturation de la gare de Rennes, les passages à niveau…

La commission européenne a également émis des réserves sur le recours au PPP (Partenariat Public Privé) pour le financement d'une LGV, l'investissement privé ne peut pas se substituer entièrement à la nécessaire participation de l'investissement public (État, RFF). Le surcoût engendré par ce type de partenariat présente également ses limites pour les budgets publics et pour les usagers du ferroviaire (augmentation du prix du billet de train).

La relance de ce dossier auprès des instances politiques des régions administratives Bretagne et Pays de la Loire ainsi que des représentants de l'État, passe par l'inscription d'une ambition ferroviaire commune pour le Grand Ouest au sein des Contrats de Projet Etat Région.

Dans ce contexte, la Fédération ALTO et l'AVUC solliciteront une rencontre avec le nouveau Préfet de la Sarthe Emmanuel Berthier. La preuve de la perte de l'utilité publique de ce projet LGV Ouest n'est plus à faire, un nouveau projet global répondant aux besoins de nos territoires doit voir le jour.

Pour la Fédération ALTO, le vice-président, Lionel PENAUD


Vos commentaires :
PRIGENT Michel
Vendredi 15 novembre 2024
En ces temps d'énergie chère, et même si le pétrole est passé, provisoirement, de 150 à 50 § le baril, le TGV reste un moyen de transport collectif moins énergivore que les lignes aériennes intérieures qu'il concurrence fortement. Néanmoins, surtout en cette période de récession, le coût de ce TGV «breton» censé faire gagner 27 mn entre Paris et Rennes apparaît un «luxe». Ce projet, signé avec une satisfaction évidente par les élus «britto-ligériens» est d'un coût ahurissant: 3 Mds€ ! Soit 896 M€ pour la Bretagne- presque le budget de la région-, (PdL: 94 M€). Répartit à 53,5% pour la région, le reste entre les 4 depts, les agglos de St Malo et de Rennes. Restent 2 Mds€ à financer par l'Etat (990 M€) et RFF (Réseau Ferré de France) 1,02 Md€, aussi désargentés l'un que l'autre ! Les travaux devraient commencer en 2010, jusqu'en 2014. C'est un projet insensé, vu la conjoncture et l'Europe a bien eu raison de ne pas le considérer comme prioritaire. Il vaudrait bien mieux accorder la priorité aux lignes intérieures bretonnes en privilégiant les liaisons Vannes-Nantes et Rennes-Nantes bien plus urgentes et utiles sans oublier le ferroutage et le cabotage sur l'«autoroute de la mer». TGV plus aéroport de NDDL vont ponctionner les crédits des collectivités d'une manière insupportable.

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