L'annonce par le groupe Tereos de la fermeture prochaine de l'usine Béghin-Say est un coup social et économique particulièrement brutal pour l'agglomération nantaise.
Sauf à se résigner à cette liquidation de ce patrimoine industriel nantais et de ses 172 salariés, l'urgence est de réunir les syndicats de salariés, les responsables du Port de Nantes Saint-Nazaire, les collectivités locales et les pouvoirs publics pour travailler à une alternative à cette fermeture annoncée.
Les salariés et leur savoir-faire sont à Nantes, le site et les lignes de conditionnement, modernes, aussi, les débouchés actuels de la production nantaise – sucre blanc, blond, roux, ambré, cassonade et sucre pour confiture – assurés : comment accepter dans ces conditions la fermeture de Béghin-Say ?
Pour les Alternatifs 44, la reprise de l'usine Béghin-Say par les salariés sous la forme de coopérative ouvrière de production est une hypothèse qui doit être précisément étudiée et encouragée par les pouvoirs publics et les collectivités locales.
Pour y parvenir, beaucoup d'obstacles sont à lever. Et d'abord assumer l'affrontement avec le groupe Tereos qui n'acceptera que contraint de céder l'usine en l'état pour l'euro symbolique. C'est dire que l'urgence est le développement d'une mobilisation commune des salariés de Béghin-Say, des élus locaux et de la population pour que vive Béghin-Say.
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