Gaël Roblin, Christian Georgeault, Pascal Laizé, seront à nouveau devant les juges de la cour spéciale de Paris à partir du 17 novembre prochain, suite à l'appel du parquet général. Pourtant, le verdict de cette cour spéciale en 2004 les innocentait de toute implication dans l'attentat de Quévert en 2000.
Rappelons-nous : ce procès s'était déroulé dans des conditions tout à fait spécifiques et une atmosphère médiatique malsaine, une cour spéciale, des accusés pratiquement condamnés à l'avance par des médias peu soucieux d'objectivité mais surtout préoccupés de ne pas s'écarter de la pensée officielle. Il avait abouti à l'acquittement des accusés tant les charges retenues contre eux s'étaient effilochées au fur et à mesure des débats. Car ce procès avait démontré les pratiques étonnantes de certains juges d'instruction français peu scrupuleux sur la méthode quand les accusés sont des militants, qui plus est, bretons. Il révéla des enquêtes, totalement à charge, menées par des juges politiques, dont l'un sans complexes, afficha des opinions ultranationalistes françaises.
C'est contre ce verdict, qu'il n'a toujours pas digéré, qu'un certain appareil politico-judiciaire parisien veut prendre une revanche. C'est indigne d'une démocratie… mais sommes-nous encore en démocratie ?
Le Collectif breton, Démocratie et Droits de l'Homme, s'insurge contre cet arbitraire et apporte tout son soutien aux trois accusés.
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