Le Parti Breton regrette que Rennes-Métropole fasse un choix extrêmement onéreux (1,2Milliard€) et ne répondant pas aux évolutions du pays de Rennes depuis 10 ans, en matière d'infrastructure de transport en commun.
Les familles et foyers modestes s'éloignent de Rennes en raison du coût du logement, ce qui engendre une utilisation toujours plus importante de l'automobile. Le Métro, aussi performant soit-il pour les transports intra-muros, ne répond pas aux nouveaux enjeux de ce développement suburbain, dont les pôles de créations d'emplois et d'activité commerciale ne seront pas desservis.
De plus, nous pouvons douter que le projet de la deuxième ligne soit mené à son terme en 2018, en raison des incertitudes dans son financement. Rennes n'est pas isolé des difficultés du contexte économique global. Il faut tenir compte de cette évolution et le Parti Breton préconise la mise en place d'un système de transport en commun en site propre, de surface, 4 à 8 fois moins onéreux, mais aussi confortable et quasiment aussi rapide, type Tramway ou Busway.
Avec un budget plus raisonnable, nous pourrions offrir un service de transport en commun performant, sortant de la rocade, pour donner une alternative crédible aux utilisateurs quotidiens de l'automobile. C'est là une véritable réponse aux enjeux écologiques. Ce réseau «rapide » pourrait alors proposer un maillage n'imposant pas nécessairement de passer inutilement par le Centre-Ville, mais répondant mieux aux attentes des Rennais.
Ces alternatives seraient plus faciles en mise en œuvre et préserveraient les capacités d'investissement pour les autres projets stratégiques qui seront nécessaires pour une « capitale régionale » et « métropole européenne ».
Le Parti Breton n'est pas contre le Métro, mais il est nécessaire d'aborder ce projet de façon pragmatique, et de mettre en priorité numéro 1 la réponse s'adressant aux besoins du plus grand nombre. En conclusion, le Parti Breton demande que les études de solutions alternatives soient reprises et menées avec objectivité, tant que le projet retenu ne présentera pas les garanties budgétaires indispensables.
Sébastien Girard
Conseiller municipal de St-Jacques-de-la-Lande
Secrétaire de la fédération Ille-et-Vilaine du Parti Breton
LE PARTI BRETON DEMANDE UN MORATOIRE SUR LE PROJET DE LA DEUXIEME LIGNE DE VAL RENNAISE
«C'est aussi la conclusion que la commission Transport du groupe Ollivro à la mairie de Rennes dont le président est Thierry Salaun, membre du Parti Breton, a faite lors d'une réunion publique à la maison de quartier de Villejean.
Tout d'abord en préambule voyons quelques réflexions d'un spécialiste transport de CAP 21. A la base il faut prendre en compte une problématique énergétique, une hausse du prix du pétrole et une population de 9 milliards en 2050. Individuellement il n'y a pas de solutions mais collectivement oui. Le principal problème est l'usage individuel de la voiture.
Actuellement les diagnostiques transports sont fait à partir d'enquêtes ménages réalisées tous les 5 ou 10 ans d'où des erreurs de tracées et surtout de modes. Il faut faire des plans de mobilité dans les entreprises qui sont une obligation depuis la loi Lepage et combiner cela avec les SIG (Système d'information géographique). C'est également un enjeu urbanistique. La voiture est une erreur historique par sa consommation d'espace considérable de l'ordre de 170 M2 par véhicule.
Dans la deuxième partie voyons pourquoi il faut faire une pause et réfléchir globalement au transport urbain dans l'agglomération de Rennes.
Un nouveau contexte
Les premières études de la première ligne de VAL ont été réalisées il y a 20 ans et depuis le pays de Rennes a évolué en Archipel avec une extension de la tâche urbaine entre 1982 et 1999. Les familles et foyers modestes s'éloignent vers la deuxième et troisième couronne. Le poids de la construction se déplace vers la périphérie. Au niveau Breton c'est la même chose. Chaque jour il y a une proportion importante de travailleurs migrants en périphérie de Rennes, une polarisation des déplacements par la localisation des emplois (Cesson et Chartres de Bretagne) et une part considérable de l'automobile dans les modes de transports ( 13% de part de marché des transports en commun à Rennes).
Ce qui a changé
On assiste actuellement à une crise énergétique avec le doublement du gasoil en 6 ans, ainsi que des changements économiques à conséquences sociales importants.
La seconde ligne de métro de Rennes
- C'est un projet Renno- Rennais - Inadapté à l'évolution du pays de Rennes depuis 10 ans - Tracé définitif et uniquement sur les hautes densité c'est à dire dans des quartiers fortement peuplés - Un coût élevé 1,2 milliards d'euros avec le prolongement sud est - Un projet qui entrave pour trois mandatures des possibilités d'investissement - Un budget qui n'est pas bouclé
Qu'ont fait les autres grandes villes
- Un PDU (plan de déplacement urbain) efficace doit prendre en compte l'ensemble de l'agglomération - Paris, Lyon, Marseille ont déjà complété leur métro par des Tramway - Grâce au Tramway on diminue l'emprunte de la voiture
Rennes métropole europénne
Rennes doit renforcer son attractivité internationale, insuffisante à ce jour. De nombreux investissements reste à faire par exemple :
- favoriser les technopoles, CHU, Universités - Lycée international - Aéroport international - Modernisation du parc des expositions
Investissement comparé
- Métro type VAL 80 millions d'euros par km pour la ligne 2 sans le prolongement de Chantepie - Tramway 20 millions d'euros par km - Busway bus en TCSP trois fois moins cher que le Tram Nantais
Inconvénients métro
- Délai de mise en place de 2018 à 2025 et vraisemblablement obligation de phasage ce qui obligera (pour la Courouze notamment) à trouver d'autres solutions en TCSP. - Coût de fonctionnement 40 % plus cher que le Tram (confirmé par les verts Métropole) - Tracé et stations définitifs - Renno Rennais - Accessibilité des handicapés complexe et couteuse
Aménagement urbain
Le TCSP de surface coûte trois fois moins cher à :
- L'aménagement urbain sur 30 à 40 kilomètres - La diminution de la surface dédiée aux voitures
Des solutions à panacher
- Fixer un budget maximum de 650 millions d'euros - Choisir suivant les axes de déplacements la solution technique adaptée aux infrastructures existantes (Le tram, le train)
Sur quels axes
- Il existe à Rennes des voies de TCSP, des larges avenues, voies ferrées - Il n'y a pas d'obligation à passer par le centre - Rechercher les points de jonction : Ligne Nord : environ 15 Km Pacé/Long Champs TCSP Busway Ligne Est Ouest : Le Rheu/Cesson/ Noyal Ligne Sud/Nord : Bruz/ Gare/ Plaine de Baud
Conclusion
- Moratoire sur le projet de la deuxième ligne de VAL - Mise en place rapide (d'ici 5 ans) d'une autre solution en TCSP en même temps que des investissements attractifs pour Rennes
- Il faut marier la politique vélo et transport en commun (couple gagnant) et réaliser des études pour des solutions transversales
- Enfin, il faut raisonner réseau et non ligne»
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