Un instituteur monolingue nommé sur un poste bilingue breton-français dans le Finistère «Il ne parle pas un mot de breton» Une nouvelle fois un inspecteur d'académie argue que c'est la faute du manque d'enseignants.
De qui se moque ce responsable de l'éducation nationale ?
Depuis des années et des années les associations d'enseignants et de parents d'élèves réclament des moyens supplémentaires pour la formation des maîtres en langue bretonne. Pour atténuer la responsabilité de leur ministère de tutelle dans son œuvre de destruction de la langue bretonne ils sont prêts à accuser d'autres de manque de motivation pour la sauver. Un comble !
À qui la faute !
Cette pénurie de professeurs des écoles bilingues est de l'entière responsabilité de la politique de l'éducation nationale.
«C'est l'éducation nationale et personne d'autre qui fixe le nombre de postes mis au concours d'entrée à l'IUFM, la formation de ces enseignants étant effectuée sous la responsabilité de cette même éducation nationale.»
Notre langue, toujours sans statut officiel, reste soumise aux dictats de représentants de l'État dont la charge semble davantage de veiller au grain pour freiner son enseignement. Le fondement du problème relève de l'idéologie de l'État. Une idéologie d'État qui perdure depuis des décennies, voire plus, dans laquelle les responsables politiques se complaisent. Il n'y a jamais eu anticipation, ni réflexion de fond de la part des institutions, et encore moins de débat avec les représentants du monde enseignant ou périscolaire.
La LBDH affirme clairement que la politique linguistique de la France ne changera pas. Le cadre normatif français ne peut admettre de peuples différents ou de minorités nationales au sein de la République et par conséquent, ne peut tolérer l'expression de signes incontestables de l'existence de ces « minorités », tels les langues. l'État français refuse donc de s'engager à leur promotion quand un accompagnement de leur agonie programmée lui convient bien mieux.
Pour la LBDH, M. Herjean
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