Aneurin Karadog, poète et rappeur brito-gallois: Nous avons 2 priorités, la langue et un Parlement

Interview publié le 6/08/08 5:41 dans Festivals par Jacques-Yves Le Touze pour Jacques-Yves Le Touze
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Aneurin Karadog.

Depuis vendredi dernier, premier jour du Festival de Lorient jusqu'à son départ aujourd'hui pour l'Eisteddfod de Cardiff, il était partout, sur scène, dans les coulisses, avec les journalistes, avec les artistes, à la rencontre des visiteurs, s'exprimant en anglais, en gallois, en breton, en français … pour ainsi dire, la première vedette de ce festival gallois en terre bretonne et cette vedette symbolise parfaitement l'année galloise à Lorient : il s'agit d'Aneurin Karadog , de père gallois et de mère bretonne du Pays Pagan, passionné par ses deux pays.

Poète et rappeur, se produisant sur scène tous les midis et présentant le soir en quatre langues, les « shows » gallois, Aneurin a imposé une présence galloise moderne et consciente de ses traditions et de son histoire. Lors d'une rapide rencontre, Aneurin Karadog a souligné les priorités qu'il voit pour le Pays de Galles : « Depuis une dizaine d'années, le Pays de Galles a énormément changé, et sa culture avec : le Festival de Lorient est un endroit extraordinaire pour nous bien qu'il se cantonne dans le folk, nous avons pu montrer aussi nos DJs, quelques groupes rock, etc…. » Pour l'avenir, « notre priorité avant tout est notre langue et sa diffusion, et aussi l'obtention d'un Parlement comme en Écosse » et à terme « je souhaite personnellement l'indépendance du Pays de Galles, que nous puissions trouver notre place au sein des nations européennes » mais « la priorité des priorités, c'est la langue galloise, c'est l'âme de notre nation, c'est la force de notre culture, c'est elle qui nous dynamise ».

Et la Bretagne ? « Elle est un exemple pour la mise en valeur des traditions musicales et aussi des danses, cette transmission a été un succès et l'on a beaucoup à apprendre là-dessus ; pour la langue, là c'est la Bretagne qui est à la traîne et aussi pour la création audiovisuelle ; c'est là le grand danger pour la langue bretonne et la Bretagne. C'est aux Bretons de se remuer ! ».

Et, sur le départ pour l'Eisteddfod, Aneurin se dit prêt à donner un coup de main, si nécessaire !


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