Sylvain, militant nazairien de l'UDB, travaille à Batz, dans un centre de vacances. Pour éviter les inconvénients liés à la visite du président de la République le 24 juillet, il prend sa journée de congé.
Le 23 au soir, après avoir passé la soirée avec des amis au Croisic, il fait l'objet d'un contrôle d'identité par la gendarmerie, au cours duquel il exprime de manière formellement assez vive son indifférence totale à l'égard de la visite présidentielle : «J'en ai rien à f..., il peut bien crever !».
Le lendemain, le propos lui sera présenté comme... une menace de mort ! Et Sylvain sera placé en garde à vue de 9 heures à 15 h 30, période pendant laquelle son logement temporaire personnel au centre de vacances sera perquisitionné, ainsi que son domicile nazairien, où seront saisis... des tracts de l'UDB.
Outre une journée de vacances gâchée, Sylvain se trouve pour cette affaire, menacé de licenciement.
La fédération de Loire-Atlantique de l'UDB exprime son étonnement devant le traitement réservé à son adhérent, dont le côté «présidenticide» lui avait jusqu'ici échappé..
Des contacts sont en cours à toutes fins utiles avec un avocat et l'Union locale CGT de Saint-Nazaire, avec laquelle il a eu ces derniers mois plusieurs occasions de collaborer sur des dossiers de travailleurs immigrés.
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