LBDH : Langues régionales, Monsieur le Fur arrêtez de nous faire croire au Père Noël

Communiqué de presse publié le 4/07/08 6:25 dans Politique par Michel Herjean pour Michel Herjean

Nous en sommes persuadés vous n'êtes pas un jacobin, sans aucun doute vous voulez faire quelque chose pour la reconnaissance des langues régionales et vous faites très bien votre métier de politicien. Mais de grâce arrêtez de nous faire croire au Père Noël. Nous avons passé l'âge.

Ce qui importe aujourd'hui c'est que le breton et les autres langues dites régionales soient enseignées de façon décente et ce n'est pas un amendement dans l'article 75 de la constitution française qui changera les choses. « Si vous voulez vraiment sauver notre langue sortez de l'hémicycle et allez donc avec les délégations de parents d'élèves bilingues breton-français rencontrer le recteur et les inspecteurs d'académie pour constater de visu leur animosité permanente sur l'enseignement du breton dans cette filière. »

Chaque année c'est à un véritable parcours du combattant qui est imposé aux parents. Ce n'est pas un amendement voté dans l'article 75 de la constitution qui fera que les directeurs d'école ne soient pas obligés de refuser des inscriptions dans leur établissement faute de moyens. Sur douze demandes d'ouverture de poursuite de filière bilingue en collège cette année, deux seulement ouvriront à la rentrée. « Quand les sites existent l'éducation organise sciemment la difficulté de fonctionnement. »

Ce n'est pas non plus le vote de cet amendement qui obligera les municipalités à accueillir des filières bilingues sur leur commune, ni à nommer du personnel bretonnant pour l'accompagnement des institutrices et instituteurs dans leur rôle d'atsems ou de personnels de cantine et de garderie quand le site existe.

Ce n'est pas un rafistolage, pour que le terme de langues régionales soit à tout prix inscrit dans la constitution, que nous voulons. C'est un plan complet de sauvetage de la langue qui s'impose.

«Ce nouvel amendement n'impliquera aucune reconnaissance par l'État de l'usage de ces langues dans la vie publique ni aucune obligation de sa part pour ce qui relève de leur enseignement. Et c'est pourtant de cela qu'a besoin la langue bretonne pour être sauvée.» Aujourd'hui c'est toujours à contrecœur que les services de l'État tolèrent encore les enseignements des langues régionales en les marginalisant de plus en plus.

Pour la LBDH M. Herjean


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