…ou la hargne administrative française envers la Bretagne…
Les services académiques ont indiqué qu'il y avait un potentiel de 51 enfants intéressés par la filière mais qu'il n'y aurait qu'un seul poste d'enseignant ! Comment un inspecteur d'académie que l'on peut considérer comme un être responsable, M. Couturaud en l'occurrence, de même que le rectorat, peuvent-ils décider d'une telle situation ? Au nom de la loi et des règles en vigueur dans ce pays, c'est inacceptable.
Est-ce une hostilité aux filières bilingues en général ou plus précisément envers celle de Merville ? Qu'on ne se pose plus la question : il s'agit du breton ! L'éradication programmée de la langue continue et chaque école « cassée » est une victoire pour les planificateurs de la déculturation par le « français uber alles ». C'est discriminatoire et contraire aux droits de l'Homme. l'État français, membre fondateur de l'Europe, se rengorge hors de ses frontières et oblige les nouveaux entrants à respecter avec l'arrogance que l'on sait ce qu'il ne respecte pas lui-même.
Le respect des autres langues, c'est à seul usage international.
Quant à l'école de Merville, c'est sans réponse. C'est maintenant le mutisme complet de l'administration… afin d'enterrer le dossier et d'être bien en cour avec la réforme Darcos ? Mais c'est aussi, nous le constatons, le mutisme de la Région Bretagne, qui pourtant, tout à son honneur, avait voté le 17 décembre 2004, à l'unanimité, la reconnaissance officielle des langues et des cultures de son territoire et sa volonté de les sauver.
Ci-joint [PDF1] un communiqué de la Région Bretagne suite à la signature le 20 avril 2006 par la France de Conventions de l'Unesco, concernant le patrimoine culturel immatériel et la diversité culturelle. Conventions, nous dit-on, qui sont dès cette date, contraignantes, et doivent donc s'appliquer.
Où est la loi ? Que devient le droit pour nos élus quand il s'agit de passer aux actes ?
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