Le gouvernement français impose aux Bretons des réformes qu'ils ne souhaitent pas. Après la carte judiciaire, avec la suppression des Prud'hommes à Redon, la réorganisation des hôpitaux en fait partie.
La Bretagne est doublement victime. Victime d'un système libéral désordonné et victime des choix étatiques du gouvernement français. Les médecins préfèrent exercer en libéral au point que nous sommes arrivés à ne plus avoir assez de médecins dans les hôpitaux publics. L'ARH (Agence régionale d'hospitalisation) n'a de régionale que son nom, ses directives viennent directement de Paris sans concertation locale. La solution est politique. Il faut former le nombre nécessaire de médecins. Équilibrer la rémunération des médecins libéraux et publics. Privilégier la proximité et raisonner par pays. Cela ne peut être possible que dans le cadre d'un organisme breton de la santé, autonome et géré par les Bretons eux-mêmes.
Seuls les Bretons sont à même de savoir ce qui est bon pour eux !
L'hôpital de Redon est le deuxième employeur du Pays de Redon. Défendre l'hôpital, c'est donc aussi défendre l'emploi. Or, une bonne partie des 70 % des soins des Redonnais, qui se font dans les grands centres hospitaliers de Rennes ou Nantes, pourrait se faire à Redon. Nous avons donc besoin de nous rapproprier collectivement notre hôpital car il s'agit aussi d'un outil économique de première importance. La mobilisation des élus et du comité de soutien pour le secteur psychiatrique est primordiale à Redon.
D'autres problèmes existent partout en Bretagne. Les Carhaisiens ont su fédérer les comités locaux pour une grande manifestation bretonne. Le Parti Breton se félicite de cet esprit unitaire et appelle à participer à la manifestation du 20 juin, devant le siège de l'Agence régionale de l'hospitalisation, 7 boulevard Solférino, à Rennes, à partir de 14 heures.
Pour le Parti Breton de Redon, Émile Granville adjoint au maire de Redon
■