Madame la Maire,
Si votre décision d'expulser les enfants, les enseignants et les familles de l'école Diwan de Morlaix sans leur attribuer des locaux décents et appropriés était exacte, votre attitude serait absolument inqualifiable.
Comment peut-on, en 2008, traiter des enfants et des personnes de cette façon ?
Comment peut-on à ce point être ignorant de l'importance de soutenir ceux qui donnent toute leur énergie pour assurer la pérennité de la langue bretonne, élément essentiel de l'avenir de la Bretagne et patrimoine de l'humanité ?
Alors que la France vient d'être condamnée par les Nations Unies, au Comité des droits économiques et sociaux le 16 mai 2008 pour l'insuffisant soutien apporté aux langues régionales, alors que l'Assemblée nationale vient d'adopter à la quasi-unanimité une disposition pour les reconnaître dans la Constitution, votre gestion de ce dossier nous apparaît comme un incroyable retour en arrière vers des temps d'obscurantisme que l'on croyait révolus.
Il s'agirait d'un viol de nombreuses dispositions concernant les droits de l'homme et les droits de l'enfant.
Nous espérons qu'il n'en est rien et que vous saurez trouver les solutions humaines et responsables à la situation que vous avez semble-t-il créée.
Veuillez agréer, Madame la Maire, nos respectueuses salutations.
Patrick Malrieu Président du Conseil Culturel de Bretagne
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