La cohésion sociale de la Bretagne est aujourd'hui encore plus qu'hier attaquée, remise en cause. Si la logique centraliste française a toujours bridé les aspirations des régions, aujourd'hui, le libéralisme débridé de Sarkozy aggrave la situation en mettant définitivement à mal nombre d'éléments structurants de la solidarité territoriale bretonne. Après les bureaux de poste, les écoles, les tribunaux… les hôpitaux sont dans le collimateur. Tout laisse à penser que l'intention de l'État est de ne conserver que les grandes structures hospitalières. Une dizaine d'hôpitaux de proximité de Bretagne sont ou seraient menacés de fermeture ou d'évolution en service de gériatrie.
À Carhaix, l'ultimatum de l'ARH (Agence régionale de l'hospitalisation) est de 10 jours. Cette dernière a décidé de fermer la maternité et la chirurgie à compter du 6 juin prochain à 18 heures, si la permanence et la sécurité des soins ne sont pas assurées.
Ce qui est mission impossible ! Car le système de gestion médicale français fait qu'il y a pénurie d'anesthésistes et de certaines spécialités médicales. En clair, la décision est déjà prise, sachant que la fermeture de ces deux services signe l'arrêt de mort de l'hôpital de Carhaix. C'est inacceptable pour les habitants du Centre Bretagne qui ont droit comme les autres citoyens à la proximité et à la sécurité en matière de soins.
Pour l'UDB, les méthodes de l'ARH et du gouvernement sont méprisantes et irresponsables. Tout est orchestré d'en haut et les élus bretons sont ignorés.
L'UDB appelle à la résistance, la défense de l'hôpital de Carhaix doit en être le symbole, car c'est tout un projet de société et de vivre ensemble qu'il convient de défendre. Nous devons être nombreux le vendredi 6 juin, à 18 heures devant l'hôpital de Carhaix.
Pour l'Union démocratique bretonne, La porte-parole Mona Bras
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