Communiqué de presse
L'Assemblée Nationale a voté, le 22 mai, un amendement à l'article 1 de la Constitution de la République
L'article 1 se lira dorénavant :
« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. Les langues régionales appartiennent à son patrimoine».
Alors que dans ce pays, les langues dites «régionales» ont été longtemps méprisées et même qualifiées de «patois», cette reconnaissance de leur valeur patrimoniale peut être considérée comme une avancée.
Cependant tous les défenseurs de la langue bretonne et des autres langues autochtones savent que sans une incitation forte à leur enseignement et à leur pratique dans la vie quotidienne et en particulier à leur utilisation dans les moyens de communication, cette avancée restera une pétition de principe, donnant à nos langues, au mieux, un statut muséographique.
Il n'est pas besoin d'une mention constitutionnelle pour préserver les langues des peuples de France, il faut d'abord que l'Éducation Nationale fasse tout ce qui est nécessaire pour favoriser et développer leur enseignement.
Jean Cévaër Vice-président de Skol-Uhel Ar Vro / Institut Culturel de Bretagne
■