Il faut sauver l'hôpital de Carhaix. L' autonomie régionale, outil de sauvetage des services publi

Communiqué de presse publié le 29/04/08 11:22 dans Politique par Nil Caouissin pour Nil Caouissin

La France bénéficie jusqu'à présent, en matière d'accès aux soins, d'un maillage territorial par des hôpitaux qui continueront à constituer, à condition que les moyens leur en soient donnés, le socle de toutes les solidarités. Or, l'hôpital de proximité, maillon essentiel de l'aménagement du territoire, est mis à mal par la tarification à l'acte, grande responsable de la fragilisation financière de la majorité des hôpitaux, fragilisation voulue pour justifier dans un second temps des fermetures de services hospitaliers là où ils ne seraient plus rentables économiquement à l'aune d'une logique comptable qui ne tient plus compte ni des personnes ni des territoires.

Nous nous trouvons face à une aggravation sans précédent de la politique de déstructuration des services publics de proximité : hôpitaux, écoles, tribunaux, services fiscaux…. Le rouleau compresseur à l'œuvre limite voire exclut l'accès aux soins, à la justice, au choix de la scolarisation, à l'information fiscale.

La transformation voulue et annoncée par le gouvernement, transformation des hôpitaux de proximité en structures de gériatrie sans plateau technique ni radiologie, ni chirurgie, ni psychiatrie, ni urgences conduit à la disparition du système de santé solidaire fruit des luttes sociales, politiques et syndicales de générations de travailleurs.

Cette politique de déstructuration se traduit inévitablement par une politique de désertification de certains territoires comme celui du Kreizh-Breizh.

Ceci est un des effets de la recentralisation du pouvoir et de la concentration des services et des populations.

Pourtant il n'y a pas de fatalité. A l'opposé d'une hypertrophie de la région parisienne, la régionalisation a déjà fait la preuve de son efficacité dans la gestion des deniers publics et dans la réponse apportée aux enjeux locaux ou régionaux.

Les exemples de la réussite de la gestion des TER et des lycées , de la territorialisation des personnels TOS des lycées ; du succès de la gratuité des manuels scolaires et des outils pédagogiques en filières professionnelles, les formations d'aides-soignants payantes lorsque c'était l'Etat qui en avait la charge et gratuites depuis deux ans à l'initiative du Conseil régional …. Tout ceci nous conduit à penser que la réponse à la casse des services publics passe par une véritable régionalisation.

Ainsi que cela se passe déjà au Pays de Galles : dans le cadre de la dévolution, c'est l'Assemblée nationale galloise (l'équivalent de notre Conseil régional de Bretagne mais avec des pouvoirs bien supérieurs) qui est chargée de l'affectation des dépenses de santé sur le territoire gallois et qui décide de son utilisation. A ce titre, l'une des premières initiatives de l'Assemblée nationale galloise fut d'élaborer un plan pour doter les territoires ruraux en situation de dépeuplement de professionnels de santé, notamment des médecins.

L'Union démocratique bretonne dénonce les rengaines gouvernementales qui consistent à forcer les personnes à se déplacer toujours plus et toujours plus loin (bravo les émissions de gaz à effet de serre !), ou alors à choisir de se faire moins soigner pour limiter les coûts ; ceci contre toute intelligence écologique, économique et sanitaire qui suppose prévention et solidarité.

Face aux multiples atteintes portées et à venir au système de santé solidaire, l'UDB est plus que jamais mobilisée pour maintenir la diversité de l'offre sanitaire des hôpitaux de proximité adaptés aux besoins réels des populations et des territoires. L'UDB est mobilisée pour défendre les services publics à travers l'exemple emblématique de l'hôpital de Carhaix.

Pour l'Union démocratique bretonne,

La porte-parole Mona Bras


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