Au civil comme au pénal, qui parle encore de justice?

Conference de presse publié le 16/04/08 22:07 dans Justice et injustices par Pascal Dazin pour Pascal Dazin
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De g. à dr. : Alain Guillou - Dominique Wiel - Pascal Dazin

Dominique Wiel au siège de l'Alphabet

Le prêtre ouvrier (à présent retraité) Dominique Wiel nous a fait l'honneur et le plaisir de nous rendre visite du vendredi 11 au lundi 14 avril.

Dominique a été victime de la chasse aux sorcières « pédophiles » que mène la société actuelle, conditionnée par le pouvoir judiciaire. Comme si le crime d'abus sexuels de majeurs contre des enfants, était devenu ici l'ignominie absolue.

Selon lui, objectivement mieux placé que quiconque aura collaboré à ce « massacre à l'ordonnance », le procès d'Outreau relève du procès en sorcellerie digne de l'inquisition de jadis. La magistrature a ramassé les oripeaux de la noblesse d'antan et n'est pas plus responsable aujourd'hui que jadis.

Selon lui, qui est un des martyres de la machine judiciaire pénale, la presse (et avant tout « la Voix du Nord »), les assistantes maternelles, les divers enquêteurs, les expert(e)s agréé(e)s par la machine judiciaire, la police, le ministère public (pas assez examiné), le juge du siège (devenu tristement célèbre), etc. ont collaboré pour boucler une « belle affaire » qui allait valoriser la « justice », telle qu'elle se donne à ce jour quotidiennement en spectacle.

De nombreuses destinées brisées, un mort, des enfants dont le passé familial est détruit : voici selon lui « l'œuvre de justice ». Il note cependant que c'est en partie grâce à la presse, et toujours « la Voix du Nord », que le soupçon contre le cours de l'inquisition judiciaire devint le facteur déclenchant pour qu'éclate la vérité.

Selon nous, qui avons suivi et tenté de soulager les souffrances de milliers de parents confrontés à la même justice, à la même police ou gendarmerie, aux mêmes experts agréés (si tristes de n'être pas mieux payés que les professionnels de la « wassingue*»), aux mêmes juges formatés, soutenus par tant de députés, sénateurs, chefs d'état antérieurement juristes, aux mêmes expertes sociales agréées, le doute n'est plus permis : ce symptôme pénal n'est qu'un signe de la terrible maladie judiciaire qui frappe avant tout l'appareil judiciaire civil, et avant tout la « justice » familiale, première source de revenus des cabinets d'avocats ultra-libéraux et irresponsables, et qui entendent bien garder le monopole de la famille transfigurée en mine de conflits à exploiter et vivifier.

Dominique Wiel ne comprend pas pourquoi des propos objectivement mensongers tenus par l'accusatrice, et connus comme tels par le juge saisi de l'affaire, n'ont pas permis de faire bénéficier à tous ces accusés de la présomption d'innocence au pénal.

De même, nous ne comprenons pas que des milliers d'expertises, des millions de jugements, tout aussi ineptes, irrationnels, tendancieux, malhonnêtes, connus comme tels par les intervenants judiciaires familiaux, aient permis de normaliser la vie post-familiale d'enfants et de parents tel que l'exige le chiffre d'affaire des cabinets d'avocats border-line dans une société hyper-féministe.

Sauf, bien sûr, si nous nous demandons à qui profite le crime.

Outreau, procès pénal, a tué, détruit, meurtri. Chaque jour des hommes, victimes de procès civils, se suicident, abandonnent, s'excluent. Chaque jour des enfants souffrent de perdre leurs racines réelles, et d'être conditionnés par l'ordre néo-familialiste imposé dans nos tribunaux jugeant illégalement à bras raccourcis.

Au civil comme au pénal, au-delà des millions de belles affaires engrangées pour ces nouveaux privilégiés ayant ramassé les oripeaux de la noblesse de jadis, qui ose encore parler de « justice » ?

* - la wassingue est la serpillère, dans le nord de la France. (Note ABP).

Pascal Dazin, président de l'Alphabet du Respect des Enfants.
16 avril 2008


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