Le 27 mars dernier, le Comité d'Entreprise de France Telecom Innovation a rassemblé autour de la même table les diverses organisations syndicales et M. Thierry Bonhomme, responsable de France Telecom Innovation. A l'ordre du jour, un point particulièrement intéressant: les perspectives d'emploi d'ici la fin de l'année 2008. Mais ce point devient vite inquiétant, en effet, M. Bonhomme confirme la suppression de 325 postes chez France Telecom R&D. La région Bretagne est particulièrement visée, avec les sites de Rennes et de Lannion. Les dirigeants de France Telecom souhaiteraient-ils abandonner petit-à-petit le site de Lannion ? C'est une question légitime quand on sait que 120 suppressions de postes sont programmées à Lannion, et que M. Bonhomme a annoncé que le nombre de sujets d'études menés sur Lannion sera réellement limité à l'avenir.
Les personnes devront en grande partie quitter le site de Lannion, mais pour ne plus exercer en R&D, et leurs activités, jugées prioritaires, il y a quelques mois, sont soit annulées, soit transférées à Varsovie en Pologne.
Tout ceci s'insère dans le plan NExT, qui s'étalait de 2005 à 2008, et dont l'un des objectifs était d'arriver à supprimer 22000 personnes. D'ores et déjà, France Telecom a annoncé un nouveau plan, qui s'étalera de 2009 à 2011, et dont l'un des objectifs est la suppression de 16000 emplois supplémentaires.
Depuis au moins quinze années, le site de Lannion est soumis à une alternance de crises, et
d'embellies économiques, et le site de France Telecom assurait une relative stabilité. Cette fois-ci, la situation est grave, c'est le socle de l'emploi du site qui est attaqué, et qu'on voudrait démanteler. Comment peut-on tolérer cette approche, quand on sait que France Telecom a réalisé 7.8 milliards d'euro de bénéfices en 2007, et que la R&D ne représente que 1.7% du budget global de France Telecom ?
L'UDB du Trégor Goëlo dénonce d'emblée cette démarche destructrice, et annonce qu'elle soutiendra les salariés de France Telecom dans leurs actions et leurs revendications, par l'ensemble des leviers auxquels elle a accès. De plus, l'UDB appelle à une réelle mobilisation de l'ensemble des élus locaux et régionaux dans cette affaire. Nous ne pouvons accepter cette approche, pauvre en perspectives d'avenir et en imagination, de la part d'une entreprise, où l'Etat est toujours premier actionnaire, mais où le second est un fond de pension américain.
Fédération U.D.B du Trégor-Goëlo
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